Écrit par David Vives, Epoch Times

Lors du discours de politique générale, Jean-Marc Ayrault avait copieusement été sifflé et traité de tous les noms par des députés désireux d’exercer leur sens critique. La semaine dernière, la robe de Cécile Duflot avait déjà troublé la sérénité de certains députés UMP qui n’avaient pas pu s’empêcher d’exprimer leurs convictions masculines en lançant des «waouh». Si la ministre a su garder son calme, Jean-François Copé a fermement rappelé ses troupes à l’ordre.

On a l’habitude de voir, lors des questions au gouvernement, l’imagination des députés quant à l’expression de leur désarroi. François Fillon était, à l’époque, une cible très prisée des députés PS à chaque présentation de feuille de route. Certains députés n’hésitent pas à lire le journal ou à écrire leur courrier pendant les questions au Gouvernement, voulant sûrement donner l’exemple à la jeunesse sur les moyens de rompre l’ennui en salle de classe.

Ce mardi, en signe d’impatience, les députés ont quitté l’Assemblée alors que le Premier ministre défendait l’élection du Gouvernement ces deux derniers mois. À la fin de son discours de plus de six minutes – dans un temps prévu qui n’excède pas deux minutes –, le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, a déclaré: «Le temps des interventions du Premier ministre n’est pas décompté», en réponse au mouvement bleu qui s’éloignait de l’hémicycle. Christian Jacob, président du groupe UMP, s’est indigné: «C’est une pratique invraisemblable!. C’est systématiquement qu’il utilise du temps à rallonge. Six minutes pour répondre à une question du groupe socialiste, c’est autant de questions qui ne seront pas posées par les autres groupes notamment par l’UMP». François Fillon, studieux, n’a pas bougé de son siège.

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