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L'endurance du coeur

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, The Epoch Times
02.05.2012
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Cinéma : La Dame

  • Michael Aris (David Thewlis) et sa femme Aung San Suu Kyi (Michelle Yeoh)(攝影: / 大紀元)

Difficile de résister quand l'actrice Michelle Yeoh (Mémoires d’une geisha, Tigre et dragon, Demain ne meurt jamais) incarne une des plus vaillantes femmes de l'histoire toujours vivante, dirigée par un réalisateur d'envergure international, Luc Besson (Le grand bleu, Léon, Le cinquième élément). Les drames biographiques étant difficiles à articuler et essentiellement subjectifs, Besson a au moins ici le mérite d'avoir livré un abrégé de faits vécus fondamentaux à la conscience collective, même si une partie se perd dans le processus du modelage cinématographique.

Aung San Suu Kyi (Michelle Yeoh) décide de sacrifier son bonheur personnel pour celui de son peuple en Birmanie, pays renfermant une des plus grandes dictatures reconnues mondialement. Le fait de devenir un des symboles contemporains de la lutte pour la démocratie a immanquablement un impact sur sa vie amoureuse et familiale.

L'histoire d'amour entre Aung San Suu Kyi et Michael Aris (David Thewlis : Cheval de guerre, Naked, Harry Potter) jalonne le film historique qu’est La Dame, version française de The Lady. Il s'agit, par moment, d'une édulcoration regrettable. De cette faiblesse ressort l'avantage de créer un film accessible et donnant la chance d'élargir les horizons du public sur la situation géopolitique internationale. Or, même avec les 132 minutes du film, on reste sur notre faim… La Dame atteint l’objectif : stimuler notre curiosité sur la véritable histoire de Aung San Suu Kyi afin de faire nos propres recherches.

  • Aung San Suu Kyi (Michelle Yeoh)(攝影: / 大紀元)

L’interprétation de David Thewlis, incarnant Michael Aris, est peu équilibrée : dans certaines scènes, elle est adéquate, mais elle devient lourde et agaçante dans d’autres. Sans diminuer l'importance de l'homme, il s'agit d'une erreur scénaristique que d'avoir propulsé l’histoire hautement significative de Suu Kyi à travers son mari. C'est à se demander si le film n'aurait pas dû s'intituler L'homme derrière la Dame tellement l'accent est mis sur Michael Aris. Les acteurs Jonathan Raggett et Jonathan Woodhouse, jouant respectivement Kim et Alexander Aris, enfants de Aung San Suu Kyi et de Michael Aris, manquent vraiment de saveur. Besson aurait mieux fait de trouver des acteurs supérieurs pour les incarner ou simplement les mettre encore plus en retrait.

L'actrice Michelle Yeoh dans le rôle de l'activiste politique Aung San Suu Kyi est ce qui vient sauver la mise de La Dame. Son charisme naturel vient rendre justice au labeur et au courage de l'activiste politique. Le jeu de Yeoh ragaillardit tout le long métrage par sa seule présence et arrive à maintenir l'attention du spectateur par la générosité de son jeu.

La Dame permet de constater que Luc Besson possède toujours une sensibilité suffisante pour la construction de bons instants émouvants, mais il demeure maître dans la rythmique de l'action. Même si La Dame est un drame biographique, il sait allier ses forces et ses failles pour générer un visionnement très fluide et digestible. En plus d'avoir choisi Michelle Yeoh à la tête de sa distribution, le choix d’Eric Serra comme compositeur de la trame sonore est un des bons coups de Besson. Serra sait aller jusqu'aux cimes de la beauté de ce que représente Aung San Suu Kyi pour la Birmanie et le reste du monde.

La Dame prendra l’affiche à Montréal, Québec, Gatineau et Sherbrooke en version anglaise, en version originale avec sous-titres français, ainsi que doublée en français le 4 mai prochain.

Cette critique a été possible grâce à la collaboration de Cinémagique : cinemagique.ca

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