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Les Aires Marines Protégées et la survie des espèces, les tortues de mer et les dauphins Hector

Écrit par Éloïse Roc, The Epoch Times
28.04.2012
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  • Les tortues vertes parcourent des milliers de kilomètres, allant de la zone de reproduction, à celle de l’alimentation.(攝影: / 大紀元)

Le conseil des ministres du mercredi 18 avril 2012 vient d’entériner la nouvelle stratégie de création d’aires marines protégées, la création du parc national des Calanques et la mise à l’étude d’un parc naturel marin en Martinique.

D’après de nouvelles études Internationales il a été reconnu que les animaux marins se développaient harmonieusement dans les aires marines protégées. «La France a développé les Aires Marines Protégées entre fin 2008 et septembre 2010, il existe actuellement 207 sites entièrement ou partiellement marins, dont 96 transmis entre fin 2008 et septembre 2010, sur plus de 40.000 km2, ces sites sont principalement situés dans la mer territoriale», précise le rapport du Grenelle de la mer «L’objectif des 10% d’ici 2012 en Aires Marines Protégées des eaux sous juridiction est d’ores et déjà atteint en métropole, avec un peu plus de 11% d’aires marines protégées».

Le développement des Aires Marines Protégées en France est semble-il une très bonne nouvelle, puisque selon de nouvelles études l’effet s’est ressenti sur la protection des tortues de mer et sur la survie des dauphins.

Les tortues de mer utilisent les zones maritimes protégées pour se nourrir et se protéger

Effectivement une étude internationale publiée dans la revue Mondiale de l’Écologie et de la Biogéographie, montre que les tortues de mer utilisent les zones maritimes protégées pour se nourrir et se protéger contre la pêche. D’après les chiffres fournis par les chercheurs, elles seraient plus d’un tiers localisées dans les zones marines protégées.

Cette étude menée par l’université d’Exeter du Royaume-Uni, et assurée par des scientifiques venant du monde entier: Australie, îles Cayman, Grèce, Guadeloupe, Indonésie, Italie, la Réunion et le Royaume-Uni. Ils ont observé les déplacements de 145 tortues vertes et ceci à partir de 28 sites de ponte. Les tortues ont été suivies par satellite. Les chercheurs ont remarqué que les tortues vertes parcouraient des milliers de kilomètres, allant de la zone de reproduction, à celle de l’alimentation. Ils ont vu également que 35% des tortues vertes se trouvaient dans les zones marines protégées, et que 21 des tortues ont été trouvées dans les Aires Marines Protégées. Tandis que les Aires Marines Protégées les plus anciennes hébergeaient encore davantage de tortues.

Une protection assurée pour les espèces

Les auteurs de l’étude soulignent que: «malgré les limitations actuelles du suivi par satellite, les résultats montrent clairement que les tortues vertes adultes se nourrissent plus fréquemment dans les AMP que s’il s’agissait d’une répartition aléatoire». Ainsi ils ajoutent «Nous pouvons raisonnablement supposer que les AMP sont en meilleur état que les autres zones côtières, et donc plus sûres et adaptées aux espèces exploitées, tout spécialement s’il existe une boucle de rétroaction positive avec ces grands consommateurs qui maintiennent la qualité de l’habitat».

En effet, les AMP sont des zones océaniques où les activités humaines sont réglementées, par les organisations gouvernementales et certaines ONG. De plus, les AMP en région tropicale sont très riches en algues et en herbiers sous-marins, des aliments précieux pour les tortues. Les scientifiques notent que la préservation alimentaire des zones contribue à maintenir la qualité de ces habitats.

Les secrets du cycle de vie des tortues marines

Les AMP les plus protégées sont surtout réservées à un usage scientifique. Ainsi le professeur Brendan Godley du Centre d’Écologie et de Conservation de l’université d’Exeter déclare: «Notre étude mondiale révèle que les zones marines protégées hébergent bien plus de tortues marines qu’on ne pourrait le penser», «La valeur des AMP a été mise en question, mais ces travaux apportent la preuve qu’elles pourraient apporter efficacement un lieu de nourriture à de grandes créatures marines comme les tortues vertes. L’université d’Exeter a eu un rôle remarquable dans le développement de la méthode de suivi par satellite qui nous a permis d’évaluer la valeur des AMP d’une façon jusque là impossible».

