Les ours des Pyrénées agrandissent leur famille

Écrit par David Vives, Epoch Times
25.08.2012
  • Ourse de la région des Angles, en 2006. (AFP PHOTO/Georges Gobet)

En 1995, ils étaient cinq. Cette année, trois ou quatre oursons sont nés dans les Pyrénées, amenant à 24 le nombre d’ours présents dans le massif. Caramelles, née en 1997 dans la commune de Melles (Haute-Garonne) a été aperçue en compagnie de deux petits. Une autre femelle, du côté des Pyrénées espagnoles, a également mis bas d’un ou deux oursons.

Cette nouvelle est réconfortante pour les associations écologiques, qui y voient le signe de bonne vitalité de l’espèce dans les Pyrénées. Cependant, d’après l’association Pays de l’Ours, les efforts pour la réintroduction doivent continuer. D’après son président, Alain Reynes, «on ne compte plus que deux mâles, qui disparaîtront à court terme si l’on ne renforce pas cette population. Et sur le versant centre-est, en Ariège essentiellement, on manque de diversité génétique: le mâle dominant, Pyros, a fécondé toutes les femelles depuis 1997. Il faudrait donc poursuivre l’intégration». 

Tout le monde ne l’entend pas de cette oreille; les bergers signalent 176 brebis tuées par ces prédateurs. Un chiffre faible, comparé aux 50.000 brebis qui meurent chaque années par accident ou par des chiens errants. Malgré le plan de soutien au pastoralisme, certains font valoir un «stress» des troupeaux, attaqués quotidiennement durant l’été.

L’année dernière, suite à un accident avec une voiture qui avait tué une ourse, le gouvernement s’était ravisé, ne la remplaçant pas et cédant ainsi aux éleveurs.

Rappelons que la présence de l’ours dans les Pyrénées est historique; celui-ci a été mis à mal par la chasse – arrêtée en 1972 après l’intervention du gouvernement – et a progressivement disparu des Pyrénées, avant sa réintroduction en 1995.

Aujourd’hui, on compte une à deux naissances par an, ce qui montre la bonne adaptation de l’ours à son environnement. Les associations comptent également sur l’engagement du président de la République à l’égard de la biodiversité, pour permettre à ce grand mammifère de couler des jours paisibles dans son milieu.