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Gérer les relations humaines dès l’enfance, un atout

Écrit par Catherine Keller, The Epoch Times
31.05.2012
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  • enfants(攝影: / 大紀元)

Les relations humaines sont compliquées et souvent douloureuses. Cela commence dès l’enfance. On différencie les comportements innés de ceux que l’on apprend. On éduque son enfant à respecter les règles sociales, à bien travailler à l’école mais très peu de parents s’intéressent aux relations sociales de leurs enfants. Si, au lieu de penser que ce sont des histoires insignifiantes d’enfants, les parents prenaient la peine de se pencher sur le sujet, ils s’apercevraient très vite que c’est très important pour l’enfant et que souvent celui-ci ne sait pas comment les gérer.

Enfant, j’ai beaucoup souffert. Jusqu’à mon adolescence, j’ai été la « tête de turque » et je ne savais pas pourquoi ni comment faire pour que cela change. Alors quand je suis devenue maman, ce sujet a été pour moi une priorité. Je ne voulais pas que mon enfant passe par là. Cette expérience a été très enrichissante. J’ai dû me remettre en cause et prendre de la distance pour pouvoir aider mon fils. 

Il est difficile de voir souffrir son enfant sans prendre son parti ou d’accepter que cette souffrance soit nécessaire pour le faire grandir. En abordant ce sujet, mon souhait est d’aider les parents et les enfants à faire face aux conflits qu’ils rencontrent car j’ai remarqué que bien souvent, lorsque l’on souhaite épargner une peine, on la retrouve quelques années plus tard. Comme si elle était inéluctable et en y réfléchissant, c’est logique. Chaque conflit est engendré par un comportement. C’est une occasion d’apprendre à mieux se connaître et à modifier certains comportements. 

Si humainement, nous repoussons la faute sur l’autre, en réalité chacun est responsable. Ce n’est pas facile de le voir, surtout lorsqu’on est la victime. Pourtant, dans certains cours d’auto-défense, le professeur vous apprend par exemple à modifier votre posture et votre façon de marcher pour ne plus attirer le regard des «prédateurs».

Amener son enfant à prendre du recul

La première chose à apprendre à un enfant, c’est de prendre du recul lorsqu’il entre en conflit. Cela prend des années, voire toute une vie pour acquérir ce réflexe instantanément. Mais si, lorsque l’enfant vient se plaindre, ou si l’on voit que l’enfant a un problème, on utilise l’écoute active, on peut l’amener à réfléchir et à trouver une solution à son problème.

Nous devons commencer par écouter ce que l’enfant veut nous transmettre. S’il est renfermé, nous pouvons l’aider à communiquer : «Je vois que tu vas mal aujourd’hui». Laissez-le venir sans chercher la cause, laissez la porte ouverte pour votre enfant. Il se peut qu’il vous réponde plus tard. Parfois, il peut vouloir vous parler à un moment où vous n’êtes pas disponible. Il faut alors être attentif et considérer ce moment comme une priorité, sous peine de le voir se renfermer encore plus.

Lorsque votre enfant vous raconte son problème, aidez-le à exprimer sa peine, ses sentiments de tristesse, de colère…, avec des questions simples comme : «Qu’as-tu ressenti?». Ou alors, s’il n’arrive pas encore à mettre des mots, essayez de deviner : «Tu étais en colère ? tu étais triste ?»

Une fois que l’enfant a pu exprimer son ressenti, qu’il a calmé son cœur, vous allez pouvoir commencer à travailler sur ce conflit. Parfois cela peut être différé dans le temps, lors d’un autre conflit. Dans ce cas, il faut lui rappeler l’histoire, surtout si c’est lui qui se trouve dans la position inverse. «Tu te rappelles quand Joël ne voulait pas te prêter sa trottinette? Tu n’étais pas content… Alors, qu’est-ce que tu en penses maintenant que c’est toi qui ne veut pas prêter ? Soit tu penses qu’il faut prêter et tu fais l’effort de prêter, soit tu ne prêtes pas mais tu acceptes que les autres ne te prêtent pas leurs affaires…»

Permettre à l’enfant de comprendre l’autre et d’accepter la différence

Il faut laisser l’enfant choisir le comportement qui correspond le mieux à son tempérament. Par contre, il doit comprendre que chaque attitude entraîne une réaction. C’est là que continue le travail. Quand il est calme, le parent peut l’amener à analyser la situation et lui faire comprendre les raisons qui ont amené son copain, ou sa copine, à réagir de la sorte. Il comprendra ainsi que parfois, c’est son attitude qui engendre le comportement de l’autre  : «C’est parce que tu lui as pris sa trottinette alors qu’il ne voulait pas te la prêter qu’il t’a tapé?» 

Mais parfois c’est l’autre qui rencontre une difficulté. Il faut alors lui apprendre à respecter la différence et permettre ainsi à l’enfant de comprendre les comportements des autres et d’adapter le sien face à certaines réactions. D’un côté, le parent aide l’enfant à trouver ses solutions et de l’autre, il lui donne certaines clés qui lui faciliteront la vie. 

Mon fils a su gérer des conflits lorsqu’il était encore adolescent alors que je n’ai été capable de réagir de cette façon que lorsque j’ai eu plus de trente ans. Je suis contente qu’il n’ait pas perdu tout ce temps. J’ai réussi à lui donner les armes nécessaires pour qu’il ait des relations humaines positives et je souhaite que chaque parent puisse avoir cette chance.

 

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