Rapport Press Freedom 2012: les gagnants et les perdants

Écrit par Jack Phillips, The Epoch Times
18.05.2012

  • Un journaliste tunisien tient une trame de télévision lors d’un rassemblement pour protester contre la violence envers les journalistes des télévisions tunisiennes. (攝影: / 大紀元)

Le mouvement prodémocratique appelé désormais Printemps arabe a contribué l'année dernière à l'amélioration de la liberté de la presse dans le monde. Cependant, malgré des avancées importantes, pour une majorité de la population mondiale, la liberté a diminué par rapport à l'année précédente - selon le rapport «Press Freedom 2012» publié par Freedom House, un organisme américain de surveillance des droits de l'homme et de la liberté de la presse.

Grâce à l'assouplissement des restrictions dans plusieurs pays du Printemps arabe comme la Libye, la Tunisie et l'Egypte et pour la première fois en huit ans selon le rapport de Freedom House, l'indice mondial du progrès démocratique n'a globalement pas décliné en 2011.

Dans ces démocraties naissantes, en particulier la Libye et la Tunisie, la liberté de la presse est essentielle pour le progrès de la démocratie au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, d’après les observateurs de Freedom House.

En dehors du Moyen-Orient, ce sont probablement les citoyens de la Birmanie les grands gagnants avec un indice passant de 94 en 2010 à 85 en 2012, ceci grâce au relâchement de la censure, à la libération de bloggeurs emprisonnés et à l'augmentation des médias privés.

L'indice repose sur la prise en compte des améliorations juridiques, politiques et économiques des pays respectifs, le climat global dans lequel évolue la liberté d'expression, la liberté de diffusion et l'utilisation d'internet. Les scores vont de 0 (la plus grande liberté) à 100 (le moins de liberté possible) ce qui permet de classer ensuite ces pays en trois groupes, les pays libres, ceux partiellement libres ou ceux non libres.

Selon le rapport, les autres États faisant l'expérience d'améliorations positives cette année sont l'Indonésie, le Niger, les Philippines, la Thaïlande et le Zambie. Cependant existent aussi les grands perdants, comme les pays arabes, où le mouvement démocratique a échoué à renverser les dictateurs. Les régimes du Bahrein et de la Syrie ont fortement réprimé les dissidents et étouffé la presse pour mettre fin aux manifestations.

D'autre part, un modèle continu de déclin a entraîné plusieurs démocraties bien établies à être déclassées, passant du statut de pays libres à celui de pays partiellement libres, comme le Chili et la Hongrie. Enfin une détérioration a aussi été enregistrée en Équateur, en Macédoine, au Malawi, en Ouganda et en Ukraine.

Enfin Freedom House souligne que «en une décennie, en raison de révisions à la baisse dans certains pays précédemment indemnes, le pourcentage de la population mondiale vivant dans des sociétés avec une totale liberté de la presse est tombé à son plus bas niveau».