Principaux changements nécessaires pour éviter un nouveau Fukushima

Écrit par Shannon Liao, Epoch Times
25.07.2012

Le Japon a encore du chemin à faire pour empêcher qu’une autre tempête ne mène à un désastre nucléaire comme celui de Fukushima en mars 2011. Ce lundi, le parlement indépendant a affiché son rapport définitif au Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda.

La commission d’enquête sur l’accident nucléaire de Fukushima a déclaré que l’accident a eu lieu «du fait d’une catastrophe naturelle joignant un tremblement de terre et un Tsunami», mais la cause réelle a été un manque de prévoyance.

La commission a été créée en mai 2011, rendant un rapport provisoire en décembre. Pour superviser une analyse prenant en compte les multiples facettes de l’accident, elle a dû mener 772 entretiens.

Le gouvernement japonais et les compagnies en charge de l’énergie nucléaire ne pensaient pas qu’elles auraient à faire face à une telle crise, de fait elles étaient mal préparées.

L’étude a également répertorié plusieurs problèmes concernant la Tokyo Electric Power Co., son incapacité à gérer une crise, son incapacité à répondre à une situation d’urgence, le manque de formation en cas d’accident grave, et «très visiblement son manque d’empressement» pour détecter les catastrophes imminentes.

L’enquête a également révélé que lorsque les réacteurs de Fukushima 1 et 2 étaient en difficulté du fait du tsunami joint au tremblement de terre les travailleurs du No. 2 ont été en mesure d’arrêter les réacteurs en toute sécurité tandis que ceux des 1 et 3 connaissaient des problèmes supplémentaires, utilisant des méthodes de refroidissement inappropriées.

Les recommandations pour assurer la sécurité sont considérables, ciblant tous les éléments à la racine de cette crise, afin d’accepter avec humilité la réalité des menaces naturelles au Japon, afin aussi de savoir faire face au risque des radiations.

Le rapport explique que «la réduction des risques devrait être abordée de manière radicalement différente».

La commission note également que le bien-être du peuple japonais n’a pas été pris en considération par le gouvernement, d’une part quand celui-ci a essayé de contrôler le niveau des radiations, ensuite lorsqu’il a envoyé ses instructions aux habitants, de même lorsqu’il a envoyé ses instructions d’évacuation, ni lorsqu’il a fallu aider les gens qui avaient été exposés aux radiations, ni, enfin, lors de la diffusion de l’information dans le pays et à l’étranger.

Récemment le Japon a dû remettre en fonction deux réacteurs nucléaires, ce qui est une première depuis la catastrophe. Cet acte a été très mal accepté, et a donné lieu à des manifestations dans les rues de la part d’une population qui a perdu confiance en son gouvernement et en l’industrie nucléaire.

Version anglaise: Major Changes Needed to Avoid Repeat of Fukushima