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Peut-on guérir le système de santé irlandais?

Les avis des spécialistes divergent quant à une intervention sur le système

Écrit par Alan McDonnell, Epoch Times
01.08.2012
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  • Un médecin vérifie la tension artérielle d’un patient. (Joe Raedle/GettyImages)

Mercredi 18 juillet, le ministre irlandais de la Santé, Dr James Reilly a publié le projet de loi 2012 sur le service de santé. La législation concernant cette question a évolué et a permis d’ouvrir la voie à des changements majeurs quant à la conception des services de santé irlandais. Selon le docteur Reilly, «cela fait trop longtemps que le traitement des patients au sein de nos services de santé se plie aux besoins du système». «La nouvelle structure de direction du HSE - le service de santé publique – nous permettra de remodeler le système et de mettre les besoins du patient au premier plan».

 

Cette législation s’inscrit dans un élan global d’amélioration  des soins de santé et de plus grande efficacité dans la délivrance des médicaments en Irlande. Ces étapes sont essentielles pour la mise en place du modèle hollandais de «l’assurance santé pour tous» en Irlande, évoqué dans le «programme pour le gouvernement» de 2016.

 

L’annonce de la restructuration du HSE a cependant été suivie de la démission de son Président-directeur général, Cathal Magee. La nouvelle législation prévoyait des changements structurels au sein du HSE, comme le remplacement du poste de président par celui de directeur général, décision qui affaiblit la position du leader du HSE.

 

Plus tard, cette question a également déclenché certains conflits entre les partis membres de la coalition au pouvoir, le docteur Reilly - du parti politique irlandais Centre progressiste - ayant apparemment omis, lors d’un meeting le 17 juillet dernier, de prévenir le Vice-premier ministre et chef du Parti travailliste de l’Irlande tànaiste, Eamon Gilmore, de la démission de M. Magee. M. Gilmore aurait alors appris cette information à la radio.

 

Est-ce le début d’une nouvelle ère pour le service de santé irlandais ? Se félicitant de la nouvelle législation concernant la structure de gouvernance du HSE,  Jerry Buttimer, adjoint au sein du parti du Centre progressiste  de Cork du Sud et président de la Commission de l’Oireachtas – le parlement irlandais – sur la Santé et l’enfance, a déclaré que les nouvelles structures mises en place assureraient une meilleure visibilité sur l’affectation des dépenses et la manière dont elles sont utilisées.

 

Selon M. Buttimer, «depuis son arrivée au bureau, le ministre Reilly a tenté de se familiariser avec le service de santé, créant des structures pour assurer la prestation d’un service qui répond à ses objectifs».

 

«La législation annoncée aujourd’hui entraînera la nomination de sept directions, chacune responsables d’un secteur des services de santé: santé mentale, soins hospitaliers, soins primaires, services liés à la famille et aux enfants, santé publique et services partagés. Cela fournira une meilleure visibilité sur la manière dont l’argent est dépensé dans chaque domaine».

 

Selon lui, «ce gouvernement permettra à la population de s’adresser aux services de santé en fonction de leurs besoins médicaux réels et non pas de leur argent [et] il s’est engagé à développer un système de santé universel à une seule vitesse, qui tentera de réduire au maximum les dépenses pour les malades».

 

Un réel manque de confiance

 

Colm O’Gorman, président d’Amnesty International Irlande, s’est exprimé lors d’une conférence organisée à Dublin en janvier dernier. Selon lui, bien que les différents partis aient mis en avant la réforme de la santé dans leurs campagnes, peu de progrès sont réalisés. Les mêmes problèmes persistent pour lui, «le report des délais pour l’obtention de la carte médicale, l’augmentation des prix des assurances privées de santé ou encore l’inefficacité des structures de management de la HSE».

 

 

M. O’Gorman ajoute: «Ne vous méprenez pas, la crise au sein de notre système de santé est importante et susceptible de causer davantage de pertes que la crise économique si nous ne nous en occupons pas». Selon lui, l’Irlande doit adapter ses ressources limitées afin d’assurer que «qui que l’on soit, quoi que l’on puisse payer, on sera pris en charge si on tombe malade».

 

Anticipant la conférence prévue en janvier, le docteur Fergus O’Ferrall ainsi qu’un expert de la politique de santé préviennent: «Que le gouvernement propose des changements majeurs concernant la manière de payer les soins de santé alors que nous sommes dans une grave crise nationale, révèle simplement combien nous avons besoin d’une réforme».

 

«Il existe 27 autres pays qui ont connu avec succès des variations de financement de leur l’assurance sociale. Il n’y a donc aucune raison pour que l’Irlande ne puisse arriver à construire un système adapté à ses conditions locales. Mais nous devons nous assurer  de tenir compte de leurs erreurs afin de mettre en place une réforme efficace. Nous n’avons pas droit à l’erreur alors que les finances du pays sont dans une situation aussi désespérée».

 

Enfin, M. O’Ferrall a déclaré: «Il est temps que la loi irlandaise intègre le principe de l’accès universel aux soins de santé et le gouvernement devra rendre des comptes». 

 

 

 

 

 

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