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Formées pour combattre les rebelles, les forces de sécurité colombiennes deviennent une vraie mafia

Écrit par Alex, Johnston, The epoch Times
19.05.2012
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  • Un policier militaire monte la garde à la base aérienne Apiay en Colombie, près de cadavres de guérilleros des FARC, tués dans une opération menée conjointement par l’armée colombienne, l’armée de l’air et la police le 27 mars dernier. (Stringer: GUILLERMO LEGARIA / 2012 AFP)

Selon un nouveau rapport de Stratfor, une agence de renseignements généraux, des groupes paramilitaires colombiens qui étaient chargés de s’occuper des insurgés marxistes, tels que les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) et l’Armée de Libération Nationale (ELN), ont mué en organisations criminelles.

«Ces groupes, que l’on nomme ‘‘bandas criminales’’ (Bacrim), deviennent de plus en plus solides et commencent à coopérer avec les insurgés contre lesquels ils combattaient auparavant, tendance qui pourrait créer une organisation criminelle assez forte pour défier l'État colombien», annonce l’agence de renseignements.

Certains de ces groupes ont été créés depuis plus de quatre décennies, après que l'armée colombienne a donné son feu vert en 1965 pour entraîner et armer des civils afin de s’occuper des FARC et d'autres groupes gauchistes. D’après Stratfor, à l'époque cela avait été fait à la demande des États-Unis.

En 1997, de nombreuses organisations Bacrim se sont réunies sous une appellation de couverture appelée les Autodéfenses Unies de Colombie (AUC). Alors qu’effectivement, ils luttaient contre les FARC et protégeaient les intérêts du gouvernement et de l’élite, d’un autre côté ils s’autofinançaient par le biais du trafic de cocaïne. En 2001, Washington avait présenté l'AUC comme une organisation terroriste et Bogota avait tenté de la démobiliser.

Il est difficile de savoir combien il peut y avoir de Bacrim. Le gouvernement colombien a avancé le chiffre de 4.000, mais un rapport d’un groupe de réflexion sur la sécurité colombienne, la Corporación Nuevo Arco Iris (CNAI), a déclaré que plus de 13.000 Bacrim avaient été découverts.

La principale source de revenus de ces groupes est le trafic de drogue, mais ils sont aussi impliqués dans l'extorsion, l'enlèvement contre rançon, les assassinats sous contrat, l'exploitation minière illégale et certains trafics de drogue dans les villes.

«Ils opèrent principalement dans les zones rurales, mais ont fait preuve d'une influence croissante dans les grandes villes telles que Cali et Medellin. Ces groupes ont souvent des relations avec des politiciens locaux, la police et le personnel militaire impliqués dans la corruption ou l’intimidation», déclare Stratfor.

Dans une déclaration en 2011, le Commandant Général de la police nationale, Oscar Naranjo, a déclaré que les groupes rebelles de gauche comme les FARC ne constituaient plus la plus grande menace à la sécurité du pays, mais que les groupes Bacrim les avaient dépassés. Le gouvernement serait en train de mettre en place un corps expéditionnaire pour lutter contre les groupes paramilitaires ainsi que les marxistes.

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.