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Un ancien chef de la sécurité chinoise toujours en prison pour avoir critiqué Bo Xilai

Écrit par Gu Qing’er, Epoch Times
09.08.2012
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  • Gu Kailai et Bo Xilai. (Photo d’archives de u00abNew Epoch Weekly»)

Alors que le sort de Bo Xilai, le chef évincé du Parti à Chongqing, est toujours un sujet des discussions secrètes entre les hauts dirigeants chinois, une autre histoire est mise à jour sur la manière dont Bo traitait ses ennemis politiques.

En 2008, lorsque Bo Xilai était le chef du Parti de la mégapole de Chongqing, Rao Wenwei, secrétaire du Parti du canton local dans la structure du Comité des affaires politiques et législatives (CAPL) a offensé Bo en écrivant des articles critiquant Bo et le Parti communiste chinois (PCC). En janvier 2009, Rao a été condamné à douze ans de prison pour «incitation à la subversion du pouvoir d’Etat». Selon une personne proche de Rao, Bo a personnellement supervisé la manière dont son dossier a été traité.

Rao était le plus jeune secrétaire du Parti représentant du CAPL dans le canton de Wushan de la ville de Chongqing. Il était également un chercheur du Centre de recherches municipal de Chongqing et le secrétaire général de l’Institut de recherches politiques de Chongqing, la plus haute instance de décision au sein de la municipalité de Chongqing.

Rao a écrit 52 articles sur la base de son expérience professionnelle au sein du système, indiquant diverses opinions et critiques sur des questions liées à la politique et aux droits de l’homme en Chine. Il a également critiqué Bo Xilai dans l’un de ses articles.

Lorsque Bo est devenu secrétaire du Parti à Chongqing le 30 novembre 2007, il a juré lors d’une réunion de cadres que lui et sa femme étaient d’accord pour ne pas permettre aux membres de leur  famille, leurs amis ou toute autre personne de leur entourage de bénéficier de privilèges ou d’avantages à Chongqing.

Le 17 avril 2008, Rao a fait un commentaire dans un article: «Nous allons voir ce qui se cache derrière le discours inaugural de Bo Xilai dès que la feuille de vigne sera tombée – toutes les choses les plus sales dans la politique humaine, tels que le totalitarisme, l’autoritarisme et les clans privilégiés incorporés dans le système du PCC».

Des amis de Rao se sont permis d’envoyer ces articles à Epoch Times pour publication en ligne, et ces articles ont été également republiés sur d’autres sites Internet.

Zhang Qi, un détenu qui a été emprisonné deux ans avec Rao dans la prison Yuzhou à Chongqing, a échangé avec Epoch Times au sujet du cas de Rao. Zhang est représentant et membre fondateur de l’Union des nationalistes chinois.

Zhang a dit que Bo avait demandé au Bureau de la sécurité nationale de Chongqing de mettre en place un groupe de travail spécial chargé d’enquêter sur Rao, et que Bo avait utilisé cela comme un tremplin majeur pour renforcer sa position politique avant les Jeux olympiques de Pékin en 2008.

Le 9 juillet 2008, Rao a été convoqué par le Bureau de la sécurité nationale de Chongqing. Le 18 novembre, lors d’un procès secret, Rao a été condamné ainsi qu’un homme du nom de Chen Xiaofeng qui a été accusé d’avoir publié des articles au nom de Rao. Ils ont tous les deux fait appel, mais le 19 janvier 2009, la Cour suprême de Chongqing a confirmé le verdict initial et les deux hommes ont été envoyés à la prison de Yuzhou.

  • Rao Wenwei, ancien chef de la sécurité du canton de Wushan de la ville de Chongqing, a été condamné à douze ans de prison pour avoir publié 52 articles critiques à l’égard du Parti communiste chinois et de Bo Xilai. (Avec l’aimable autorisation d’une personne proche de Rao)

Zhang a dit que l’affaire Rao était largement connue dans le cercle des fonctionnaires de Chongqing, car Rao était un jeune cadre important ayant un avenir prometteur dans le système du CAPL de Chongqing. Pourtant, une lourde peine a été prononcée contre lui.

Zhang a également déclaré que les arrestations et le procès dans le cadre de l’affaire Rao étaient complètement secrets. «Les autorités ont menacé sa famille et son avocat. Il n’y avait absolument aucun article sur cette affaire dans les médias locaux».

Rao Jingjiang, le père de Rao âgé de 72 ans, a fait appel au nom de son fils au cours de ces dernières années. Il a également déclaré sur son micro blog qu’il est fier de son fils.

«Bo Xilai a agi en se mettant au dessus de la loi. Il n’y a aucune loi (chinoise) qui interdit aux gens de critiquer les dirigeants du Parti ou de leur donner des conseils. J’irai jusqu’au bout en demandant que la justice soit rendue pour mon fils», a déclaré Rao Jingjiang à Epoch Times.

Le 30 juillet, Zhang a accompagné Rao Jingjiang à la Cour suprême de Chongqing pour déposer une nouvelle plainte. Un juge de la Cour suprême de Chongqing a finalement accepté le dépôt de la plainte, mais n’a pas précisé quand Rao pourrait obtenir une réponse.

Bo Xilai était connu comme quelqu’un qui se débarrassait de ses rivaux politiques et critiques sous le prétexte de débarrasser Chongqing de la corruption et du crime. Il a été évincé en mars de cette année après que Wang Lijun, l’ancien chef de la sécurité, maire adjoint de Chongqing et bras droit de Bo, ait cherché refuge des représailles de Bo au consulat américain de Chengdu, déclenchant ainsi le plus grand scandale politique de l’histoire récente de la Chine.

Gu Kailai, la femme de Bo, a été accusée du meurtre de Neil Heywood, homme d’affaire britannique et associé de la famille Bo.

Note de l’éditeur: Lorsque Wang Lijun, l’ancien policier haut gradé de Chongqing a fui pour sauver sa vie au consulat des États-Unis à Chengdu le 6 février, il a déclenché une tempête politique qui ne s’est pas calmée. La bataille dans les coulisses tourne autour de la position que les responsables prennent envers la persécution du Falun Gong. La faction aux «mains tachées de sang» – les fonctionnaires promus par l’ancien dirigeant du PCC Jiang Zemin afin de mener la persécution – cherche à éviter la responsabilité de ses crimes et à poursuivre la campagne. D’autres fonctionnaires refusent de continuer à participer dans la persécution. Les événements qui se déroulent offrent un choix aux fonctionnaires et aux citoyens de la Chine, ainsi qu’aux gens du monde entier: soutenir ou s’opposer à la persécution du Falun Gong. L’histoire enregistrera le choix de chaque personne.

Version anglaise: A Former Chinese Security Chief Still in Jail for Criticizing Bo Xilai

 

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.