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Jours sombres pour l’industrie solaire

Écrit par Ilya Rzhevskiy, The Epoch TImes
14.05.2012
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  • Un employé d’une entreprise allemande de cellules solaires tient une plaquette à base de silicium pour la production de cellules photovoltaïques, en Allemagne, le 2 juillet 2008. (Staff: BARBARA SAX / 2008 AFP)

Possibilité d’ouverture vers la Bulgarie

MUNICH – La semaine dernière, une autre grande entreprise solaire allemande a échoué à tirer son épingle du jeu, car Q-Cells déposait le bilan, annonçant qu'elle voulait mettre fin à ses opérations, principalement en raison de l'incapacité à rivaliser avec des concurrents asiatiques.

 

Cette annonce plonge donc l'industrie solaire allemande dans l'agonie, car c’est un exemple de faillite d’une des plus grandes entreprises solaires allemandes, comme beaucoup d’autres ces derniers mois. Le Fribourgeois Sheuten Solar, qui était le plus grand producteur de modules solaires il y a huit ans, a aussi déposé le bilan le mois dernier.

Cette entreprise vient s’ajouter à toutes celles «récemment mises en faillite», tels que Solon basée à Berlin, Solar Millenium basée à Erlangen, et dont les projets s’étendaient jusqu’au désert de Mojave en Californie, Odersun à Francfort, ainsi que Solarhybrid. Toutes ces sociétés sont des acteurs majeurs de l'industrie solaire allemande.

La vague de faillites a eu lieu au même moment que les coupes récentes de subventions du gouvernement allemand en faveur de l'énergie solaire, dont ces sociétés étaient si dépendantes. Les analystes affirment que l’excessive dépendance aux subventions gouvernementales a causé des défauts de gestion. Ainsi ces sociétés ont échoué à élaborer des plans commerciaux compétitifs ainsi qu’une action rigoureuse, et n’ont pas été en mesure de rivaliser avec des concurrents asiatiques, en particulier ceux en provenance de Chine.

On y voit une similitude avec les usines de l'Allemagne de l'Est avant la réunification, qui à l’époque étaient dépendantes des subventions du gouvernement communiste. Les industries est-allemandes n’étaient absolument pas compétitives lorsque le mur s’est ouvert sur l'Occident. Toute la production est-allemande a disparu depuis, une leçon à tirer des erreurs de gestion provoquées par une dépendance excessive aux subventions sociales.

En même temps, l'industrie solaire allemande a subi un grand choc lorsque les fabricants chinois sont parvenus à copier la technologie solaire et à la vendre entre 30 à 40% moins cher. Les coûts de production solaire en Allemagne sont très élevés, en raison du coût de la main-d’œuvre, des matières et des taxes, de la complexité du système administratif, et bien sûr, du peu de soleil.

Facilités en Bulgarie

Même si ceux qui voient en la Chine l’endroit idéal pour produire des panneaux solaires sont nombreux, ce n'est pourtant plus le cas aujourd'hui.

Depuis peu, certaines entreprises chinoises ont délocalisé leur production vers la Bulgarie. À l'heure actuelle, les coûts de production ont augmenté en Chine et il faut aussi considérer le climat politique instable au sein du Parti communiste, rendant de nombreux investisseurs nerveux.

La Bulgarie, l'un des derniers à intégrer l'UE, offre à l'heure actuelle de meilleures et moins onéreuses conditions pour produire de l'énergie solaire par rapport à la Chine. Avec ses étés très chauds, un plafond de 10% d'impôt pour les sociétés, la souplesse de l’administration, et la main-d'œuvre la moins chère de l'UE, de nombreuses entreprises perçoivent déjà la Bulgarie comme le prochain pays de leur investissement.

La semaine dernière, SunEdison, la SFI, l'OPIC, et Unicredit ont reçu la permission de construire une centrale solaire en Bulgarie. Il s'agit d'un projet de 155 millions d'euros (201 millions de dollars), qui vise à créer 60.4MWp de puissance solaire - l'équivalent de l'éclairage de 27 000 foyers pour sa première année de fonctionnement.

Dans un communiqué, Tomasz Telma, qui est directeur de l'IFC pour l'Europe et l'Asie centrale, a déclaré: «L’engagement de SFI pour les énergies renouvelables est un aspect important de nos efforts pour lutter contre le changement climatique. Il s'agit de notre deuxième investissement en énergies renouvelables en Bulgarie, après le financement de la ferme éolienne de Saint-Nicolas en 2008. L'investissement à Karadzhalovo est notre unique financement de grande envergure en faveur de l'énergie solaire à ce jour.»

Ce projet vient s’ajouter à un ensemble de petits projets solaires déjà en cours en Bulgarie. Schneider Electric SA (France) vient de remporter un contrat de construction pour deux parcs solaires. Premier Power, P2 solaire (Etats-Unis), IEC (Israel), ABB (Suisse) et Upsolar (Chine) comptent parmi les nombreux projets sur l’énergie solaire en développement en Bulgarie.

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