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Des villageois chinois demandent de l’aide auprès du gouverneur de l’Iowa

Plusieurs arrestations de pratiquants de Falun Gong et un décès après la visite du gouverneur dans la région

Écrit par Matthew Robertson, Epoch Times
28.08.2012
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  • Li Lankui (à droite) avec son fils avant son arrestation. Li est actuellement dans un centre de lavage de cerveau après avoir été arrêté au cours d’un u00abnettoyage» avant et après la visite de Terry Branstad, gouverneur de l’Iowa dans la province du Hebei. (Minghui.org)

La mission commerciale de Terry Branstad, gouverneur de l’Iowa, en Chine a eu des conséquences désastreuses et inattendues, avec plusieurs arrestations de personnes innocentes et un décès. La police chinoise a suivi les procédures habituelles accompagnant les visites de dignitaires étrangers et les voisins des victimes demandent maintenant de l’aide auprès du gouverneur.

La mission de Monsieur Branstad était prévue du 29 mai au 5 juin, période au cours de laquelle il a rencontré Xi Jinping, le présumé prochain chef du Parti communiste chinois (PCC). La visite de prévoyait une nuit dans la ville Shijiazhuang dans la province du Hebei.

Selon Minghui.org, le site Internet du Falun Gong, le 1er juin, dans le cadre de «nettoyage» des régions  proches de Shijiazhuang, plus de vingt policiers, y compris certains du Bureau 610, ont traqué M. Li Lankui dans le village de Gonganfeng, canton de Zhending.

Le Bureau 610 est un organe extra constitutionnel du PCC créé dans le but d’éliminer en Chine la pratique spirituelle du Falun Gong.

Selon Minghui, les policiers ont essayé de forcer Li à signer une déclaration promettant de ne plus pratiquer le Falun Gong. Quand il a refusé, ils ont essayé de le pousser  dans une voiture de police.

Sa mère, une septuagénaire, est accourue en poussant des cris et a attrapé son fils pour empêcher la police de l’embarquer. Les voisins qui ont vu cette scène sont également intervenus.

Plusieurs s voisins ont demandé aux policiers la raison pour laquelle ils essayaient d’emmener Monsieur Li. Un des policiers a expliqué que Xi Jinping et les Américains allaient venir dans la région.

Face à la résistance des villageois la police a battu en retraite. Mais ils sont revenus au petit matin du 7 juin, après que l’équipe du gouverneur Branstad ait quitté le pays, et ont arrêté Li.

Après son arrestation, 703 villageois ont signé la pétition demandant la libération de Li Lankui. Les villageois ont également envoyé une lettre à Monsieur Branstad pour l’informer de la situation, l’invitant à réagir.

Un plaidoyer à Iowa

Sur cinq pages d’environ 3.000 mots, les villageois ont écrit: «Cher Gouverneur, nous ne nous plaignons pas que les habitants de notre village sont  maltraités. Nous comprenons bien la situation. Les habitants de Zhengding vous souhaitent sincèrement la bienvenue. Cependant, nous ne pouvons pas permettre que le Parti communiste utilise votre visite comme prétexte pour réprimer les gens».

Epoch Times a confirmé que cette lettre a été remise au bureau de Monsieur Branstad par un intermédiaire qui a rencontré l’un des membres de son bureau, selon le Centre d’information du Falun Dafa, le bureau de presse du Falun Gong.

«Personne n’accuse le gouverneur Branstad pour ce qui s’est passé et il n’a pas commis les crimes dans le village de Donganfeng», a dit Levi Browde, directeur exécutif du Centre d’information du Falun Dafa.

«Mais les dignitaires étrangers en visite en Chine doivent être conscients que le Parti communiste chinois utilise souvent leurs visites pour renforcer la répression envers les habitants locaux – y compris l’arrestation de pratiquants de Falun Gong pour les mettre dans les centres de lavage de cerveau».

«Nous sommes persuadés que le gouverneur voudra savoir ce qui se passe. Toutefois  nous espérons qu’il comprendra que les villageois chinois n’ont aucun moyen d’obtenir justice à l’intérieur de la Chine. En tant que gouverneur du pays qui est champion en matière des droits de l’homme, il est leur meilleur chance de se faire entendre», a déclaré Monsieur Browde.

