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Un trou noir dévore une étoile en direct sous les yeux d’astrophysiciens

Écrit par Héloïse Roc, The Epoch Times
19.05.2012
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  • Simulation d’une étoile dévorée par un trou noir, une partie du gaz est également éjectée à grande vitesse dans l’espace.(攝影: / 大紀元)

Un trou noir hyper géant dévore une étoile en direct. Des astronomes américains ont décrit et publié ce phénomène le mercredi 2 mai 2012 dans la revue Nature. C’est en direct qu’ils ont assisté à cet évènement. Une étoile a disparu devant leurs yeux, absorbée par un trou noir gigantesque. Selon eux, cette manifestation stellaire n’est pas courante, elle ne surviendrait dans un système cosmique qu’une fois tous les 10.000 ans. Les astronomes ayant assisté à cet évènement, Ryan Chornock, du centre d’astrophysique de Harvard-Smithsonian et Suvi Gezari, de l’université de Johns Hopkins, commentent cet évènement. Cette observation a été faite grâce au télescope Pan-Starrs 1 à Hawaï, situé au sommet du mont Haleakala sur l’île d’Hawaï. Les télescopes de l’Observatoire de Mauna Kea d’Hawaï sont parmi les plus puissants au monde.

Les trous noirs sont un peu comme les requins

Selon les chercheurs, ce n’est pas la première fois que l’on voit une étoile dévorée par un trou noir gigantesque. Cependant, c’est la première fois que ce spectacle est identifié du début à la fin. Ces évènements exceptionnels sont encore mal connus, mais il semblerait que le trou noir n’absorbe que les étoiles trop proches de lui. Selon Ryan Chornock du Centre d’astrophysique d’Harvard-Smithsonian, co-auteur de l’étude «Les trous noirs sont un peu comme les requins, on considère à tort que ce sont de perpétuelles machines à tuer. En réalité, ils sont tranquilles la plupart de leur vie. Mais parfois, une étoile s’aventure trop près et c’est là que la frénésie sanguinaire se déclenche».

Ainsi, le 31 mai 2010, dans l’objectif du télescope Pan-STARRS 1, les astronomes découvrent une lueur étrange provenant du cœur d’une galaxie située à quelque 2,7 milliards d’années-lumière. Le rayonnement s’intensifie et atteint son point culminant le 12 juillet, ensuite peu à peu il s’évanouit et disparaît. «Nous avons observé la fin d’une étoile et sa digestion par le trou noir en temps réel.

L’étoile avait survécu à sa première rencontre avec le trou noir, mais le deuxième tour, ou deuxième round, lui fut fatal», a résumé l’astronome Edo Berger, co-auteur de l’étude et cité par l’AFP. En effet, l’enveloppe d’hydrogène qui constituait l’atmosphère de l’étoile avait vraisemblablement déjà été digérée lors du premier passage aux abords du trou noir. Puis le deuxième passage lui a été inéluctable, explique Edo Berger.

L’université d’Harvard explique

Selon le communiqué de presse de l’université d’Harvard, la lueur provenant du trou noir, préalablement dormant, équivaudrait à environ 3 millions de soleils, et correspondrait à la même taille que celle du trou noir situé au centre de la Voie Lactée de notre galaxie. Par ailleurs, ils expliquent que l’hélium composant l’étoile, aspiré par le trou noir qui était préalablement «dormant» donc indétectable, aurait subi un tel échauffement qu’il aurait dégagé cette lueur inattendue vue par les astronomes le 31 mai 2010.

  • Une quantité prodigieuse de rayonnement, principalement ultraviolet et X, gravite autour du trou noir. Gaz et poussières chutent vers le trou noir et forment un disque en rotation autour de celui-ci.(攝影: M.WEISS / AFP ImageForum)

Selon les scientifiques, les trous noirs seraient parmi les objets astrophysiques les plus captivants. Ils se caractérisent par le fait qu’il est très difficile de les observer directement, car invisibles lorsqu’ils ne sont pas actifs, on dit donc d’eux qu’ils dorment. Aujourd’hui, de nombreuses observations montrent qu’à peu près toutes les grosses galaxies possèdent un trou noir supermassif en leur centre. C’est par exemple le cas de notre propre galaxie, la Voie lactée. Les observations les plus significatives de la présence d’un tel trou noir dans notre galaxie sont celles du mouvement orbital des étoiles les plus proches du centre galactique, dans la région appelée Sagittaire.

Une couronne de gaz très chaude, d’une dizaine de millions de degrés

Une équipe internationale d’astronomes, à laquelle participent deux chercheurs du CNRS viennent de dévoiler de nouvelles données sur l’environnement immédiat d’un des plus brillants trous noirs supermassifs connus. Les scientifiques ont découvert l’existence d’une couronne de gaz très chaude, d’une dizaine de millions de degrés, gravitant à proximité de ce trou noir. Ils ont également mis en évidence la présence de vents puissants formés de nuages de gaz denses et froids, eux-mêmes pris dans un gaz plus diffus et plus chaud. Selon les astronomes, ces vents sont éjectés loin du trou noir et du centre de la galaxie à des vitesses dépassant les 700 km/s.

D’après les chercheurs du CNRS, des trous noirs supermassifs de plusieurs centaines de millions de masses solaires résident au centre de la plupart des galaxies massives. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ils n’absorbent pas toute la matière (gaz et poussières) qui les entoure. Gaz et poussières chutent vers le trou noir, mais ils forment généralement un disque, en rotation autour de celui-ci. Cette chute s’accompagne de la libération d’une quantité prodigieuse de rayonnement, principalement ultraviolet et X. Cette émission est parfois si forte qu’elle arrive à repousser une partie de la matière loin du trou noir, sous la forme de vents pouvant atteindre des vitesses de plusieurs centaines de km/s. Mais, l’environnement des trous noirs supermassifs demeure encore mal connu à ce jour: quelle matière constitue les abords d’un tel trou noir? Où et comment se créent les flots de matière observés à proximité?.

 

 

 

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