Une chance sur trois de voir la Grèce quitter la zone euro

Écrit par Franklin Yu, The Epoch Times
05.06.2012

Les pourparlers d’urgence du G7

  • Le chef de la gauche radicale grecque Alexis Tsipras, assez agité lors d’une présentation électorale de son parti, à Athènes le premier Juin. Tsipras a promis de renégocier un accord de sauvetage permettant de repartir de zéro, si son parti, La Syriza remporte les élections cruciales du 17 juin.(攝影: / 大紀元)

Lundi, dans son rapport concernant les cotes de crédit, le cabinet Standard & Poor a annoncé qu’il y avait une chance sur trois de voir la Grèce quitter la zone euro et abandonner la monnaie européenne.

«Nous croyons qu’il y a au moins une chance sur trois pour la Grèce de quitter la zone euro dans les mois à venir, à la suite des élections du 17 juin. La Grèce pourrait provoquer cela en rejetant les réformes exigées par la troïka formée de la Commission Européenne, le fonds monétaire International (FMI) et la Banque Centrale Européenne (BCE), ce qui provoquerait en conséquence une suspension de l’aide financière extérieure».

La crise de la dette européenne est entrée dans sa troisième année et a forcé la Grèce, l’Irlande et le Portugal, à recourir à des renflouements. Les analystes s’attendent également à ce que l’Espagne fasse appel à un plan de sauvetage étant donné l’état de son secteur bancaire et la montée du chômage. Récemment de nombreuses spéculations ont eu lieu sur le fait que la Grèce abandonnerait l’euro et les mesures d’austérité rigoureuses qui allaient l’accompagner pour aller de l’avant.

La plupart des analystes estiment que les prochaines élections, qui auront lieu le 17 juin, mettront au pouvoir des politiciens opposés à rester dans la zone euro pour trouver d’autres moyens de renflouer les caisses. Cependant les ramifications engendrées par la sortie du pays de l’euro sont encore floues de même que sont floues les conséquences sur le paysage économique et politique de la région ainsi que les conséquences globales sur les marchés financiers.

S&P, selon son rapport, prétend que l’économie grecque aurait beaucoup à souffrir du retrait de l’euro. «Un tel résultat serait à notre avis des plus nuisibles pour l’économie de la Grèce  et sa situation fiscale à moyen terme,  conduisant probablement le pays à un nouveau défaut souverain».

Enfin tout cela provoquerait un isolement de l’événement empêchant les autres nations, après avoir vu le désastre économique et budgétaire de la Grèce, de quitter le bloc des 17 nations.

Le groupe des sept, le G7, est convenu de tenir des pourparlers d’urgence ce mardi pour discuter de la crise de l’euro, mettant l’accent en particulier sur l’avenir de l’Espagne. 

Les ministres des finances estiment qu’il y a certains risques posés par la crise bancaire espagnole et que les prochaines élections du 17 juin en Grèce pourraient annoncer des turbulences sur les marchés financiers mondiaux.

Angela Merkel et les dirigeants de la coalition du centre droit ont déclaré lundi dans un communiqué que «tous les instruments sont disponibles pour garantir la sécurité des banques de la zone euro».

La Banque Centrale Européenne (BCE) prévoit aussi de planifier une rencontre mercredi pour discuter d’une baisse des taux d’intérêt en raison de l’environnement actuel.

Depuis la semaine dernière on note des cas isolés de paniques bancaires. 

Version anglaise: One-In-Three Chance of Greece Leaving EU