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Zhou Yongkang ordonne «d’étouffer rapidement l’affaire» sur la mort d’un activiste

Écrit par Lin Feng, Epoch TimesZhou Yongkang, le tzar de la sécurité, a donné l’ordre de «fermer le dossier» de Li Wangyang trois jours après sa mort, selon un
04.07.2012
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  • Zhou Yongkang, membre du Comité permanent du Parti communiste. (Liu Jin/AFP/Getty Images)

Zhou Yongkang, le tzar de la sécurité, a donné l’ordre de «fermer le dossier» de Li Wangyang trois jours après sa mort, selon un magazine politique de Hong Kong. Le corps de l’activiste a été rapidement incinéré.

Li, un militant pour la démocratie, est décédé dans des circonstances suspectes au début du mois de juin, en attirant de nouveau l’attention internationale sur les violations des droits de l’homme en Chine.

Cette affaire impliquant Zhou Yongkang est le premier cas directement lié au Comité des affaires politiques et législatives (CAPL), l’organisme tout puissant du Parti, dont Zhou est à la tête et qui supervise la répression du Parti communiste sur les dissidents.

Li Wangyang, qui au moment des manifestations de la place Tiananmen en 1989 cherchait à créer des syndicats indépendants, a été retrouvé «pendu» le 6 juin, dans des circonstances suspectes, dans un hôpital de la ville de Shaoyang de la province du Hunan. Sa famille avait déclaré que Li était pratiquement sourd et aveugle suite aux 21 ans de torture entre les mains de ses ravisseurs chinois, ajoutant que l’état de santé de Li était tel qu’il lui aurait été difficile de se suicider.

Le rapport de cet incident qui a attiré l’attention des médias internationaux, disait que Li avait été retrouvé pendu à une barre de fenêtre, alors que ses pieds touchaient toujours le sol. La rumeur court qu’il aurait été tué après avoir donné une interview à une station de télévision de Hong Kong en déclarant qu’il ne regrettera jamais d’avoir promu la démocratie en Chine «même si j’étais décapité».

Selon le rapport du magazine Trend de Hong Kong, qui obtient ses informations de personnes qu’il nomme sources politiques internes, Zhou Yongkang a dû faire face à une pression croissante suite à la mort de l’activiste, ce qui l’aurait peut-être amené à ordonner une incinération sans le consentement de la famille. Reste à savoir si c’était Zhou ou son agence qui a ordonné le meurtre de Li, qui a été officiellement annoncée comme un suicide.

Selon le rapport, lorsque Zhou Yongkang a donné l’ordre, Zhou Qiang, le secrétaire du Comité du Parti de la province du Hunan, a fait part de ses préoccupations. Qiang aurait mis en garde Zhou contre l’accroissement de «troubles et de pression» envers le Comité du Parti et le gouvernement de la province du Hunan, car cela aurait pu susciter «la colère populaire» et engendrer la critique des «organisations et des forces hostiles dans le pays et à l’étranger».

Selon un rapport, avant l’incinération du corps de Li, Zhou a ordonné une enquête sur sa mort et a demandé que les résultats lui soient remis sous trois jours. Le 6 juin, le jour où Li a été retrouvé mort, Zhou a dit lors d’une réunion que les hôpitaux concernés et les départements de la sécurité publique devaient immédiatement rendre confidentiels leurs rapports d’enquêtes.

Selon le magazine Trend, lorsque Meng Jianzhu, le chef du Bureau de la sécurité publique, a téléphoné à Zhou le lendemain de la réunion pour obtenir les «résultats de l’enquête», Zhou a répondu que: «l’affaire était complexe, qu’il y avait des points suspects, [et que le corps de Li] attendait une autopsie par un expert en médecine légale».

Le 8 juin, le Département de la sécurité publique de la ville de Shaoyang a effectué une autopsie sans le consentement de la famille Li et sans la présence d’une tierce personne. Le lendemain, Yin Zhengan, un ami de Li, a informé le magazine que le corps du militant avait été incinéré.

Le 6 juin, «Zhou Yongkang a ordonné de boucler  l’enquête en trois jours», affirme une analyse du magazine Trend. «Juste comme prévu, le corps a été détruit trois jours plus tard, le 9 juin. Ainsi, il ne reste rien à verifier».

Paul Guo, un militant pour la démocratie, résidant hors de Chine, a révélé sur Twitter que les cadres du CAPL sont soupçonnés d’être responsables de la mort mystérieuse de Li.

Guo a identifié trois principaux suspects dans cette mort: Zhou Benshun, le secrétaire général de la Commission centrale politique et législative, qui est aussi le chef du Bureau municipal de la sécurité publique de Shaoyang, Zhou Luxiang, le chef des gardes de sécurité du Bureau de la sécurité publique de la ville de Shaoyang et Li Xiaokui, le chef du Bureau municipal de la sécurité publique de Shaoyang.

Ces trois agences sont toutes contrôlées par le CAPL de Zhou Yongkang.

Version anglaise: Zhou Yongkang Gave Order to Quickly ‘Close Case’ on Activist Death

 

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