La Grèce demande un délai pour son redressement

Écrit par David Vives, Epoch Times
25.08.2012
  • François Hollande et Antonis Samaras. Le président français a déclaré qu’il n’y avait plus de temps à perdre pour prendre les décisions qui s’imposent au sujet de la Grèce. Celles-ci devraient être prises à l’issue du rapport de la troïka, dans une vingtaine de jours. (AFP PHOTO/Bertrand Langlois)

Antonis Samaras, Premier ministre grec, a été reçu samedi 25 août dernier par le chef de l’État français, avec lequel il s’est entretenu pendant une heure – quinze minutes de plus que prévu. Le Premier ministre grec a ainsi réclamé un délai de deux ans à l’Union européenne pour pouvoir redresser les comptes publics. En effet, la Grèce avait bénéficié d’un second plan d’aide de 130 milliards d’euros, en échange de contreparties.

Lors de la conférence de presse suivant l’entretien, François Hollande a réaffirmé son soutien aux changements entrepris par le peuple grec, tout en se montrant prudent. Selon lui, «la Grèce doit faire la démonstration, encore, de la crédibilité de son programme […] Nous devons faire en sorte que la question de la Grèce dans la zone euro ne se pose plus parce que pour moi, elle ne se pose pas: la Grèce est dans la zone euro et la Grèce doit rester dans la zone euro». 

Côté allemand, le ministre des Finances Wolfgang Schäuble a déclaré lors d’un entretien à paraître dimanche 26 août, dans le Tagesspiele am Sonntag: «Plus de temps, cela signifie généralement plus d’argent…et cela signifie très rapidement un nouveau programme [d’aides]».

Les enjeux sont effectivement importants: une sortie de l’union européenne serait un coup redoutable pour la cohésion des États membres, ainsi que pour la sécurité de l’euro.

Mi-septembre, l’Union européenne, la Banque Centrale européenne et le Fonds monétaire international – la troïka – rendront un rapport très attendu, précisant l’orientation à donner au dossier grec par l’Europe et par les créanciers de la Grèce. Dans la situation de crise actuelle, on peut s’attendre à ce que les gouvernements européens envisagent de baser leur action sur le maintien de l’intégrité de la zone euro.