Les autorités françaises ont appelé les jeunes du quartier défavorisé du nord de la ville d’Amiens au calme, après qu’ils ont tiré sur la police et mis feu à des bâtiments.

Au moins 16 policiers ont été blessés après avoir été pris pour cible de projectiles lancés par des jeunes impliqués dans un trouble ayant commencé vers 9h ce lundi.

Le maire Gilles Demailly a annoncé que ces troubles ont causé des millions d’euros de dommages.

Trois bâtiments publics, y compris un jardin d’enfants, ont été partiellement détruits, a-t-il dit en ajoutant que les parties endommagées de la ville présentaient vraiment «des scènes de désolation».

Au moins 150 policiers ont dû être mobilisés pour gérer la situation et ont répondu en tirant des balles en caoutchouc et utilisé du gaz lacrymogène, mais ils n’ont arrêté personne. Un hélicoptère doté de capteurs à chaleur a aussi dû être déployé.

Autour d’une douzaine de véhicules et environ 60 poubelles ont été incendiés. Un habitant souhaitant garder l’anonymat a affirmé: «Quand est-ce que ça va s’arrêter! Nous ne pouvons plus le supporter».

Cet événement fait suite à une semaine de petits incidents et de tensions croissantes entre la police et les jeunes de ce quartier.

Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, qui a visité Amiens mardi, décriant cette violence, a déclaré: «Rien ne peut excuser qu’on tire sur des policiers».

Plus tôt ce mois-ci, Amiens avait été déclarée comme l’une des quinze zones les plus pauvres de France.

Version anglaise: French Officials Seek Calm After Overnight Unrest