Écrit par Jack Phillips, Epoch Times

Le président américain Barak Obama a mis en garde le régime syrien contre l’utilisation d’armes chimiques ou biologiques, affirmant que leur utilisation étendrait le conflit à l’échelle internationale.

«C’est un problème qui ne touche pas que la Syrie. Il s’agit aussi de nos proches alliés dans la région, y compris Israël. Cela nous concerne», a-t-il déclaré, selon un communiqué de la Maison-Blanche.

«Nous ne pouvons subir une situation ou des armes chimiques ou biologiques tomberaient dans de mauvaises mains», a-t-il ajouté en soulignant que le régime du Président Bachar el Assad franchirait «la ligne rouge» si elle utilisait ces armes.

Obama a réengagé Assad à démissionner du pouvoir. Il est désormais admis que la Syrie possède l’un des stocks d’armes chimiques les plus importants au monde, son existence ayant été confirmée lorsque le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Jihad Makdissi a fait une déclaration dans laquelle il a affirmé que la Syrie n’utiliserait ces armes qu’au cas où elle serait envahie. Makdissi a déclaré que les forces du régime ne les emploieraient en aucun cas contre son propre peuple.

Cependant quelques jours plus tard le régime a paru revenir sur cette déclaration, sans nier ni convenir de l’existence de ces armes chimiques.

Obama a étendu son avertissement aux autres «acteurs sur les terrains» à ne pas utiliser de telles armes, faisant référence aux forces rebelles en lutte contre l’armée régulière syrienne.

«Les conséquences seraient énormes...», a-t-il ajouté.

«Cela changerait mes calculs... Nous suivons la situation avec beaucoup d’attention».

Réitérant l’annonce d’Hillary Clinton la semaine dernière, Obama a déclaré que les États-Unis ont prévu un certain nombre de plans d’urgence dans le cas de la chute du régime d’Assad, voire dans le cas où la situation évoluerait autrement. 

Selon le Washington Post, la Syrie est soupçonnée d’avoir des stocks de VX, différents types d’agents neurotoxiques, gaz moutarde et autres armes chimiques. Les filons de Wikileaks qui ont été rendus publics suggèrent que la Syrie a obtenu ces armes chimiques par le biais de son allié fidèle, à savoir l’Iran, et les produits chimiques de base permettant de les élaborer.

Le président n’a cependant pas envoyé les forces américaines en Syrie, ni ordonné de frappes aériennes.  «Je n’ai, à ce stade, ordonné aucun engagement militaire», a-t-il dit.

Lundi l’observatoire pour les droits de l’homme a déclaré la poursuite de violents affrontements à travers tout le pays, au deuxième jour de l’Aïd al-fitr, qui marque la fin du Ramadan. Dimanche, environ 130 personnes auraient trouvé la mort, toujours selon l’Observatoire. 

Version anglaise: Obama Warns Syria on Chemical Weapons