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Le Sénat américain préoccupé par la sécurité des centrales

Écrit par Shar Adams, The Epoch Times
09.04.2012
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Un comité prend des mesures pour empêcher la catastrophe de Fukushima.

Un an après l’explosion catastrophique des réacteurs nucléaires de Fukushima au Japon, le Sénat américain s’interroge sur le niveau de sécurité de l’industrie nucléaire aux États-Unis, émettant des inquiétudes quant aux mesures mises en place par l’Industrie nationale du Nucléaire après le drame de Fukushima, sur le fait que celles-ci ne soient pas prises en compte assez rapidement.

Après le désastre et les dégâts provoqués par le tsunami à l’usine nucléaire de Fukushima Daiichi, les sénateurs du Comité de l’Environnement et des Travaux Publics ont demandé à la Commission de Contrôle Nucléaire (CCN) d’examiner comment les centrales nucléaires aux États-Unis pouvaient être protégées d’un tel évènement. Le Comité a demandé que des mesures soient mises en place et effectives avant cinq ans.

Lors de la sixième réunion qui s’est tenue jeudi, le Comité a expliqué que de nouvelles procédures de sécurité étaient critiques, mais que les délais étaient dépassés.

«Certains des échéanciers proposés permettent aux centrales d’éviter d’apporter des améliorations de sécurité pendant plus de cinq ans», a dit la présidente du Comité sénatorial, Barbara Boxer.

Barbara Boxer (démocrate - Californie) a également émis des inquiétudes au sujet d’un réacteur dans la centrale nucléaire de San Onofre, dans le sud-est de la Californie. Le réacteur a récemment montré des signes de «faiblesse» dans le tuyau transportant l’eau radioactive, une situation qui selon la sénatrice peut conduire à une libération de matières radioactives dans l’atmosphère.

«J’ai plus de 9 millions de personnes qui habitent dans un périmètre de 80 kilomètres autour de la centrale», a expliqué Barbara Boxer à l’auditoire, soulignant qu’il était essentiel de répondre aux critères de sécurité.

Les États-Unis sont le plus grand producteur d’énergie nucléaire mondial, ce qui représente 30% de la production nucléaire dans le monde, selon l’Association Nucléaire mondiale.

Il y a actuellement 104 réacteurs nucléaires en activité aux États-Unis, la plupart d’entre eux ayant plus de 30 ans et situés près de la mer ou dans des zones sismiques. Sur ces réacteurs, 35 sont des réacteurs à l’eau bouillante, similaires aux réacteurs de General Electric utilisés à Fukushima.

En juillet 2011, le CCN communiquait douze mesures visant à prévenir ou réduire les impacts d’un évènement tel que Fukushima aux États-Unis.

Le 12 mars 2012, la commission a émis trois critères spécifiques pour l’amélioration de la sécurité de haute priorité concernant les réacteurs nucléaires américains: s’assurer que l’équipement est adapté en cas de crise, de meilleures conditions de suivi dans les réserves de combustibles usés, et améliorer ou installer des systèmes de ventilation dans les 35 réacteurs à eau bouillante de la nation.

Le CCN a également invité les centrales nucléaires à analyser une nouvelle fois les risques de tremblement de terre et d’inondation, et de mettre en place des possibilités en cas de perte prolongée de puissance ou des situations d’urgence sur plus d’un réacteur.

Le président de CCN, Grégory Jaczko a expliqué que la commission est consciente de la nécessité d’aller vite, mais le processus a été difficile. La plupart des mesures ont nécessité des analyses et des changements techniquement complexes. Les retards étaient plus dus aux contraintes humaines qu’économiques, dit-il, notant que pour l’ensemble des postes, les compétences requises étaient difficilement disponibles.

Renouvellement de licence

Malgré ces défis, Jaczko a déclaré qu’il ne croyait pas au manque de sûreté des réacteurs et que la commission pourrait répondre aux préoccupations immédiates, par ordre de priorité.

Le sénateur Bernie Sanders (non affilié – Vermont), a exprimé ses craintes face au manque de sérieux quant à la sécurité. «En ce qui concerne l’énergie nucléaire, 99,9% de la sécurité n’est pas encore suffisant», a-t-il affirmé.

Bernie Sanders a ajouté qu’il avait été appelé pour participer à un moratoire sur le renouvellement des licences depuis que les réformes du CCN avaient été mises en place et a demandé pourquoi les régulateurs fédéraux ont étendu la licence d’exploitation à la centrale nucléaire vieillissante de Vermont dans son état – quelques jours après Fukushima.

Le sénateur John Barrasso (Républicain – Wyoming) a noté que l’expert nucléaire, David Lochbaum, venait de publier un rapport de l’Union of Concerned Scientists qui remet en question l’approche du CCN concernant la sécurité de Fukushima. Le rapport a accusé le CCN d’avoir une approche souple, négligeant les initiatives de sécurité importantes et se concentrant sur les options moins coûteuses telles que des pompes ou des générateurs.

En réponse, le commissaire du CCN, George Apostolakis, a précisé qu’il respectait Lochbaum, mais n’était pas d’accord avec ses affirmations. Pour le commissaire, le CCN a fait la bonne approche.

Le commissaire du CCN, William Magwood, a convenu que le CCN a travaillé de manière efficace et a ajouté que «les centrales nucléaires des États-Unis sont sûres, nous sommes assez confiants à ce sujet».

Barbara Boxer, toutefois, a mis en garde contre un excès de confiance, ajoutant que les Japonais avaient tenu le même discours avant Fukushima.

«Nous devons être prudents», a ajouté Barbara Boxer. «Je pense que la réponse à tout cela est que nous faisons tout ce que nous pouvons pour assurer notre sécurité».

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