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La formation de la police en Chine adaptée au transfert de pouvoir

Écrit par Annie Wu, Epoch Times
21.07.2012
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  • Les policiers assistent à la cérémonie de départ au Bureau de la sécurité publique en 2011à Hunan. (ChinaFotoPress/GettyImages)

Une formation de masse, récemment organisée à travers le pays pour les chefs de police, paraît faire partie de l’effort global visant à enlever des fonctions importantes du contrôle du Comité de la sécurité du Parti communiste, qui est contrôlé par les rivaux du pouvoir actuel.

Du 26 juin au 31 juillet, le ministère de la Sécurité publique (MSP) procédera à l’éducation et à la formation idéologique intensive qui se déroulera en trois phases pour les 1.400 chefs de police des cantons et des villes, nommés depuis 2010. Il s’agit de la dernière phase de formation au niveau national pour les nouveaux chefs de police depuis 2009 et 2010. La formation de cette année a pour objectif d’améliorer les capacités des agents des forces de l’ordre et de préserver la stabilité et le développement locaux.

Cependant, la publication du 18 juin du Study Times, revue officielle de l’École centrale du Parti, contenait un article intitulé Qui gère l’ordre social? Cette école qui forme les nouveaux cadres du Parti, est actuellement dirigée par Xi Jinping, son actuel vice-président et présumé successeur à la tête du Parti communiste.

Selon cet article, le Comité des affaires politiques et législatives (CAPL), une entité extrajudiciaire du Parti qui supervise tous les services assurant l’ordre dans le pays, a déjà outrepassé les limites de son autorité et a  créé des obstacles à la gouvernance locale.

À la lumière de ces événements, beaucoup d’observateurs interprètent la formation à Beijing comme une nouvelle  tentative des dirigeants de remplacer le CAPL et d’aider la MSP à reprendre le pouvoir.

Le CAPL est dirigé par le chef de la sécurité, Zhou Yongkang, qui aurait conspiré avec M. Bo Xilai, l’ancien chef du parti de Chongqing, pour organiser un coup d’Etat contre Xi Jinping. Auparavant, le Financial Times a rapporté que les pouvoirs de Zhou avaient été transférés au ministre de la Sécurité de la fonction publique, Meng Jianzhu, même si Zhou reste membre du Comité permanent du Politburo et chef de la CAPL.

Selon Peter Mattis, rédacteur en chef du journal Jamestown Foundation’s China Brief, qui a écrit  dans un article publié dans The Diplomat, que «le successeur de Zhou va probablement être déclassé lors du 18e Congrès national».

D’autres analystes en Chine ont également émis l’hypothèse que le CAPL ne maintiendra plus son vaste pouvoir. Wang Yukai, professeur à l’École nationale d’administration de Chine, un établissement de formation pour les fonctionnaires communistes, a dit à Hong Kong China News Agency géré par l’Etat, que les événements récents ont remis en question  la politique du «maintien de la stabilité» du régime – telles que les protestations massives à Wukan dans la province du Guangdong, le scandale de Bo Xilai et l’incident avec Chen Guangcheng. Ces événements ont incité le régime à réévaluer son approche au «maintien de la stabilité». Wang a dit qu’il «n’exclut pas [la possibilité] que les anciennes formes d’organisation vont être ajustées» lors du 18e Congrès national.

Xiang Xianjun, correspondant en chef  du Southern Daily, journal officiel du Parti communiste de la province du Guangdong, a récemment écrit dans son micro-blog sur Sina Weibo que la récente série de manifestations massives en Chine indique que la politique du «maintien de la stabilité» ne conduira qu’à une  «impasse». Il a noté que le plus grand défi pour les nouveaux dirigeants sera la révision du système juridique afin que le gouvernement et le peuple se conforment à la loi de leur plein gré.

 

Version anglaise: Police Training in China Used to Shift Power

 

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