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Naissance du centre-ville moderne de Montréal

Écrit par Nathalie Dieul, The Epoch Times
01.05.2012
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  • Un grand territoire(攝影: / 大紀元)

Après la Seconde Guerre mondiale, le centre-ville de Montréal avait besoin d’être réorganisé à cause d’une trop grande densité de population, de l’insalubrité et d’une congestion qui nuit au fonctionnement de la ville. La modernisation telle que pensée dans les années 1960 passait par la démolition de plusieurs quartiers au lieu de les rénover. À travers l’exposition Quartiers disparus, le Centre d’histoire de Montréal raconte cette époque et l’impact sur les habitants expropriés.

Grands projets de Jean Drapeau

L’ancien maire de Montréal Jean Drapeau, en fonction de 1954 à 1957 puis pendant 26 années consécutives entre 1960 à 1986, a été l’instigateur de projets monumentaux qui ont changé le visage de la ville. On lui doit par exemple le métro, l’autoroute Ville-Marie, la Place des Arts, mais aussi les grands projets de l’Expo 67 et des Jeux olympiques de 1976 qui ont propulsé Montréal sur la scène internationale. 

Des volontés politiques amènent la séparation d’un centre-ville selon deux dynamiques : d’un côté un centre des affaires à tendance anglophone à l’ouest de la rue Saint-Laurent, d’un autre des institutions publiques et culturelles principalement francophones. Parmi celles-ci, on peut citer l’édifice de Radio-Canada, celui d’Hydro-Québec, la Place des Arts et le Complexe Desjardins. C’est principalement l’est de la ville que le maire Drapeau veut nettoyer et reconstruire.

Trois quartiers rasés

Il faut faire de la place pour tous ces nouveaux projets. Comme on entre dans l’ère de l’automobile, les banlieues et les réseaux autoroutiers sont développés. Les fonctionnaires décident de raser des quartiers entiers. En tout, 25 000 Montréalais perdent leur logement et leur quartier. Un choix économique est fait entre 1957 et 1963 : il faut exproprier les taudis. Trois quartiers sont principalement visés : Goose village, Faubourg à m’lasse et Red Light.

  • Goose village (攝影: / 大紀元)

Goose village était un véritable petit village dans la ville, au pied du pont Victoria près de Griffintown. La plupart des 1500 personnes qui y habitaient étaient des immigrants nouvellement arrivés, en grande partie d’origine italienne. Il a été évacué et détruit pour être remplacé par l’Autostade de l’expo 67, lui aussi disparu de nos jours. Le stationnement du Casino de Montréal occupe maintenant cet espace.

Le Faubourg à m’lasse était composé de 262 bâtiments où résidaient quelque 5000 personnes à l’ombre du pont Jacques-Cartier (un quadrilatère délimité par les rues Dorchester – René-Lévesque maintenant – Papineau, Craig – maintenant Saint-Antoine –  et Wolfe). Parmi les plus vieux faubourgs de Montréal, il y avait à la fois un cœur institutionnel, des activités commerciales et des résidences où se côtoyaient des familles établies depuis des générations et des travailleurs de passage. La tour de Radio-Canada a été construite en 1969 sur le terrain qui abritait autrefois beaucoup de vie, le plus vaste de ces trois quartiers entièrement rasés.

Quant au quartier de Red Light, qui abritait 4000 résidents, des prostituées et des familles, dans le Faubourg Saint-Laurent (entre les rues Saint-Dominique, Ontario, Sanguinet et Sainte-Catherine), il a été rasé en 1957 pour faire place aux Habitations Jeanne-Mance. Ce projet d’habitations à prix modique, composé de cinq îlots résidentiels, sera le tout premier projet de rénovation urbaine dans le centre-ville de Montréal.

L’ère du béton, de l’acier et des grands projets autoroutiers nous laisse à la fois un héritage dont nous pouvons être fiers, et des cicatrices telles que des stationnements et des terrains vagues.

Pour en savoir davantage, visitez l’exposition Quartiers disparus jusqu’au 1er septembre 2013 au Centre d’histoire de Montréal, 335 place d’Youville

 

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