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Les retraités italiens révoltés par la réforme de la retraite

Écrit par Veronica Malelli, Epoch Times
08.07.2012
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BIELLA, Italie – La tension grandit pour des milliers de seniors italiens qui devront faire face à des mois, voire des années sans aucune source de revenu à cause de l’augmentation prévue de l’âge de la retraite dans les nouvelles réformes des retraites.

Les retraités appelés esodati, les «exclus» ou  «renvoyés», avaient précédemment consenti à partir en retraite anticipée en échange de versements forfaitaires ou du maintien de leur salaire jusqu’à la date de leur retraite. Pour les banques et les entreprises qui s’y étaient engagées, une main d’œuvre plus réduite leur permettait ainsi des économies sur les charges sociales, même s’ils devaient payer un salarié âgé qui restait chez lui.

Maintenant que l’âge de la retraite a été inopinément relevé, cet accord laisse les esodati avec la perspective d’une longue période sans salaire ni pension. Les esodati, dont les rêves d’une vie paisible viennent d’être brisés, ne s’attendent pas à être consultés au sujet de leur avenir. En manifestants déterminés qu’ils sont devenus, ils sont prêts à se montrer partout où c’est possible avec leurs pancartes et leurs banderoles.

«Dès le début, je me suis personnellement impliquée – c’est inacceptable», déclare Mara Polato, âgée de 56 ans et résidente à Brescia, non loin de Milan. En mars 2011, Mme Polato avait signé un accord avec son employeur, la Poste d’Italie. Elle avait accepté de prendre sa retraite une année plus tôt et devait recevoir son salaire alors que le Bureau de poste aurait dû verser ses cotisations de retraites. Finalement, elle doit attendre une année et demie, sans salaire, ni pension. 

«J’ai travaillé dès mes 16 ans», insiste-t-elle. «Pour moi, le travail, c’est la dignité». Mme Polato explique que si elle avait su que le gouvernement envisageait d’augmenter l’âge de la retraite, elle aurait travaillé une année et demie supplémentaire sans problème.  

«Je me sens vraiment lésée», s’attriste-t-elle. «J’avais un emploi stable et personne n’aurait dû me renvoyer».

Lorsqu’en novembre 2011, Mario Monti et son gouvernement intérimaire de technocrates ont pris le pouvoir, la réforme des retraites était la première mesure d’urgence du décret Sauver l’Italie qu’ils ont lancé. Dans le cadre du projet du gouvernement Monti, l’âge de la retraite est passé de 65 à 66 ans pour les hommes et de 60 à 62 ans pour les femmes, avant que finalement l’âge de ces dernières n’augmente pour rattraper celui des hommes.

Les autorités se sont engagées à trouver des mesures pour aider environ 65.000 esodati, affirmant dans un communiqué qu’il était «déterminé à trouver des solutions justes et financièrement viables pour ces travailleurs». Cependant, elles ont reconnu que les mesures étaient incomplètes et offraient peu d’espoir pour beaucoup d’autres touchés par les réformes des retraites.

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