La communauté internationale peut-elle faire pencher la balance en Syrie?

Écrit par David Vives, Epoch Times
12.07.2012
  • Kofi Annan s’adressant aux Nations Unies, à propos de la situation de la Syrie, au cours de la 66e Assemblée Générale le 7 juin 2012, à New York. (AFP PHOTO/ Timothy A. Clary)

Défections et soutiens au régime de Bachar el-Assad se succèdent alors qu’une nouvelle résolution, initiée par Kofi Annan et préparée par les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, s’apprête à être discutée à partir de jeudi. Celle-ci préconise des sanctions lourdes, comme un embargo économique (dans le cas où le régime n’aurait pas retiré ses troupes et arrêté ses attaques contre le peuple syrien sous dix jours), ainsi qu’un prolongement de la Mission des observateurs de l’ONU. L’intervention militaire n’est pas d’actualité.

La Syrie demeure un point de focalisation pour les différents intérêts au sein de la communauté internationale et dans la région du Moyen-Orient. D’une part, le soutien de pays comme la Russie, la Chine, l’Iran ne faiblit pas: la Russie et la Chine, par deux fois, ont fait échouer les résolutions restrictives votées à l’ONU en mettant leur veto, la Russie continue à fournir des équipements militaires au régime syrien, l’Iran appelle Kofi Annan à empêcher la contrebande d’armes de la rébellion.

D’autre part, après la défection de Manaf Tiass, général proche de Bachar el-Assad, c’est au tour de l’ambassadeur syrien de Bagdad de porter un coup dur au régime syrien en se rangeant du côté des rebelles. Il a annoncé sur Al Jazira: «Je déclare ma défection de ma mission en tant que représentant de la République Arabe Syrienne en Irak et mon retrait des rangs du parti Baas […]. J’appelle de même tous les gens dignes et libres de la Syrie, surtout les militaires, à rejoindre immédiatement les rangs de la révolution. Tournez vos canons et vos chars vers les criminels de ce régime qui tuent le peuple».

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, on dénombre au moins 52 morts ce mercredi, après 82 mardi. Ces chiffres s’ajoutent aux 17.000 morts qui pavent le chemin de Bachar el-Assad depuis le début des hostilités.