L’Appel à la prière universelle de l’Assomption dérange les associations gays

Écrit par David Vives, Epoch Times
16.08.2012
  • Touristes à Notre Dame de Paris. Chaque année, 150000 visiteurs étrangers viennent se recueillir dans cette cathédrale à l’occasion de la fête de l’Assomption. (AFP PHOTO/Olivier Laban-Mattei)

Ce mercredi 15 août, le cardinal André Vingt-Trois a recommandé aux paroisses la lecture d’un texte s’adressant à tout les croyants, en cette fête de l’Assomption. Ce texte en direction des «nouveaux élus», les enjoints à ce «que leur sens du bien commun l’emporte sur les requêtes particulières». Il a également exhorté les français à comprendre que les enfants ne doivent pas être «l’objet de désir des adultes", et doivent "bénéficier pleinement de l’amour d’un père et d’une mère».

Cet assertion est loin de faire l’unanimité, même au sein de l’Eglise.  Aujourd’hui, 65% des français sont favorables au mariage homosexuel. Les associations gay ont dénoncé le comportement de l’Eglise. Les politiques n’ont pas non plus apprécié: Jean Luc Romero, premier élu à déclarer sa séropositivité, a reproché à l’Eglise de contester le «vote des français». Les hommes politiques, quasi unanimes, reprochent à l’Eglise de s’immiscer dans la vie politique.

Interrogé sur la question de ne pas respecter la laïcité, l’archevêque de Lyon Mgr Barbarin a répondu que la laïcité n’interdisait pas la prière, qui si elle demeurait un acte spirituel, pouvait avoir une dimension politique. «Jamais notre prière n’a fait abstraction des questions de la vie sociale, encore moins des souffrances des hommes. On peut dire que notre prière est marquée par les conditions de vie de la société dans laquelle nous nous trouvons», a t’il ajouté, précisant que «le Parlement n’avait pas tout les pouvoirs» et ne pouvait changer la «nature du mariage».

La plupart des paroissiens ont accueillis ce discours favorablement. «Il n’y a pas de quoi en faire un plat, c’est normal que l’Église tienne ce discours et se prononce en faveur de la famille» souligne Pierre, un jeune père de famille. Ce positionnement, loin de surprendre, a le mérite de soulever une question: celle du débat public, qui brille par son absence.

A ce jour, la pression des puissants lobbyings et associations gays, et l’autodétermination du gouvernement semble verrouiller toute discussion de cette question sensible. D’après Christine Boutin, le gouvernement doit organiser un référendum. «Le mariage homosexuel est un sujet grave, ni de droite ni de gauche. Il mérite un débat qui n’a pas eu lieu pendant la campagne présidentielle», a t elle ajouté.