Le chef du Parti du «Quotidien de Pékin» rétrogradé après la réunion des dirigeants

Écrit par Jin Jing et Jack Phillips, Epoch Times
26.08.2012
  • Un article a été publié le 5 avril dans le u00abQuotidien de Pékin» demandant à tous les cadres de u00abbien garder à l’esprit les instructions importantes du Secrétaire général». L’article essayait de réparer l’effet d’insubordination de l’éditorial précédent qui sapait la position de Hu Jintao au milieu de la crise politique de Bo Xilai. (Quotidien de Pékin)

Le haut commissaire politique du Quotidien de Pékin, porte-parole officiel du comité du Parti communiste de la ville, a été récemment rétrogradé, selon une annonce officielle. Une source proche de l’affaire a dit que c’était dû à son rôle dans le soutien du Quotidien pour le fonctionnaire évincé Bo Xilai et ses  critiques voilées du chef suprême Hu Jintao.

Selon la même source, l’annonce contient les noms de 100 fonctionnaires de ce journal qui ont été licenciés ou rétrogradés suite à la décision prise par les hauts dirigeants du Parti communiste chinois (PCC) à la fin de leur réunion secrète dans la ville balnéaire de Beidaihe. Les nouvelles ont été diffusées le 15 août juste au moment de la fin de la  réunion.

Les dirigeants du Parti se réunissent chaque été dans cette ville pour la phase finale des négociations avant le 18ème congrès national du Parti où un changement de direction va être fait dans le Politburo et son Comité permanent, le plus haut organe dirigeant du pays.

Mei Ninghua est passé de secrétaire à vice-secrétaire du groupe de la direction du Parti (dangzu). Selon une source proche du dossier, la décision a été prise en grande partie suite à la publication par le Quotidien de Pékin d’un rapport à la fin du mois de mars qui revendiquait que le «Secrétaire général du PCC ne devrait pas être la plus haute autorité au dessus du Comité central du Parti».

Que Mei soit directement derrière les articles n’est pas clair, mais en tant que secrétaire du Parti, il est responsable de la discipline politique de la publication.

Cet article proposait de «mettre l’accent sur la direction collective», ce qui a été interprété comme un affront contre Hu Jintao durant les phases initiales d’une lutte de pouvoir qui oppose la faction dirigée par l’ancien dirigeant du PCC, Jiang Zemin et ses cohortes à une autre faction dirigée par Hu Jintao et le Premier ministre Wen Jiabao.

Les nouvelles de cette scission au sein du Parti sont apparues lorsque Wang Lijun, main droite de Bo Xilai, a tenté de demander l’asile à l’ambassade américaine en février. En avril, Bo a été évincé en tant que dirigeant du PCC de la ville de Chongqing.

Au moment où le Quotidien de Pékin a publié son article, Hu Jintao était au Cambodge, et quand il est revenu quatre jours plus tard, l’article a été enlevé du site Internet. Un éditorial disant: «Gardez bien à l’esprit les instructions importantes du secrétaire général», a été mis à la place.

Selon la source, Yan Liquang, le directeur adjoint du département de la publicité du comité municipal du PCC a été nommé à la tête du groupe du Quotidien de Pékin. L’ancien rédacteur en chef du Quotidien de la jeunesse de Pékin qui est considéré comme aligné à la faction de Hu Jintao, a été nommé vice-éditeur du Quotidien de Pékin.

En mai, les termes de recherche liés au Quotidien de Pékin ont été bloqués à plusieurs reprises sur Weibo, après avoir mené une campagne de propagande contre l’aide américaine à Chen Guangcheng, un activiste chinois aveugle, qui plus tard s’est exilé. Les internautes chinois ont critiqué le journal via les sites de médias sociaux et la censure a enlevé ces termes.

A l’époque, le «China Media Project» a mentionné que le journal pourrait devenir l’un des points crucial dans les luttes intestines parmi les hauts fonctionnaires du PCC. «Nous pourrions être témoin de l’indécente concurrence entre factions au niveau de la propagande et du contrôle des médias», a-t-il dit.

Note de l’éditeur: Lorsque Wang Lijun, l’ancien policier haut gradé de Chongqing a fui pour sauver sa vie au Consulat des États-Unis à Chengdu le 6 février, il a déclenché une tempête politique qui ne s’est pas calmée. La bataille dans les coulisses tourne autour de la position que les responsables prennent envers la persécution du Falun Gong. La faction aux «mains tachées de sang» – les fonctionnaires promus par l’ancien dirigeant du PCC Jiang Zemin afin de mener la persécution – cherche à éviter la responsabilité de ses crimes et à poursuivre la campagne. D’autres fonctionnaires refusent de continuer à participer dans la persécution. Les événements qui se déroulent offrent un choix aux fonctionnaires et aux citoyens de la Chine, ainsi qu’aux gens du monde entier: soutenir ou s’opposer à la persécution du Falun Gong. L’histoire enregistrera le choix de chaque personne.

Version anglaise: Party Head at Beijing Daily Shunted After Leaders Meeting