Visite de Manuel Valls à Amiens suite à l’escalade de la violence

Écrit par David Vives, Epoch Times
14.08.2012
  • Des riverains, en face de l’école maternelle détruite par les affrontements. La mairie demandait des moyens depuis plusieurs mois pour pouvoir répondre aux tensions. (Philippe Huguen/AFP)

Des scènes de guérilla urbaine ont eu lieu dans les quartiers Nord d’Amiens, où des affrontements ont éclaté entre les forces de l’ordre et une centaine de jeunes des quartiers Nord. À l’origine, un contrôle d’identité a été mal perçu par les habitants du quartier, car il survenait quelques jours après la mort d’un jeune âgé de vingt ans dans un accident de moto.

Dans la nuit de lundi à mardi, les heurts entre la police et les jeunes se sont aggravés. On décompte seize policiers blessés, trois bâtiments publics en partie détruits dont une école maternelle ainsi que le restaurant du collège César Franck. En tout, vingt voitures ont été incendiées, cinquante poubelles ont été brûlées. Les jeunes ont utilisé des tirs de chevrotine, des mortiers de feux d’artifices ainsi que des projectiles pour faire face aux policiers. Il n’y a pas eu d’interpellation.

Le maire de la ville Gilles Demailly déplorait mardi matin des «scènes de désolation». D’après lui, la tension grimpait depuis des mois dans ce quartier. Manuel Valls est arrivé cet après-midi dans la ville et a été interpellé par les riverains, près de la mairie de quartier. Youssef, 25 ans, a pressé le ministre de «répondre à ses questions», ajoutant avec les habitants présents «arrêtez de fuir, rendez-nous nos droits».

Le ministre, dont la visite était symbolique, s’est entretenu avec la famille du jeune défunt. «Le message que je suis venu faire passer ici, que j’adresse aux élus, avec qui je souhaite travailler, est un message d’ordre républicain. La loi, l’ordre républicain et la justice doivent retrouver toute leur place, ici, à Amiens».

François Hollande a également réaffirmé l’engagement de l’État, déclarant que la sécurité est «non seulement une priorité mais une obligation».