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La crise malienne aggrave la crise alimentaire de l’Ouest africain

Écrit par Jack Phillips, The Epoch times
24.05.2012
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  • Le 21 mars 2012 au Burkina Faso, dans le cadre d’un programme de travail mené par une organisation non-gouvernementale française, des gens travaillent dans un champ situé dans la région du Sahel.(Stringer: AFP / 2012 AFP)

Selon un fonctionnaire des Nations unies, avec plus de 15 millions de personnes souffrant de la faim ou de malnutrition, la région du Sahel, dans l’Ouest africain, fait face à une pénurie massive de nourriture.

Les affrontements récents entre les rebelles menés par les Touaregs et le gouvernement malien ont aggravé l’insécurité alimentaire dans la région du Sahel, région semblable à une ceinture qui s’étire à travers l’Afrique, de la mer Rouge vers l’océan Atlantique. Des dizaines de milliers de personnes se sont enfuies du Mali vers les pays voisins, tel que le Niger, où l’approvisionnement en nourriture est faible.

«Dans ce cas, la crise est différente de ce qui a toujours été dans le passé», a déclaré Madame Ertharin Cousin, directrice exécutive du Programme Alimentaire Mondial (PAM), se référant aux crises de 2005 et de 2010. «C’est encore plus compliqué à cause du conflit croissant au Mali, associé aux prix élevés de la nourriture», a-t-elle affirmé lors d’une conférence de presse.

 

Madame Cousin a déclaré que près de 35.000 réfugiés sont passés du Mali vers le Niger au cours des derniers mois, exacerbant les problèmes causés par de faibles pluies et de pauvres récoltes dans la région. La saison difficile, qui débute techniquement en juin, a déjà commencé pour quelques familles.

«Suite à l’absence de pluie à la saison dernière, vous pouvez voir que les pauvres affamés, les populations les plus vulnérables, se trouvent maintenant au point où ils ont épuisé leurs avoirs», a affirmé  Madame Cousin.

Cependant, la situation politique au Mali étant encore instable, les Nations unies s’attendent à ce que davantage de personnes se rendent au Niger.

«Mon père m’a donné une chèvre que j’ai vendue pour pouvoir me rendre de Ménaka (à l’est du Mali) vers le Niger, mais ce n’était pas suffisant pour nous tous alors j’ai laissé mes trois plus jeunes enfants avec mes cousins», aurait déclaré Mariama, 47 ans, selon les Nations unies. «Nous ne pouvons pas rester à Ménaka, puisque les membres de ma famille ont aussi des problèmes pour nourrir leur propre famille. Nous ne voulons simplement pas devenir un fardeau supplémentaire».

Ousseini, professeur malien de 30 ans, a déclaré avoir été obligé de vendre quelques chèvres et une télévision pour pouvoir se rendre, ainsi que son épouse, son fils et sept neveux, dans le camp de réfugiés de Mangaize au Niger. «Nous sommes partis à cause de l’insécurité, mais aussi parce que je n’ai pas été payé depuis février», a-t-il déclaré.

D’après les Nations unies, si la communauté internationale ne fait rien, près d’un million d’enfants risque de mourir de faim dans un futur proche dans la région du Sahel.

Le Sahel est le point de transition entre les savanes soudanaises du sud et le désert du Sahara, et traverse le Sénégal, la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, l’Algérie, le Niger, le Nigeria, le Tchad, le Cameroun, le Soudan y compris le Darfour et l’Erythrée.

Le Niger est le pays le plus affecté dans la région, affirme Madame Cousin. Le PAM a débuté une opération d’urgence afin de nourrir 3,3 millions de personnes au Niger, priorisant les enfants de moins de deux ans.

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