Les perspectives de réforme en Chine se concrétisent. (Deuxième partie)

Un changement réel sera possible seulement si la persécution du Falun Gong prend fin

Écrit par Stephen Grégory et Jane Lin, Epoch Times
01.07.2012
  • Le 17e Congrès du Parti communiste le 21 octobre 2007. Le 18ème Congrès national est prévu en automne 2012. (Guang Niu/Getty Images)

Le 7 mai, lors d’une conférence de presse de l’Office d’information du conseil des affaires d’Etat, Li Liguo, ministre des Affaires Civiles, a annoncé une nouvelle politique concernant l’enregistrement des organisations indépendantes du Parti communiste. Les partis politiques, les organisations des droits de l’homme, les ONG et autres organisations de la société civile seraient autorisés à s’inscrire directement auprès de l’Etat. Auparavant, une organisation indépendante devait être parrainée par une organisation administrative qui en assumait la responsabilité.

En d’autres termes, les organisations qui composent une société civile seront autorisées à fonctionner sans surveillance officielle. Cela semble être la première étape nécessaire vers l’établissement d’une Assemblée constitutionnelle demandé dans le premier point du consensus.

Les  médias d’Etat chinois ont indiqué que la province du Guangdong sera le premier endroit où cette nouvelle méthode d’enregistrement des organisations sera mise en place.

Le 9 mai, Wang Yang, le chef du PCC à Guangdong, a prononcé un discours dans lequel il a contesté la doctrine communiste sur le rôle du Parti.

Wang a déclaré: «Nous devons en finir avec l’idée erronée que le bonheur du peuple est une faveur accordée par le Parti et le gouvernement». Wang a ajouté: «La recherche du bonheur est le droit du peuple», le rôle du gouvernement est de donner «à l’ensemble de la population» la liberté «d’explorer leur propre voie vers le bonheur».

Le 14 mai, le Quotidien du Peuple, journal officiel du Parti, a publié toute une page consacrée à la réforme politique. L’article appelait à la modération du pouvoir et à la protection des droits.

Alors qu’au début de juin Wen Jiabao a proposé à plusieurs reprises de réhabiliter les victimes du massacre du 4 juin 1989 sur la Place Tian An Men, les médias de Hong Kong ont rapporté qu’il y avait trois propositions distinctes lancées dans ce domaine par des dirigeants du Parti.

Selon la revue Front Line de Hong Kong, Xi Jinping, le présumé prochain chef du PCC, a soumis une proposition pour condamner le massacre, indemniser les victimes et condamner les responsables.

La revue Chengming de Hong Kong a rapporté que trois hauts fonctionnaires du Congrès national du peuple, ainsi qu’un haut fonctionnaire de la Conférence consultative politique du peuple chinois ont proposé de réhabiliter les victimes du massacre du 4 juin. Ces propositions ne prévoyaient pas de sanctionner les fonctionnaires responsables.

Réhabilitation du Falun Gong

Enfin de compte, la réforme sera possible seulement si la persécution du Falun Gong est terminée. Cette violation systématique et brutale des droits de l’homme tourne en farce toute tentative de restreindre le pouvoir politique et de protéger les droits de l’homme.

Pour mettre fin à la persécution il est nécessaire de mettre fin au pouvoir de la faction aux mains tachées de sang qui domine dans le PCC depuis les treize dernières années. Les fonctionnaires ont peur d’être tenus responsable pour leurs crimes et ont donc cherché à poursuivre à tout prix la persécution.

Avec des dizaines de milliers de pratiquants de Falun Gong morts suite à la torture ou aux prélèvements d’organes, les crimes de cette faction sont si immenses que la société chinoise ne pourra jamais faire un pas en avant sans que les responsables ne soient traduits en justice.

La conclusion logique du mouvement vers des réformes serait de tenir Jiang Zemin responsable de cette persécution.

Il reste à voir si les dirigeants du PCC vont faire face à ce qui est évident, toutefois il y a des signes qui montrent que le Parti est en train de changer sa position envers le Falun Gong.

Au début d’avril, une source à Pékin a informé Epoch Times que Wen Jiabao avait proposé de réhabiliter le Falun Gong lors d’une réunion de haut niveau.

A la fin du mois de mars, la censure sur l’internet chinois a été levée pendant un certain temps par rapport à plusieurs termes liés au Falun Gong.

Il était possible de faire une recherche Internet avec les mots «Zhuan Falun», l’œuvre principale du Falun Gong. Une recherche du «Prélèvements meurtriers», le rapport d’enquête sur les prélèvements d’organes forcés sur des pratiquants de Falun Gong encore vivants, était également possible.

Egalement à la fin du mois de mars, les avocats défendant les pratiquants de Falun Gong dans la province du Heilongjiang, une province bien connue pour sa ligne dure dans la persécution, ont informé Epoch Times que la persécution y devenait moins féroce.

À la mi-avril, des villageois, outragés par l’arrestation d’un instituteur bien connu qui pratique le Falun Gong, ont soumis une pétition demandant sa libération. Cette pétition avait finalement circulé parmi les membres du Comité permanent du Politburo – le petit groupe qui dirige la Chine. Cela a pu se produire uniquement grâce à la volonté de hauts fonctionnaires.

À la fin du mois de mai, le procureur a renvoyé le cas de ce pratiquant au Bureau de la sécurité publique en disant qu’il manquait de preuves. Dans le passé, aucune preuve n’était nécessaire pour poursuivre en justice les pratiquants de Falun Gong.

Depuis treize ans, les médias étatiques attaquent le qigong, une forme d’exercices traditionnels chinois qui fait circuler l’énergie à travers le corps. Cette prise de position par les médias fait partie de la persécution du Falun Gong, car il est une forme de qigong.

 

A l’heure actuelle, les réformes ne sont pas mises en route. La réalisation de la chance qui se présente à la Chine pour entrer dans une nouvelle ère va dépendre de l’attitude envers le Falun Gong.

Lorsque Wang Lijun, l’ancien policier haut gradé de Chongqing a fui pour sauver sa vie au consulat des États-Unis à Chengdu le 6 février, il a déclenché une tempête politique qui ne s’est pas calmée. La bataille dans les coulisses tourne autour de la position que les responsables prennent envers la persécution du Falun Gong. La faction aux «mains tachées de sang» – les fonctionnaires promus par l’ancien dirigeant du PCC Jiang Zemin afin de mener la persécution – cherche à éviter la responsabilité de ses crimes et à poursuivre la campagne. D’autres fonctionnaires refusent de continuer à participer dans la persécution. Les événements qui se déroulent offrent un choix aux fonctionnaires et aux citoyens de la Chine, ainsi qu’aux gens du monde entier: soutenir ou s’opposer à la persécution du Falun Gong. L’histoire enregistrera le choix de chaque personne.

 

Version anglaise: Prospects for Reform in China Tantalize

 

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