L’élimination du groupe criminel n’est que le début (1ère partie)

Écrit par The Epoch Times
30.05.2012

Le Falun Gong est la question clé à laquelle la nation chinoise doit faire face

  • Quelques personnages clés du groupe criminel, les fonctionnaires que l’ancien chef du CCP Jiang Zemin a promu pour la mise en œuvre de sa persécution du Falun Gong. En haut à gauche: Zhou Yongkang, chef de la sécurité publique par le régime chinois, a été récemment dépouillé de son autorité et mis en examen. En haut à droite, Bo Xilai, ancien secrétaire du Parti de Chongqing, qui sera bientôt jugé pour corruption. En bas à gauche: Li Changchun, chef de la propagande du PCC. En bas à droite: Jiang Zemin, l’ancien dirigeant chinois, à l’origine de la faction sanguinaire mains.(攝影: / 大紀元)

Les changements en Chine ne font que commencer. Depuis le 6 février, quand Wang Lijun, l’ancien chef de police de Chongqing s’est réfugié au consulat des Etats-Unis à Chengdu, une logique invisible a conduit d’un nouveau et surprenant développement à un autre.

Bo Xilai, qui s’attendait récemment à être promu à un poste au Comité permanent du Politburo, a été mis sous enquête et relevé de toutes ses fonctions au Parti communiste chinois (PCC).

Ensuite, Zhou Yongkang a été l’objet d’une enquête, puis dépouillé de son influence sur la toute puissante Commission des affaires politiques et juridiques (CAPJ). Ce n’est qu’une question de temps pour qu’il soit également relevé de toutes ses fonctions.

Tandis que Zhou est en chute libre suite à une purge échelonnée, observez les autres hauts fonctionnaires du groupe de criminels – les fonctionnaires que Jiang Zemin, l’ancien chef du PCC, a promus pour appliquer sa persécution du Falun Gong – ils vont être visés à leur tour.

Un tel développement des événements ne s’arrêtera pas là, puisque les criminels sont privés de leur pouvoir l’un après l’autre. Ce processus va évoluer pour s’adresser enfin aux vraies causes de la crise à laquelle fait face actuellement la Chine.

Le 20 juillet 1999, Jiang a lancé une campagne pour exterminer le Falun Gong. Les coûts économiques, légaux, moraux et humains de cette persécution ont été énormes. Le chemin de l’avenir de la Chine passe par l’inversion de la politique désastreuse de Jiang, ainsi la clé pour comprendre ce qui se passe actuellement en Chine consiste à comprendre le rôle joué par le Falun Gong.

Des dépenses astronomiques

Quand Chen Guangcheng, l’avocat aveugle des droits de l’homme, s’est échappé de son domicile dans la province de Shandong, la vidéo qu’il a mise sur Youtube révélait les dépenses astronomiques pour sa surveillance à domicile, comprenant des dizaines d’agents de sécurité locaux engagés dans le seul but  de le surveiller et de le harceler.

Pendant treize ans, les pratiquants de Falun Gong ont été surveillés et harcelés par le personnel de la sécurité locale engagé uniquement dans ce but. De plus, les gens reçoivent d’importantes récompenses, en argent comptant, pour rapporter des informations sur les pratiquants. Ces dépenses, si on les multiplie en tenant compte de la nation entière, sont énormes.

D’autres personnes sont engagées pour remplir d’autres fonctions. Dans certaines régions de la Chine, des particuliers sont payés pour surveiller les poteaux électriques de peur qu’un pratiquant de Falun Gong ne les escalade, se branche sur une chaîne de la télévision câblée et l’utilise pour diffuser des informations sur la persécution du Falun Gong.

Ce genre de dépenses, où des particuliers sont engagés comme collaborateurs indépendants pour harceler leurs concitoyens, souvent n’est pas reflété dans des comptes.

Quelques exemples donnent une image approximative des dépenses budgétaires pour effectuer la persécution de Jiang. Selon un rapport de l’Organisation mondiale pour investiguer sur la persécution du Falun Gong (http://www.zhuichaguoji.org/en/node/146), les dépenses du  département de la sécurité publique, du département du procurateur général et des tribunaux dans la ville de Qingdao, province du Shandong, a augmenté en 2000 de 48.6%. Pendant quatre ans, après le début de la persécution, les dépenses administratives et juridiques de la ville de Dalian, province du Liaoning, ont augmenté de 467%.

Afin de détenir les masses de pratiquants du Falun Gong arrêtés, les provinces se sont engagées dans l’expansion massive des prisons et des camps de travaux forcés. L’argent coule à flot également pour la détention des pratiquants dans les centres de lavage de cerveau et les hôpitaux psychiatriques.

Des sommes énormes ont été investies pour diffamer le Falun Gong et tromper les Chinois. L’argent a été payé pour les articles de propagande dans les journaux et les revues, la publication de livres, des reportages radio et télévisés, la production de télé-dramas, de longs métrages, des dépliants, des DVD et des affiches distribués partout en Chine.

Le contrôle de l’Internet a coûté beaucoup d’argent. L’élimination du Falun Gong est rapidement devenue la priorité du projet du Bouclier d’or, un système de surveillance complet de l’Internet. Seulement en 2002, le projet du Bouclier d’or a coûté 6 milliards de yuans (724.94 millions de dollars).

De plus, des logiciels spécialement conçus pour identifier le contenu lié au Falun Gong dans les réseaux PC, ainsi que d’autres logiciels pour surveiller le contenu lié au Falun Gong dans les cybercafés, ont été développés.

Des policiers de l’Internet ont été aussi embauchés afin de surveiller les références possibles au Falun Gong.

