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L’Union européenne prolonge sa mission de lutte contre la piraterie

Écrit par Jack Phillips, The Epoch Times
23.04.2012
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  • Pirates somaliens préparant un esquif à Hobyo, dans le nord de la Somalie en 2010. (Moahed Dahir/AFP/Getty Images)(Stringer: AFP / 2010 AFP)

L’Union européenne vient d’annoncer qu’elle prolongeait de deux ans sa mission de lutte contre la piraterie des côtes de Somalie ainsi que son mandat sur le territoire côtier.

L’opération Atalanta, ainsi nommée, qui vise à protéger des navires appartenant au Programme Alimentaire Mondial, en apportant de l’aide aux navires transportant de la nourriture en Somalie, est prolongée jusqu’en décembre 2014, selon un rapport publié vendredi par l’Union européenne. Les coûts de cette mission devraient s’élever à 15 millions d’euros.

«Le prolongement du mandat confirme l’engagement de l’Union européenne à lutter contre la piraterie au large de la Corne de l’Afrique», a déclaré le Vice-amiral Duncan Potts, commandant opérationnel des forces navales de l’Union européenne.

«Les pirates ont causé trop de malheurs aux Somaliens et aux équipages des bateaux transitant dans ce secteur, et c’est vrai que nous poursuivons nos efforts sans relâche», a-t-il ajouté.

Le mandat doit permettre à la force navale des pays membres de l’Union européenne de mieux travailler avec le gouvernement provisoire somalien basé à Mogadishu ainsi que «d’autres entités somaliennes» afin de mettre les pirates hors d’état de nuire, précise le rapport.

Alors que l’Union européenne a déclaré qu’elle allait organiser des patrouilles sur les côtes et au large des eaux de la Somalie, les officiels ont expliqué à Associated Press que cela pourrait également impliquer l’utilisation d’attaques par des hélicoptères et des bateaux de guerre afin de cibler les bateaux pirates le long de la rive ainsi que les voitures des pirates sur terre.

Les pirates basés en Somalie ont amassé des millions de dollars de rançons ces dernières années suite aux pillages des bateaux. Le groupe anti-piraterie Save Our Seafarers affirme que la piraterie coûte plus de 9 milliards d’euros par an au monde économique.

Catherine Ashton, chef de la diplomatie de l’Union européenne, a annoncé dans un précédent rapport que la décision de «lutter contre la piraterie et ses causes profondes est l’une de nos principales actions dans la Corne de l’Afrique».

«Malgré les pressions sur les budgets de la défense, les États membres de l’Union européenne souhaitent ainsi démontrer leur engagement dans cette opération réussie», a-t-elle ajouté.

Cette décision arrive quelques jours seulement après qu’une femme britannique, Judith Tebbut, enlevée pendant six mois par des pirates en Somalie, a été relâchée alors qu’une somme d’argent non divulguée aurait été payée pour sa rançon. Elle avait été enlevée dans le nord du Kenya par des hommes armés qui avaient tué son mari.

Richard Blears, le porte-parole de Save Our Seafarers, a expliqué à The Epoch Times que 233 otages sont encore détenus par des pirates dans le plus grand secret.

«Beaucoup d’entre eux sont captifs depuis huit mois, douze mois, voire plus longtemps», a dit Richard Blears dans une interview. «Parce qu’ils ne sont pas Européens et qu’ils ne font pas partie des pays développés occidentaux, leur sort est complètement ignoré».

Pour des otages tels que «de pauvres Indiens ou Philippins, ou bien un marin d’Ukraine – d’origine modeste – vous devez vous asseoir là-bas en attendant que les armateurs et les assureurs viennent avec 5 millions de dollars», a-t-il ajouté.

La Somalie n’a plus de gouvernement fort et central depuis 1991, lorsque le dictateur marxiste Mohamed Siad Barre avait été renversé par un coup d’État.

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.