Étude sur la baisse des contrôles des médias en Corée du Nord

Écrit par Jack Phillips, The Epoch Times
31.05.2012

Suivant une étude américaine, les Nord-Coréens ont davantage accès à des informations étrangères, qui leur donnent comme avant des informations différentes de celles publiées par les journaux régis par l’État.

D’après une étude d’Intermedia, basée sur une centaine de personnes nord-coréennes dissidentes et réfugiées en 2010 et 2011, la nation communiste est l’environnement le plus fermé aux médias dans le monde et le contrôle des médias par l’État est loin d’être révolu.

«Beaucoup de personnes à travers le pays continuent à développer des façons nouvelles d’accéder à l’information, tout en évitant le risque permanent de délation et de répression», indique l’étude, «ce qui leur permet d’apprendre plus sur le monde extérieur que cela n’a été possible depuis la création du pays».

Un grand nombre de Nord-Coréens peuvent aujourd’hui regarder des chaînes de télévision étrangères, écouter des radios étrangères, et plus communément, regarder des DVD introduits dans le pays, via la Chine par le commerce et la contrebande.

«Bien qu’il y ait encore beaucoup de Nord-Coréens sans accès direct aux médias étrangers, le nombre de Nord-Coréens qui peut y avoir accès, augmente régulièrement», précise l’étude.

Ceux qui vivent le long de la frontière entre la Corée du Nord et la Chine, tels que les élites, ont une meilleure compréhension du monde basée sur des sources variées.

«Bien que les peines pour l’accès aux médias étrangers ou aux informations sensibles restent sévères, leur application est irrégulière, en raison de l’usage de pots de vin qui permettent d’éviter toute sanction. De plus, les Nord-Coréens semblent moins délateurs qu’auparavant», précise l’étude.

L’étude a précisé également que la perception des États-Unis, considérés comme l’ennemi principal du Nord, a été modifiée progressivement par l’augmentation des présentations faites par les médias.

Les chercheurs ont avancé que les interviews et les enquêtes réalisées dans le cadre de l’étude, ne sont pas statistiquement représentatives de la population totale du pays, un grand nombre parmi elle ayant vécu à la frontière de la Chine avant leur départ.