Richard Benyon, ministre britannique de la Pêche, s’est félicité des résultats de la recherche: «Cette étude dévoile certains secrets du cycle de vie des tortues marines, dont les déplacements sont longtemps restés un mystère. Les résultats sign fient que nous devrons mieux gérer les océans et protéger les habitats des tortues, essentiels pour les aider à survivre».

Une AMP au large de la Nouvelle-Zélande, un sanctuaire pour les dauphins

Une équipe internationale d’écologistes a montré que les zones marines protégées (ou aires marines protégées AMP) fonctionnent réellement bien. Ainsi dans un article publié dans le Journal d’Écologie Appliquée de la Société Écologique britannique l’équipe de chercheurs a prouvé l’efficacité des Zones Marines Protégées. Ainsi un sanctuaire marin a été créé au large des côtes de Nouvelle-Zélande, ce lieu exceptionnel a considérablement amélioré la survie des dauphins Hector (ou dauphins à front blanc), les dauphins les plus rares au monde. Le dauphin Hector est une espèce de mammifère de l’ordre des cétacés. Il est extrêmement menacé, l’espèce ne compte plus qu’une centaine d’individus.

L’étude se base sur 21 ans de suivi, au-delà de la péninsule de Banks, au large de la Nouvelle-Zélande, là est situé le sanctuaire Marin pour les mammifères, au loin il comprend environ 413. 000 hectares et couvre 389.31 km de côtes. C’est un petit havre de paix marin pour mammifères marins. Ce lieu d’exception s’étend de l’embouchure de la rivière Rakaia à l’embouchure de la rivière Waipara et l’étendue maritime de 12 miles nautiques de côte.

Le premier sanctuaire marin pour mammifère a été créé en Nouvelle-Zélande autour de la péninsule de Banks en 1988, c’était surtout pour protéger les dauphins Hector en voie de disparition, il s’agissait d’éviter des prises accidentelles dans des filets fixes des pêcheurs. Ainsi, la péninsule de Banks avait été identifié comme un lieu important pour les dauphins Hector, sur la côte Est et au Sud de l’île. En effet les nombreuses baies et les ports de Nouvelle- Zélande étaient un habitat idéal pour les dauphins Hector et pour beaucoup d’autres animaux marins.

  • Les dauphins Hector sont naturellement curieux et amicaux avec les gens.(攝影: / 大紀元)

Histoire du sanctuaire

Le sanctuaire a été créé en 1988, à cette époque il ne couvrait qu’une superficie de 1.140 km2. Il s’étendait sur une distance de quatre miles nautiques. Vingt ans plus tard (2008) les limites du refuge ont été étendues et des efforts pour protéger les dauphins Hector ont été accomplis.

Le travail des chercheurs

L’équipe a commencé l’étude deux ans avant que l’AMP soit ouverte, ainsi ils ont pu analyser son impact sur les dauphins Hector. Les résultats ont montré que depuis l’ouverture de l’AMP, le taux de survie des dauphins avait augmenté de 5,4%.

Les résultats se basent sur des études de photo-identification régulières portant sur le mammifère. 462 photos de dauphins ont été répertoriées, et sa survie a été étudiée et reconnue. Comme l’explique le Dr Liz Slooten de l’université d’Otago de Nouvelle- Zélande: «Nous pouvons identifier chaque dauphin grâce à leurs ‘blessures de guerre’, des petites égratignures sur la nageoire dorsale aux cicatrices plus importantes dues aux attaques de requins. Les changements démographiques chez les mammifères marins sont plus complexes, et requièrent davantage de recherches pour obtenir des informations suffisamment précises pour détecter ce genre de changements biologiques».

Bien que la survie se soit améliorée chez les dauphins, l’équipe a prévenu qu’elle n’était pas suffisante pour empêcher tout déclin à venir. L’espèce est donc toujours menacée.

Reconnaître les dauphins Hector

Les Dauphins Hector sont facilement reconnaissables par leur nageoire dorsale arrondie et noire. Elle a une longueur maximale de 145 cm (60 - 70cm à la naissance), ils sont les plus petits dauphins marins dans le monde. Le dauphin d’Hector mesure normalement entre 1m20 à 1m40 de long et ne pèse que 50kg.

Les dauphins Hector sont naturellement curieux et amicaux avec les gens. De petits groupes se forment et se prosternent, ils vont essayer de monter et de jouer dans le sillage des bateaux. C’est pourquoi on demande aux bateaux de ralentir lorsqu’ils sont dans la proximité des embarcations. L’été est le bon moment pour les voir autour de la péninsule de Banks puisqu’ils vont près de la côte pour se reproduire.

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