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Le régime chinois rapatrie un Taïwanais arrêté en l’accompagnant par la propagande du PCC

La réaction à l’arrestation d’un pratiquant de Falun Gong a forcé le régime à essayer de sauver la face

Écrit par Matthew Robertson, Epoch Times
20.08.2012
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  • Chung Ting-pang (troisième à gauche) assis avec sa famille après sa libération. (Taiwanese Straits Exchange Foundation)

Le régime chinois procède souvent à l’arrestation, en Chine, de Taïwanais, pour la plupart des investisseurs et des hommes d'affaires impliqués dans des litiges commerciaux, et les garde dans ses prisons, parfois pendant longtemps. Mais cette fois, moins de deux mois après la récente arrestation de l’homme d’affaires taïwanais Chung Ting-pang, le régime a décidé que le renvoyer chez lui était préférable que de le garder.

Toutefois pas avant d’avoir annoncé, selon l’agence Xinhua porte-parole du gouvernement, que Chung a «avoué tous les faits de ses crimes illégaux sans rien cacher» et qu’il a aussi «fourni des informations sur d’autres ‘suspects’».

Chung Ting-pang pratiquant de Falun Gong (aussi appelé Falun Dafa) qui est une pratique spirituelle persécutée par le Parti communiste chinois (PCC) était venu visiter sa famille en juin 2012 dans la province du Jiangxi au sud-est de la Chine. Il a été arrêté le 18 juin et les autorités l'ont accusé d'avoir essayé de pirater les émissions  télévisées. Ses sympathisants suspectent un coup monté par le PCC.

À sa libération, l’agence Xinhua a aussi complimenté les forces communistes de la sécurité: «Les départements concernés ont décidé de traiter ce cas avec indulgence en lui demandant de signer une déclaration de repentir avant de le rapatrier à Taïwan».

Tous ces commentaires n’étaient qu’une « tentative de justifier l’arrestation de M. Chung. C'était le seul but », a déclaré Erping Zhang, Porte-parole du Centre d’Information du Falun Dafa.

«Il n'y avait aucune transparence et M. Chung n’a eu aucune représentation juridique. Il a été contraint et personne ne sait ce qui s'est passé», a ajouté Zhang. Le spectacle des aveux forcés fait  aussi partie des pratiques du régime communiste chinois depuis longtemps.

«Mais l’agence étatique insiste sur l’aveu comme pour crier victoire. Chung a peut-être été torturé jusqu'à avouer des soi-disant crimes ou les prétendus aveux peuvent avoir été fabriqués entièrement», a dit Zhang. «C'est dégoûtant... Tout d’abord c'est une procédure illégale», a-t-il ajouté, en faisant référence à la façon dont Chung a été capturé et mis en détention.

«Ils ne s'attendaient pas à une réaction internationale aussi forte, en particulier à Taïwan», a expliqué Zhang.

Des manifestations et des défilés ont eu lieu à Taïwan, depuis cette mise en détention à la fin du mois de juin. Chung Ai, la fille de Chung, qui a récemment obtenu son diplôme à l'université, a souvent joué le rôle du symbole de cette campagne qui a créé, à Taïwan, une coalition de groupes des droits civils demandant la libération de Chung.

À l’extérieur de Taïwan, Amnesty International a mis en question cette arrestation et a déclaré que Chung devait être libéré (sauf s'il avait effectivement commis un crime).

Fan Chiang Tai-chi, Porte-parole du Bureau du président Ma Ying-jeou, a déclaré le 9 août aux médias locaux, que le président Ma porte une attention particulière au cas de Chung et que le Département d’Administration devrait «activement exiger» l’obtention de sa libération.

On ne sait pas si le cas a été clos suite à la pression sur le régime de la part de l'Administration de Ma ou à cause du bruit autour de cette affaire généré par le mouvement mondial du Falun Gong et les militants pour les droits de l’homme.

Michael Fonte, un représentant à Washington pour le Parti démocratique progressiste, parti  d'opposition à Taïwan, doute que l'Administration de Ma ait mis beaucoup de pression directe sur le  côté chinois, en tenant compte, en particulier, que récemment les Taïwanais n'ont pas réussi à obtenir plusieurs concessions importantes pour leurs investissements en Chine.

«Il semble que la pression des pratiquants de Falun Gong à Taïwan et dans le monde ait créé une situation dans laquelle il était préférable de le laisser partir plutôt que de le garder», a dit Fonte dans un entretien téléphonique dimanche.

Le Taipei Times, normalement connu comme «pro-vert» ou sympathisant avec le Parti démocratique progressiste de l'Opposition, a suivi de près le cas de Chung.

Dans son éditorial du 11 août 2012, le journal a écrit: «En réalité, ce cas illustre bien la nature rebelle du système juridique de Chine ainsi que la nature secrète de la résolution des disputes entre les deux pays».

Version anglaise: Chinese Regime Repatriates Arrested Taiwanese Amid Propaganda Claims

 

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.