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Oubli des réfugiés somaliens, risques et conséquences

Écrit par Shannon Liao, Epoch Times
14.07.2012
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  • Octobre 2011, des garçons somaliens puisent de l’eau dans une flaque, dans le complexe tentaculaire des réfugiés de Dadaab au Kenya. Les organisations humanitaires rappellent que les conditions restent abominables dans ce camp, le plus grand camp de réfugiés au monde. (Tony Karumba/AFP/Getty Images)

Sept organisations humanitaires regroupées en consortium viennent de lancer un avertissement soulignant le fait qu’avec l’épuisement des ressources humanitaires, les conditions des réfugiés somaliens, surtout celles des enfants, dans le plus grand camp pour réfugiés au monde, sont inquiétantes, et pourraient s’aggraver.

Les risques sont particulièrement élevés dans le cas des plus jeunes dans ce camp de Dabaab, situé à la frontière kényane. Alun McDonald le représentant de l’organisation Oxfam en Afrique de l’Est (un organisme international luttant contre la pauvreté) a déclaré sur le site Alertnet: «Il y a beaucoup de jeunes dans Dabaab qui ne peuvent pas travailler. Ils ont donc des moyens limités pour nourrir leurs familles».

L’année dernière, lorsque la famine a été déclarée en Somalie, la communauté internationale des donateurs s’est hâtée d’envoyer des dons, toutefois aujourd’hui le camp est à nouveau à court de fonds tandis que l’attention internationale est focalisée sur d’autres problèmes. Les organisations réclament 25 millions de dollars pour pouvoir continuer à protéger les 465 000 personnes dans le camp à moins de voir les différents services d’aide se tarir d’ici deux à trois mois. Selon les propos du chef de l’organisation CARE au Kenya, «le déficit de financement signifie que les gens qui ont fui des souffrances inimaginables ne peuvent même pas recevoir les soins dont ils ont besoin».

Il a ajouté «si les enfants ne sont pas scolarisés et si les gens n’ont pas les logements adéquats tout concorde à voir s’accroître l’insécurité». Notons que selon Oxfam plus de 70% des enfants ne vont pas à l’école. En outre, ceux qui ont le privilège de se voir éduqués doivent rejoindre des classes surchargées où seulement un enseignant sur cinq a suivi une formation formelle.

Nigel Tricks, le responsable d’Oxfam au Kenya a déclaré dans son bilan que le camp des réfugiés n’est qu’une solution temporaire, il faut mettre en place des solutions à long terme, dépasser le court terme. Ce qui peut aider ce sont des bâtiments scolaires, des lieux de formations professionnelles et d’autres structures qui doivent acquérir leur autonomie.

Le responsable a ajouté: «Ce n’est vraiment pas le moment pour que les donateurs tournent le dos à Dabaab et aux besoins des réfugiés».

Le bilan pour juin, mis à jour par l’unité de la Sécurité alimentaire et de l’analyse nutritionnelle pour la Somalie annonce que depuis janvier la crise alimentaire poursuit son cours dans les régions rurales, urbaines et dans les camps tandis que des pluies faibles et inférieures à la moyenne devraient produire des rendements et des cultures insuffisantes pour les récoltes à venir. Compte tenu des perspectives terribles en ce qui concerne les enfants, apparaît un nouveau souci et non des moindres, le fait qu’ils soient recrutés dans des organisations terroristes.

Selon le rapport de mai d’Amnesty International des groupes terroristes comme Al-Shabab recrutent des garçons dès l’âge de 8 ans et des petites filles pour cuisiner, nettoyer ou se marier.

Les explosions de bombes et de grenades sont un phénomène banal à Dabaab et selon le gouvernement kényan les militants et les terroristes sont responsables de la plupart des crimes impliquant des explosifs.

Amnesty International propose de mettre en place un traité sur le commerce des armes afin de réglementer l’afflux mondial d’armes d’une manière stricte et d’étouffer le réarmement de ce type de groupes.

Version anglaise: Somali Refugees Risk Being Forgotten

 

 

 

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