D’énormes  montants ont été également dépensés pour contrôler les médias de langue chinoise en dehors de la Chine et pour financer la surveillance des pratiquants de Falun Gong hors de Chine.

Actuellement, les dépenses annuelles dévoilées publiquement de la CAPJ, la principale organisation du Parti responsable de la persécution du Falun Gong, sont équivalentes à un total de 700 milliards de yuans (111 milliards de dollars), un montant dépassant les dépenses militaires.

Il est impossible de calculer toutes les dépenses liées à la persécution. Des sources compétentes pour évaluer la situation ont indiqué à The Epoch Times qu’entre 1999 et à 2002, au sommet de la persécution, les dépenses sur la persécution pouvaient être considérées comme équivalentes à la moitié du produit national brut de la Chine (PNB).

A d’autres périodes, les dépenses équivalaient à près d’un tiers à un quart du PNB. Au paroxysme, les ressources utilisées dans la persécution du Falun Gong montaient jusqu’à trois quarts du PNB.

Ces chiffres ne reflètent pas toujours  le coût complet. L’argent dépensé pour la persécution a été retiré des budgets destinés au bien-être social, à l’éducation et aux  infrastructures, appauvrissant le pays. De brillants scientifiques, ingénieurs et professeurs ont été expulsés de la Chine, un exode de compétences qui coûte énormément au pays.

Destruction du système légal

Les dépenses financières, bien qu’elles soient à un  niveau insoutenable, sont le moindre des coûts de la persécution.

Avant la persécution, en Chine il y a eu beaucoup de discussions au sujet du développement des institutions requises pour établir un Etat de droit, et des actions concrètes avaient été entreprises dans ce but. Jiang Zemin et sa persécution ont étouffé tout espoir.

Quand Jiang était prêt à commencer la persécution, il a découvert qu’aucune loi actuelle ne pouvait être utilisée pour condamner les pratiquants de Falun Gong qui ne faisaient aucun mal à la société et ne violaient aucune loi.

Jiang a alors créé un nouveau système pour effectuer la persécution. Il a établi le bureau 610, un nouvel organe du Parti qui utilisait la CAPJ, l’organe du Parti qui surveille presque tous les aspects de l’application de la législation en Chine.

Puisque la persécution elle-même est illégale, plusieurs instructions du bureau 610 ne pouvaient pas circuler en tant que documents officiels. Elles ont été transmises au cours de conversations ou par des appels téléphoniques.

Les pratiquants de Falun Gong ont entendu le personnel du bureau 610, des camps de travaux forcés et des prisons répéter certaines instructions à plusieurs reprises: «Etre battu à mort comptera comme suicide», «Incinérez le corps immédiatement», «Diffamez leurs réputations, ruinez-les financièrement et détruisez-les physiquement».

Une telle politique a incité le personnel de la sécurité du régime à ignorer la loi, à être indifférents aux droits individuels et à pratiquer  la violence en toute impunité.

De plus, la persécution a encouragé et récompensé le sadisme. Le transfuge Hao Fengjun est un exemple de la tendance qui s’est développée silencieusement dans l’appareil de la sécurité publique en Chine. En 2005, Hao, un fonctionnaire du bureau 610 de Tianjin, a décidé qu’il ne voulait plus être associé à la persécution et s’est évadé en Australie pour demander l’asile.

D’autres n’ont pas cherché asile – une action risquée, puisqu’on ne permet pas aux employés de l’appareil de la sécurité de voyager – mais ont démissionné des forces de la sécurité, ou ont refusé de participer à la persécution.

Une autre politique – «aucun avocat ne peut défendre des pratiquants de Falun Gong» et «aucune réception, acceptation ou explication pour les cas émanant de pratiquants  de Falun Gong» – ont anéanti  tout progrès vers l’Etat de droit accompli par le système juridique chinois.

Les juges, le personnel du bureau du procureur et les avocats de la défense ont été forcés de comprendre que le système légal existe pour imposer les règles du Parti et, en particulier, pour imposer la persécution.

Des dizaines d’avocats de la défense, avec Gao Zhisheng en vedette, ont compris que les cas des pratiquants de Falun Gong sont des cas clés pour essayer de défendre l’Etat de droit en Chine.

Si les droits des pratiquants de Falun Gong, qui sont les plus menacés, peuvent être défendus, alors les protections obtenues seraient valables pour tous. Ces avocats ont payé cher pour leurs efforts en perdant leur licence et leur  travail, en subissant  la détention, le passage à tabac et la torture.

En fait, l’espoir d’utiliser les cas de Falun Gong pour réformer le système juridique n’a abouti à rien. Les mesures extrêmes et l’abus du système juridique installés pour être utilisés contre les pratiquants de Falun Gong sont maintenant utilisés aussi contre les dissidents, les avocats des droits de l’homme, les artistes et les citoyens ordinaires.

En même temps, Jiang voulait utiliser  les pouvoirs extraordinaires, créés pour mettre en application la persécution, afin de protéger les fonctionnaires du Parti de la responsabilité pour cette persécution.

La CAPJ a utilisé la persécution pour se développer rapidement. L’accroissement de la puissance de la police armée populaire la rendait égale aux forces armées, tandis que la CAPJ est devenue le deuxième centre du pouvoir au sein du PCC.

Ceci a enlevé tout contrôle sur les activités déloyales de la CAPJ et menaçait même de servir de moyen pour renverser le prochain chef du Parti dans un coup d’état – en tenant compte d’une telle perspective, les hauts fonctionnaires du PCC se sont retournés contre Bo et Zhou.

Version anglaise: In China, Removing the Bloody-Hands Faction Is Only the Beginning