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Intouchables

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, The Epoch Times
18.04.2012
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  • Un lien particulièrement fort (攝影: / 大紀元)

Pas à la hauteur de sa réputation

C'est enfin au tour du Québec d'avoir accès au film français «chouchou» de l'année, Intouchables, des réalisateurs Eric Toledano et Olivier Nakache. Les attentes auront été considérables pour un film acceptable mais sans plus.

Driss (Omar Sy, Micmacs à tire-larigot), un jeune de la banlieue, tout juste sorti de prison, se présente à une entrevue afin d'être engagé comme aide à domicile pour Philippe (François Cluzet, L'art d'aimer, Les liens du sang), riche aristocrate devenu paraplégique à la suite d'un accident de parapente. Malgré son peu d'intérêt initial pour cet emploi et le fait qu'il soit le moins qualifié des candidats, Driss arrivera à développer une grande relation de complicité avec Philippe, grâce à son sens de l'humour.

Intouchables établit un contexte visant à toucher le spectateur mais qui, tout bien considéré, n'y arrive pas. Bien que crédible, l'histoire n'émeut pas. Ce film est à ranger dans le rayon des souvenirs éphémères. La partie dramatique, qui lui aurait donné un peu plus de tonus, est malheureusement anecdotique, même si François Cluzet, par son jeu toujours très pointu, porte le film à bout de bras. On sent tout de même une bonne chimie entre Cluzet et Sy.

Même si Intouchables s'inspire de faits vécus extraordinaires, le résultat ne l’est pas. Il faut dire qu'après avoir tant entendu parler de cet «hypersuccès» en France par les médias, il est difficile de ne pas avoir de grandes attentes, peu importe de quel angle on voit Intouchables. Le battage médiatique dans la francophonie est nécessairement responsable que l'on soit plus intéressé par la symbolique du film (aussi gentille soit-elle) que par ses qualités concrètes. On a fait de ce long métrage un «film-phénomène», sans pour autant qu'il renferme d'éléments vraiment phénoménaux. Ce qui pourrait être caractérisé d'un exploit est tout le parcours qu'ont fait les deux réalisateurs et scénaristes et les deux acteurs principaux pour arriver à la livraison d'Intouchables. Donc, le Making-Of serait facilement plus étonnant et profond que le film lui-même.

Intouchables possède ce qu'il faut pour plaire à la masse : blagues (à l'occasion pénibles, parfois subtiles, mais souvent triviales), jurons à la tonne, croisement musique pop et classique, contraste pauvre et riche, souffrance et liberté, ignorance et culture, etc. La trame sonore, faisant ressortir le piano allègrement, vient calfeutrer pour quelques instants les manques du film pour apporter des moments de paix. Le piano agit également à titre de rehausseur de goût.

La publicité vous recommandera Intouchables, mais il n'est pas si recommandable. Les forces que ce film souhaitait tant évoquer chez le public s'écrasent en cours de route.

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