Écrit par Jason Loftus, Epoch Times

3. Les crimes commis pendant la persécution du Falun Gong, une fois reconnus, mettront en danger l’existence du Parti communiste.

Bo Xilai est l’objet d’enquête dans plus d’une douzaine de pays pour des crimes contre l’humanité et de génocide. En 2009, il a été inculpé par la Cour nationale espagnole pour génocide et torture.

Il y a de fortes raisons de penser que des dizaines de milliers de pratiquants sont morts suite à la torture et au mauvais traitement. On estime que de 450 000 à 1 000 000 de pratiquants de Falun Gong sont actuellement emprisonnés dans des camps de travaux forcés, où ils sont victimes de mauvais traitement, de lavage de cerveau et de torture. Dans toute la Chine, des familles ont été brisées. Il y a toute une génération d’orphelins qui a perdu un ou deux parents au cours de la persécution.

Aussi horrible que soit cette persécution, il y a quelque chose d’encore plus terrible: l’horreur des prélèvements d’organes forcés, sur les victimes encore vivantes, qui se déroulent en Chine. Des dizaines de milliers de pratiquants de Falun Gong ont été tués de leur vivant pour leurs organes.

Cela a été organisé par le CAPL. Et les principaux membres de la faction de Jiang y sont fortement impliqués.

Wang Lijun s’est vanté dans un discours d’avoir supervisé des milliers de greffes d’organes. Sous Bo Xilai, la ville de Shenyang dans la province du Liaoning, semblait être l’épicentre de ces atrocités. Zhou Yongkang y est aussi fortement impliqué.

Notre journal était le premier a révélé ce fait et continue de suivre de près les développements. Le mois dernier, nous avons rapporté des appels téléphoniques passés aux hauts dirigeants du Parti communiste au sujet des prélèvements d’organes. Aucun d’eux n’a nié avoir connaissance des prélèvements d’organes sur les pratiquants de Falun Gong.

On a beaucoup écrit en spéculant sur les causes qui allaient amener le Parti communiste chinois à s’effondrer suite à des problèmes financiers, de la corruption, de l’inégalité et ainsi de suite. Ou encore l’effet qu’aurait la publication des faits et les atrocités des prélèvements d’organes sur le Parti communiste.

On a dans l’histoire un exemple permettant d’en tirer des conclusions.

En 1940, la police secrète soviétique a tué plus de 20 000 officiers polonais dans la forêt de Katyn en Russie. Staline a mis la faute sur les nazis et le régime a maintenu ce mensonge pendant cinquante ans. En 1989, la vérité a émergé et en 1990 Gorbatchev a reconnu ce fait. Le massacre a également été utilisé dans la lutte de pouvoir entre Eltsine et Gorbatchev, il a renforcé la résistance polonaise et a démoli l’autorité morale des «durs» soviétiques.

Une fois que quelque chose de ce genre est dévoilée, on ne peut plus revenir en arrière. La même chose sera vraie pour la Chine et les crimes atroces des prélèvements d’organes vont déterminer l’avenir du Parti communiste chinois.

Revenons au complot planifié par Bo et Zhou. Le mois dernier, Bo a été écarté de tous ses postes dans le Parti. IL a été renvoyé et, fait l’objet d’une enquête.

La chute de Bo est un coup fatal à la faction que Jiang a formé pour persécuter le Falun Gong. Sans Bo pour reprendre les puissantes positions de Zhou au Comité permanent et à la tête du CAPL, la structure du pouvoir alternatif établie pour protéger Jiang et sa faction s’est effondrée.

L’avenir de la Chine reste maintenant ouvert, ce qui n’était pas le cas depuis bien longtemps. Cela m’amène à mon quatrième et dernier point.

4. Le Canada n’a pas de craindre l’effondrement du Parti communiste chinois.

Tout comme Jiang craignait pour son héritage, c’est aussi le cas du Premier ministre Wen Jiabao et du chef du parti Hu Jintao.

On envisage que Wen et Hu vont prendre leur retraite lors du 18ème congrès du Parti, qui se tiendra très probablement en octobre. S’ils ne mettent pas fin à la persécution du Falun Gong, ils seront à jamais considérés comme ayant été complices.

Pourtant, mettre fin à la persécution exige que Hu et Wen se battent contre le deuxième centre du pouvoir créée par Jiang.

Quand les pays occidentaux soulèvent la question du Falun Gong, ils peuvent renforcer la position de Hu et Wen dans leur combat contre les actions d’arrière-garde de la faction de Jiang. Le télégraphe du gouvernement américain mis à disposition par Wikileaks confirme cette idée, montrant que Bo Xilai n’a pas obtenu le poste de vice-premier ministre qu’il voulait en 2007 en raison des poursuites judiciaires dont il faisait l’objet à l’étranger à cause du Falun Gong.

Bien sûr, si Hu et Wen mettent fin à la persécution, et si les crimes commis contre le Falun Gong sont reconnus, le Parti communiste peut ainsi disparaître.

On a beaucoup écrit au sujet de l’importance du PCC pour assurer la stabilité en Chine - c’est un sujet d’envergure dans lequel je ne vais pas me lancer aujourd’hui. Il suffit de considérer les points suivants: Dans plusieurs discours, Wen a dit que le gouvernement de la Chine devrait être indépendant du Parti communiste. C’est une hérésie pour ceux qui croient que le Parti communiste devrait gouverner la Chine -  le Parti ne peut gouverner que s’il a le monopole du pouvoir. Lorsque Qiao Shi était à la tête du Congrès national du peuple dans les années 1990, il disait que le Parti devait être soumis à la législation chinoise.

Si Wen Jiabao et M. Qiao Shi peuvent tranquillement parler de la Chine, où le Parti communiste n’a pas de contrôle global, nous ne devons pas non plus  avoir peur d’une telle perspective.

Depuis le début de cette crise, la fréquentation du site Epoch Times en chinois a connu une importante progression - 6 millions de pages sont visitées chaque jour.

Je crois que le peuple chinois se rue sur notre site non seulement parce que nous offrons un regard rare et non censuré en chinois sur la Chine, mais aussi en raison de la perspicacité que nous offrons concernant ce qui s’y déroule actuellement.

Nous sommes en mesure d’offrir cette vision parce que nous comprenons ce qui a été décrit aujourd’hui: la crise en Chine tourne autour de l’horreur de la persécution du Falun Gong et sa résolution dépend de la prise de position envers cette horreur.

Note de l’éditeur:

Cet article est basé sur une conférence donnée par Jason Loftus, éditeur adjoint et rédacteur en chef de l’édition canadienne anglaise d’Epoch Times, lors d’un forum sur la Chine, organisé le 30 mai 2012, sur «la Colline parlementaire». Epoch Times a remporté des prix nationaux au Canada et aux États-Unis pour sa couverture des événements en Chine. Le journal a prévu bien en avance des événements qui se déroulent actuellement en Chine, et son site  en chinois a récemment augmenté sa fréquentation jusqu’à 6 millions de visites par jour en raison de sa couverture de la crise politique actuelle. M. Loftus fait régulièrement des commentaires sur la Chine à la télévision.

 

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