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Enfin rentré chez lui à Taiwan, un homme «enlevé» par la police chinoise raconte son épreuve

Écrit par Zhong Yuan, Epoch Times
17.08.2012
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  • Le pratiquant de Falun Gong de Taiwan Chung Ping-pong (au centre), avec son épouse (à gauche) et sa fille Chung Ai (à droite), récemment libéré de sa détention en chine et revenu à Taiwan, après d’importantes manifestations rendant la poursuite de sa détention non souhaitable. (Zhong Yuan/Epoch Times)

Chung Ting-pang, un homme taïwanais détenu par les forces de sécurité chinoises pendant près de deux mois et libéré il y a deux jours, a déclaré que la police chinoise l’avait soumis à une intense pression psychologique et forcé à plaider coupable pour des crimes qu’il n’avait pas commis.

«Dès le départ cela a été un enlèvement», a affirmé Chung Ting-pang à une conférence de presse le 13 août.

Monsieur Chung est un pratiquant de Falun Gong, une forme de méditation prenant son origine en Chine et qui a été lourdement réprimée par le régime communiste chinois depuis juillet 1999.

Selon le Centre d’information du Falun Dafa, qui documente la persécution contre la pratique, des millions de pratiquants ont été détenus, dont beaucoup torturés en garde à vue, depuis que la persécution a commencé; il y a 3.500 morts confirmées depuis le début de la persécution voici 13 ans, selon le site Internet Minghui du Falun Gong.

Chung a été enlevé par la police chinoise à l’aéroport de Ganzhou dans la province de Jiangsu le 18 juin, alors qu’il s’apprêtait à rentrer à Taiwan.

Durant ses 54 jours de détention, Chung a dit que les autorités chinoises l’avaient soumis à une pression mentale extrême, avec au moins deux personnes le surveillant à tout moment. La police a sous-entendu qu’il pourrait ne pas pouvoir retourner à Taiwan s’il ne leur obéissait pas.

«Les soi-disant déclarations de repentir et aveux… que j’ai écrites ou prononcées en Chine ne l’ont pas été de ma propre volonté», a-t-il précisé durant la conférence.

Chung a dit qu’il envisageait une action en justice contre le Comité des Affaires législatives et Politiques, un puissant appareil qui contrôle la plupart du système des cours de justice, la police, les procureurs et le Département de sécurité d’Etat du pays.

Il a ajouté que le Parti communiste (PCC) au pouvoir, a violé sa propre Constitution en n’autorisant pas les gens à pratiquer le Falun Gong et les médias d’état ont calomnié ses adhérents.

Chung a dit qu’en 2003 et en 2006, il a manufacturé des composants d’équipements d’interception de signaux de diffusion TV et les a envoyés aux pratiquants de Falun Gong en Chine continentale. Le but était d’«insérer des programmes» sur les ondes de la télévision à propos de la persécution de la pratique en Chine, afin de permettre aux Chinois d’être informés. Une partie de la campagne du Parti contre le Falun Gong a été, une lourde propagande contre la pratique et l’interdiction de tout point de vue alternatif dans les médias.

«J’ai fait ce que certaines autorités du PCC ont qualifié d’atteinte à la sécurité nationale, mais en réalité, je n’ai fait que permettre à la population chinoise d’apprendre quelque chose qu’ils étaient empêchés de savoir. Je crois que c’était une action appropriée et juste», a-t-il expliqué.

Chung a dit qu’il a été forcé par les autorités chinoises d’appeler sa famille fin juillet et dire qu’il allait bien». Ils ont dit vos proches en dehors [de Chine) ne devraient pas faire trop de bruit» à propos de la détention, «et j’ai dû suivre leurs ordres», a-t-il ajouté.

«Ce que je voulais dire en réalité était: plus vous faites de bruit, mieux c’est», a-t-il dit. «Là est la raison pour laquelle je suis rentré à la maison sain et sauf».

Il a également remercié les nombreux politiciens, hommes d’affaires et autres Taïwanais qui l’ont soutenu alors qu’il était détenu. Plusieurs pétitions concernant son cas ont été soumises au bureau du président taïwanais.

Sa fille, Chung Ai, a dit que ces 54 derniers jours pendant lesquels sont père était détenu ont été une torture pour leur famille.

«Sans l’aide de chacun, ma famille n’aurait pas pu le traverser. Ce qui me touche le plus est la bonté des gens de Taïwan», a-t-elle déclaré.

Lorsque les médias d’Etat ont rapporté la libération de Chung, ils n’ont pas mentionné le fait qu’il pratiquait le Falun Gong, et ont dit qu’il essayait de fournir un équipement permettant de diffuser un documentaire lié au Falun Gong.

Winifred Tung, un avocat Taïwanais, a déclaré à Epoch Times que Chung a été libéré parce que le régime a peur de voir se propager l’information à propos de du fait d’intercepter les signaux de télévision.

«Lorsqu’ils ont réalisé que Chung était soutenu par un grand nombre de gens à Taïwan, et internationalement, ils l’ont considéré comme une patate chaude et l’ont immédiatement renvoyé à Taïwan», a expliqué Tung.

Version anglaise: Now Home in Taiwan, Man ‘Abducted’ by Chinese Police Tells Ordeal

 

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.