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L’Éthiopie censure Internet et les médias

Écrit par Jack Phillips, Epoch Times
10.07.2012
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  • Un homme d’affaires lit un journal, le 14 mai 2005, dans le vieux marché à Addis Ababa, en Éthiopie. (Marco Longari/AFP/Getty Images)

Reporters sans frontières a annoncé mi-juin que le gouvernement éthiopien tente de censurer les journaux gérés par l’État, réduisant la liberté des médias, instaurée il y a plus de vingt ans. En Éthiopie, la censure est maintenant devenue aussi forte qu’au moment de la dictature, imposée par le leader communiste Mengistu Haile Mariam, qui avait pris fin en 1991.

«Permettre aux entreprises d’imprimerie de contrôler leur contenu éditorial revient à leur donner des pouvoirs juridiques », a expliqué RSF. «Sur quelle base ces sociétés d’État s’arrogent-elle le droit d’interpréter les lois?». «Si cette mesure est adoptée, nous craignons que cela conduise à une autocensure généralisée, déjà très répandue, et à l’asservissement des médias au gouvernement», a-t-il ajouté.

L’Éthiopie a déjà vu réprimer certains sites sur Internet, après que la société d’État Ethio Telecom a installé un système pour bloquer l’accès au réseau TOR qui permet des conversations en ligne. L’Éthiopie utilise généralement une méthode appelée le Deep Packet Inspection pour filtrer les flux d’informations sur internet. La technique est utilisée en Chine et en Iran pour censurer l’accès aux utilisateurs d’internet.

TOR, The Onion Routing, est un réseau ouvert qui permet aux utilisateurs de se soustraire à la surveillance internet et de rester anonymes. Les créateurs de TOR ont expliqué dans un communiqué, qu’à la suite de la publication d’un rapport sur l’utilisation du Deep Packet Inspection en Ethiopie, ils ont développé une méthode pour le contourner.

Le pays interdit dorénavant aux internautes d’utiliser Skype et d’autres logiciels de téléphonie via internet, les contrevenants pouvant écoper de plus de quinze ans d’emprisonnement s’ils sont découverts.

«Cette nouvelle loi et l’installation du système Deep Packet Inspection marquent un tournant dans le contrôle d’internet par le gouvernement éthiopien», explique Reporters sans frontières.

Le comité de protection des journalistes a expliqué les récents efforts du pays pour contrôler «toutes formes de communications» et que « les autorités sont évidemment fortement menacées par toutes sortes d’informations indépendantes, provenant de journalistes partageant leurs informations en ligne».

Les journalistes locaux avaient commencé à dire que ces dernières années, l’Éthiopie tentait de contrôler les services sur Internet et avait censuré les cyber-cafés.

 

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