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Quand les paramilitaires colombiens se transforment en mafia

Écrit par Alex Johnston, The Epoch Times
19.05.2012
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  • Un groupe d'anciens paramilitaires(Stringer: RAUL ARBOLEDA / 2009 AFP)

Selon un nouveau rapport de Stratfor, une firme de renseignements privée, des groupes paramilitaires colombiens qui étaient chargés de lutter contre des insurgés marxistes, tels que les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) et l’Armée de Libération Nationale (ELN), ont mué en organisations criminelles.

«Ces groupes, que l’on nomme bandas criminales (Bacrim), deviennent de plus en plus solides et commencent à coopérer avec les insurgés contre lesquels ils combattaient auparavant, tendance qui pourrait créer une organisation criminelle assez forte pour défier l'État colombien», annonce la firme.

Certains de ces groupes ont été créés depuis plus de quatre décennies après que l'armée colombienne a donné son feu vert en 1965 pour entraîner et armer des civils afin de lutter contre les FARC et d'autres groupes gauchistes. D’après Stratfor, cela avait été fait à la demande des États-Unis à l'époque.

En 1997, de nombreuses organisations du Bacrim se sont réunies sous l'autorité des Autodéfenses Unies de Colombie (AUC). Alors qu’effectivement, elles luttaient contre les FARC et protégeaient les intérêts du gouvernement et de l’élite, d’un autre côté, elles s’autofinançaient par le biais du trafic de cocaïne. En 2001, Washington avait affirmé que l'AUC est une organisation terroriste, et Bogota avait tenté de la démobiliser.

Il est difficile de savoir combien il peut y avoir de Bacrim. Le gouvernement colombien a avancé le chiffre de 4000, mais un rapport d’un groupe de réflexion sur la sécurité colombienne, la Corporación Nuevo Arco Iris (CNAI), a déclaré que plus de 13 000 Bacrim avaient été découverts.

La principale source de revenus de ces groupes est le trafic de drogue, mais ils sont aussi impliqués dans l'extorsion, l'enlèvement contre rançon, les assassinats sous contrat, l'exploitation minière illégale et certains trafics de drogue dans les villes.

«Ils opèrent principalement dans les zones rurales, mais ont fait preuve d'une influence croissante dans les grandes villes telles que Cali et Medellin. Ces groupes ont souvent des relations avec des politiciens locaux, la police et le personnel militaire impliqués dans la corruption ou l’intimidation», déclare Stratfor.

Dans une déclaration en 2011, le commandant général de la police nationale, Oscar Naranjo, a mentionné que les groupes rebelles de gauche comme les FARC ne constituaient plus la plus grande menace à la sécurité du pays, et que les groupes de Bacrim les avaient dépassés. Le gouvernement serait en train de mettre en place un corps expéditionnaire pour lutter contre les groupes paramilitaires ainsi que les marxistes.

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