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Plan de sauvetage attendu du secteur automobile au profit de développement de la voiture écologique

Écrit par Ivo Paulovic, Epoch Times
25.07.2012
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  • Le Ministre français du redressement productif et de l’Industrie alimentaire, Arnaud Montebourg et Michel Sapin, le Ministre du Travail, de l’Emploi et du dialogue social, ont pris la parole ce mercredi 25 juillet pour présenter le plan de relance du secteur automobile. (Remy De La Mauviniere/AFP/GettyImages)

PARIS, France – Ce mercredi matin se déroulait au siège du groupe PSA Peugeot Citroën à Paris le comité central de l’entreprise avec sur la table la restructuration du constructeur. Plus tôt des centaines de manifestants s’étaient rassemblés devant le siège du groupe pour manifester leur colère face au plan de suppression d’emplois. Plus tard dans la matinée, c’est Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif qui dévoilait le vaste plan de sauvetage de l’industrie automobile française.

Le comité central de l’entreprise affronte la colère des salariés

Journée chargée pour le secteur de l’automobile aujourd’hui, ils étaient environ 2000 manifestants ce matin, avenue de la Grande Armée à Paris à manifester contre le plan de restructuration du groupe PSA Peugeot Citroën prévoyant la suppression de 8000 postes en France. Les manifestants, salariés du groupe PSA dans l’immense majorité ont cherché à arrêter «la machine à licencier». Ils ont cependant obtenu la nomination d’un expert-comptable auprès de la direction, Serge Maffi, délégué central du Groupement des Syndicats Européens de l’Automobile (GSEA) qui a précisé que «l’objectif était de gagner du temps et de décaler la procédure pour mieux organiser la suite».

De son côté Philippe Vavin, le directeur du groupe a dévoilé les chiffres du premier semestre 2012 qui affichent une perte opérationnelle courante de 662 millions d’euros. Il a également révélé le plan économique «Rebond 2015» qui prévoit un retour à la normale grâce à la baisse de coûts structurels ainsi qu’un partenariat avec le groupe américain GMC. «Ce chemin de retour à l’équilibre nécessite des décisions douloureuses», a dit Philippe Vavin. Il a également ajouté que le gouvernement «joue son rôle».

Le gouvernement lance un plan de mobilisation générale

Au même moment Arnaud Montebourg présentait un plan arborant une nouvelle stratégie pour réinventer l’automobile française. D’après Jean Marc Ayrault, «le gouvernement a choisi l’offensive, avec un plan extrêmement ambitieux».

Cette «mobilisation nationale» s’articule en 3 points essentiels, dont l’augmentation des bonus à l’achat des véhicules « propres » qui vise à augmenter la compétitivité de ces véhicules sur le marché national. En effet, le bonus à l’achat d’un véhicule neuf thermique (qui émet moins de dioxyde de carbone) va doubler. Le bonus à l’achat d’un véhicule neuf hybride sera élargi à tous les véhicules y compris les utilitaires et passera à 4000 euros tandis que le bonus pour les voitures électrique sera augmenté de 2000 euros. Cette mesure sera accompagnée d’une augmentation des Malus dans les prochains mois.

Autre point concernant le lancement des voitures électriques avec la construction massive de bornes de rechargement largement accessibles dans 12 villes françaises dont Paris. Des mesures seront mises à l’œuvre pour changer le comportement des consommateurs et pour les diriger vers l’usage de voitures propres, avec le lancement d’une compagne de sensibilisation dirigée par des grands cinéastes comme Luc Besson.

Arnaud Montebourg a également précisé les commandes publiques des voitures, à hauteur de 11 000 véhicules par an, qui stipule que l’état n’achètera désormais que des véhicules électriques à «usage urbain».

Les autres points importants ont été le maintien des laboratoires de recherche automobile sur le territoire français, l’accompagnement des sous-traitants automobiles, s’agissant d’environ 4000 sociétés de 150 000 salariés, ainsi que l’imposition des mesures de surveillance du marché automobile au sein de l’Union Européenne (UE) pour favoriser la consommation des véhicules fabriqués dans l’UE.

Un enthousiasme non partagé par tout le monde

Salué par les écologistes, le plan de sauvetage de l’automobile «sera décevant s’il ne s’attaque pas au vrai sujet qui est la baisse du coût du travail», a expliqué Valérie Pécresse ancienne ministre du budget. Le coût du travail en France est supérieur de 32% par rapport à la moyenne européenne. Luc Châtel prône un «pacte automobile». «Il faut faire baisser les coûts de la production. Une TVA pour l’emploi, c’est moins de charges sociales de manière à ce que les usines soient de nouveau compétitives», a-t-il souligné.

 

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