La traction animale

Écrit par Sandra Kunzli, The Epoch Times
09.05.2012

  • Et voilà que ces dernières années, le cheval réapparaît dans nos campagnes pour en devenir le u00abPrince».(攝影: / 大紀元)

De tout temps, le cheval a accompagné l’homme: dans sa quête de pouvoir, sur le trône, à la guerre, au jardin, dans ses déplacements jusque dans la mort…

Le cheval était à la première place, s’adaptant aux lieux, à ses fonctions, à ses propriétaires…

Malgré son dur labeur, et souvent sa triste fin, on le disait «meilleur ami de l’homme».

Les temps modernes ont beaucoup influencé son histoire, son utilité et surtout son nombre. En effet, certaines races ont presque totalement disparu.

D’autres, comme le comtois, ont survécu grâce à leur viande, et ce, malgré la beauté, la force et la douceur qui se dégagent de ces chevaux.

Donc, pour résumer, hormis l’hippologie, l’hippophagie, le tourisme, les spectacles et le cheval de compagnie en France, il serait presque devenu inconnu.

 

Et voilà que ces dernières années, le cheval réapparaît dans nos campagnes pour en devenir le «Prince».

En peu de temps, il change les mentalités, renvoie les tracteurs et s’impose comme un élément indispensable aux agriculteurs «Biologiques» principalement.

Au moment même où nous parlons de ressources épuisables, de pollution, d’énergies consumées, de ressources financières gâchées, il apparaît comme un «sauveur», une solution, voire la réponse.

Ces princes de la terre, maîtres de leur savoir, apportent leur histoire aux traditions et aux terroirs.

Dans les rangs de légumes, de vigne, dans les petits jardins, utilisé pour le débardage, ou encore l’entretien des prairies, le cheval reprend sa place, évidente, indiscutable et si adaptée.

Le rôle tenu par la mécanisation de l’agriculture

  • Le cheval peut travailler sur plusieurs dizaines d’hectares, à condition d’assurance et de respect mutuel.(攝影: / 大紀元)

La traction animale (cheval, âne et bœuf) en France est encore peu connue, voire inconnue et est taxée de régression. On l’interprète comme un retour en arrière, alors qu’existent tant de confort, de rapidité et de facilité avec les tracteurs; cependant ses avantages sont très discutables pour certains dont les emprunts, les problèmes de santé, les conséquences de la pollution et des nuisances sonores sont ignorés par la population.

Dans les pays industrialisés, et avec le développement de la mécanisation depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’utilisation de la traction animale a fortement régressé. Bien que ce système n’ait rien d’archaïque et qu’il ait bien nourri notre société jusque dans les années cinquante, le renvoi des animaux de travail et l’exode rural a pour cause principale le plan Marshall. Par exemple, ce plan consistait à vendre un tracteur et des outils pour le prix de deux vaches…. Mais la traction a gardé toute son importance en Afrique, au Brésil, en Inde etc. Son utilisation reste mondialement majoritaire (équivalent à environ 1 milliard d’agriculteurs, sur 1,3 milliard au monde).

L’effet de la mécanisation a eu un résultat néfaste qui percute les campagnes et les mentalités de façon alarmante : l’individualisme isolant le paysan, détruisant la biodiversité et les semences autonomes, l’engrais chimique compensant l’engrais organique, de grandes parcelles monoculturales avalant les plus petites, les tassements des sols, des labours profonds appauvrissant totalement les sols jusqu’à les rendre stériles comme l’expliquent les chercheurs tels que Mr Herody, Mr et Mme Bourguignon.

Une valorisation différente du travail

A l’aube du changement des mentalités et des habitudes, alors qu’il faut maintenir les zones rurales, les techniques d’autrefois se démarquent avec le cheval, puissant et émotif, comme une alternative viable.

La valorisation du travail se fait par ses résultats en termes de qualité et malgré nos suspicions, en termes de quantité. Le cheval peut travailler sur plusieurs dizaines d’hectares, à condition d’assurance et de respect mutuel. Les éleveurs ont compris l’importance de respecter les charges de travail, de poids, de cadences et surtout de bons traitements.

Vous seriez surpris de les voir travailler à la voix, sans bâtons ni fouets. Vous seriez charmés par le plaisir qui se dégage après une journée de travail, par la satisfaction de cette complicité ainsi que le sentiment du travail bien fait dans le respect des sols, des plantes et de l’environnement. Le soir, lors des soins, il y a ces moments de partage, de remerciements mutuels, cette collaboration discrète, l’équilibre serein lorsque chacun est à sa place.

Bien entendu, n’est pas meneur de cheveux qui le veut!

Dans toute la France, il y a des éleveurs pour les chevaux et des formateurs pour les agriculteurs, que vous retrouverez sur différents sites tels que: Hippotese où vous retrouverez des gens de talent comme Jean-Louis Cannel et son équipe, formateurs et dresseurs depuis plusieurs générations, en attelage, agriculture, débourrage, hippomobile, spectacle… Ces chevaux sont polyvalents, calmes et rassurés.

Le bonheur de vivre la complicité…

Prommata: formation et matériel

Agri trait où vous trouverez le matériel de traction neuf ou d‘occasion (herse, buttoir, bineuse, sarcleuse…).

Agri France: matériel hippomobile…

Enfin, je vous propose d’aller retrouver Eric André dont vous avez peut être vu les démonstrations de débourrage avec Ulysse au salon de l’agriculture qui s’est tenu du 25 février au 4 mars 2012 à Paris.

L’agriculture a toujours été un secteur difficile dans tous les pays. Ces dernières années, elle a été souillée par des firmes telles que Monsanto et a perdu la confiance des consommateurs ainsi que l’intégrité des agriculteurs.

Alors que la terre nous confrontera aux changements radicaux dont elle a besoin pour sa survie, que les demandes alimentaires augmentent et que les zones rurales nécessitent d’être réévaluées, il se pourrait bien que les hommes soient arrivés au terme de cet engrenage, qu’ils retrouvent l’harmonie avec la nature et que les campagnes retrouvent leur fierté.