Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Santé: l’eau potable chinoise contaminée aux œstrogènes

Écrit par Wang Liang et Gary Pansey, The Epoch Times
13.06.2012
| A-/A+

  • Un pêcheur chinois montre son abondante capture tandis que les consommateurs s’inquiètent d’une possible contamination.(STR: STR / AFP ImageForum)

Les craintes quant à la qualité de l’eau en Chine ont peu à peu envahi internet après qu’un écologiste de Pékin a affirmé que l’eau courante chinoise était contaminée par des composés contraceptifs. Malgré les efforts des officiels chinois pour minorer les risques, les citoyens montrent une fois de plus leurs inquiétudes, quant aux problèmes de la sécurité alimentaire en Chine.

 

En mai, Liangjie Dong, ancien chercheur en bio-science moléculaire et bio-ingénierie à l’Université de Hawai, a posté une information sur la toile selon laquelle la Chine détiendrait le record de consommation de pilules contraceptives, ces substances étant consommées par l’être humain mais aussi utilisées pour la pêche et l’«aquaculture».

Dans son billet, Dong fait référence à un article titré: «Évaluation de la contamination des eaux de source par des composants ostrogéniques, en Chine» publié par le Journal of Environmental Science, de février 2012. L’article explique qu’après avoir évalué la quantité d’œstrogènes de 23 échantillons d’eaux de sources provenant des 6 plus grandes rivières chinoises, l’analyse montrait que la totalité de ces échantillons contenaient des doses significatives d’œstrogènes, dont des quantités très élevées pour l’eau du delta du Yangtsé.

 

Liangjie Dong a également posté un tableau provenant d’un article qui comparait l’environnement aquatique de la Chine, à ceux de l’Allemagne, de la Grèce, du Portugal, des États-Unis, de l’Australie et de la Corée du Sud. Les données montrent que les 6 plus grands systèmes d’acheminement d’eau courante chinoise contiennent une quantité supérieure de composants ostrogéniques comparé à tous les autres pays.

 

Selon l’article, la détection de composants ostrogéniques perturbants (EDCs), dans les canaux d’approvisionnement en eau chinoise, suscite de plus en plus de préoccupations liées aux risques pour la santé dus à ces composants.

 

«Une activité liée aux œstrogènes a été détectée dans des stations d’eau potable en Chine, ce qui engendre des risques pour la santé humaine. Lorsque ces composants sont rejetés dans la nature, ils peuvent provoquer des dysfonctionnements pour la reproduction de la faune sauvage», mentionne l’article.

 

Selon un article publié dans le journal Chemosphere du 18 septembre 2006, «les EDCs sont des substances polluantes qui peuvent avoir, même à faibles doses, une influence sur les hormones. Cela constitue aujourd’hui une préoccupation majeure pour la qualité de l’eau. Lorsque l’organisme est exposé à ces substances, celles-ci fonctionnent comme des œstrogènes». L’article indique également que ces composants peuvent avoir des effets négatifs sur les hommes et la nature.

Le message de Liangjie Dong a fait le buzz sur la toile. Provoquant la stérilité, certains internautes ont exposé leur crainte de consommer  l’eau du robinet. Peu de temps après, un nombre important de médias chinois ont publié des articles pour réfuter les conclusions de Dong. Peng Danhong, directeur adjoint de l’unité gynécologique et obstétrique de l’hôpital de Zhongda, à l’Université du Sud-Est, a affirmé, au Modern Express, que le niveau d’EDCs contenu dans l’eau courante était si faible qu’il n’en résultait aucun effet contraceptif. 

Un superviseur du bureau des ressources en eau de Shanghai, a, quant à lui, certifié au Shanghaï Evening Post qu’il n’existait aucune conclusion sur le niveau de dangerosité des EDCs. 

Mais un expert environnemental de l’université de Nanjing a déclaré au Modern Express qu’il était difficile d’agir sur les «nouveaux polluants», comme les EDCs, avec les méthodes courantes de traitement de l’eau en Chine.

Liangjie Dong a également cité un article du Journal of  Environmental Science dans lequel il est précisé que les procédés traditionnels de traitement de l’eau, comme la chloration, la coagulation et la sédimentation, ne suppriment pas efficacement les EDCs.

Un nombre important de personnes est insatisfait des affirmations des experts. Un internaute de la ville de Zhuhai, dans la province de Guangdong, a écrit: «Un expert affirme que le risque est négligeable. Je sais qu’ingérer ces substances ne tuera pas une personne immédiatement, mais son impact à long terme peut être destructeur».

Le bloggeur «Fan Xiaoming» a décrit de manière satirique comment les chinois consomment de la nourriture potentiellement dangereuse quotidiennement: «Je me lève le matin, j’achète un beignet frit dans de l’huile frelatée et bois un verre de lait à la mélamine. A midi, je mange de la viande de porc maigre en poudre frite avec de la ciboulette arrosée aux pesticides. Après le travail, j’achète un poisson nourri aux produits contraceptifs. Le soir, je bois une gorgée de Coca contenant du chlore. Et, lorsque que je mange des pilules toxiques quand je suis malade et que, miraculeusement, je suis encore en vie, je me demande: mais quand me suis-je transformé en Superman!?».

Version originale: China’s Drinking Water Contaminated With Contraceptives, Says Environmentalist

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.