  • Yang Yinqiao, une pratiquante de Falun Gong a fait une chute mortelle pendant la perquisition de la police à son domicile. La police l’a soupçonnait d’avoir téléchargé sur l’Internet une pétition signée par plus de 700 villageois demandant la libération de Li Lankui. (Minghui.org)

La perquisition mortelle

Selon le Centre d’information du Falun Dafa, après l’arrestation de Monsieur Li, des ballons et des banderoles avec des slogans comme «Liberté à la croyance ; Arrêtez la persécution» et «Le monde a besoin de Vérité-Bienveillance -Tolérance» (les principes fondamentaux de l’enseignement spirituel du Falun Gong) sont apparus dans les espaces publics du village.

Quelqu’un a mis en ligne des images des ballons, des banderoles et la pétition des villageois.

La police locale a commencé à faire des raids dans les maisons et interroger les villageois afin de trouver celui qui avait mis en ligne ces images.

Dans la soirée du 7 août, plusieurs voitures de police ont été envoyées par le bureau 610 pour fouiller le domicile de Madame Yang Yinqiao.

Au cours de la perquisition, Madame Yang a fait une chute mortelle du cinquième étage de son immeuble. On ignore si elle est tombée ou a été poussée.

Les policiers ont pris la fuite et sont revenus plus tard avec l’équipement anti-émeute, empêchant aux gens de s’approcher du corps. Les parents de Madame Yang ont été amenés au commissariat local et ont été menacés, selon le Centre d’information du Falun Dafa.

Un déluge de pétitions

Les actions des villageois reflètent un changement important dans la façon dont les Chinois font face à la persécution du Falun Gong.

Lorsque la campagne contre le Falun Gong a commencé en 1999, les adeptes de la pratique faisaient face à une féroce persécution et la population a été obligée d’y participer. Maintenant, treize ans plus tard, le peuple chinois commence à organiser une forte résistance.

«Pourquoi harcelez-vous une aussi bonne personne?» ont demandé les villageois aux policiers quand ils sont venus la première fois pour arrêter Monsieur Li, rapporte le site Minghui.

Selon le Centre d’information du Falun Dafa, après son arrestation, Monsieur Li a été condamné à quinze mois de travaux forcés, au camp de travail de Shijiazhuang et il se trouve actuellement au centre de lavage de cerveau de Shijiazhuang.

Sur la pétition qui a suivi son arrestation, les villageois ont écrit leurs vrais noms et ont mis avec de la cire rouge l’empreinte de leur pouce, un puissant geste symbolique en Chine.

  • Plus de 700 villageois ont demandé aux autorités locales la libération de Li Lankui, un acte de défiance ouverte envers la politique du régime sur le Falun Gong. (Minghui.org)

Les paysans de l’ancienne Chine utilisait le pouce pour marquer avec du sang leur plaidoyer pour la justice dans un appel au magistrat local et l’importance de cette action n’a pas été oubliée en s’adressant aux autorités communistes.

Après la mort de Madame Yang, une autre pétition est apparue. Plus de trois cents paysans ont mis leurs noms et leurs empreintes sur un document demandant une enquête sur la mort de Madame Yang et l’abrogation de la condamnation de Li Lankui.

La deuxième fille de Monsieur Li et son épouse ont été arrêtées le 2 août et on ne sait pas où elles se trouvent. Trois autres pratiquants de Falun Gong du village de Donganfeng ont également été arrêtés récemment.

Selon les derniers rapports du village, les policiers sont toujours présents et sont toujours à la recherche de la personne qui à mis en ligne les photos.

Le bureau du gouverneur Branstad s’est abstenu de tout commentaire après avoir été approché à plusieurs reprises.

Les villageois espèrent que leur lettre au gouverneur Branstad fera une différence et qu’il parlera à son ami Xi Jinping. Il existe un précédent à leurs espoirs.

Lorsque des cas spécifiques de persécution ont suscité l’attention internationale, le Parti communiste faisait quelque chose. Bu Dongwei a passé plus de deux ans dans un camp de travaux forcés avant d’être libéré suite à une campagne lancée par Amnesty International.

«S’ils savent que le monde extérieur prend des mesures et s’occupe d’une certaine personne, alors les conditions de cette personne seront améliorées», a expliqué Bu Dongwei dans une vidéo en 2010 en essuyant ses larmes tout en relatant ses expériences au camp de travail. «Les lettres peuvent faire une différence».

Recherche effectuée par Annie Wu.

 

Version anglaise: Chinese Villagers Plead for Iowa Governor’s Help

 

 

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.