Deux jeunes tibétains se sont immolés en Chine

Actuellement on compte plus de cinquante cas d’auto-immolation

Écrit par Jack Phillips, Epoch Times
01.09.2012
  • Un moine tibétain en exil tient une photo de Tamdin Thar, âgé de 50 ans, qui s’est donné la mort par immolation. Lundi dernier, deux autres jeunes tibétains se sont immolés en Chine pour protester contre la répression des pratiques culturelles tibétaines par les communistes chinois, portant à 51 le nombre d’auto- immolations depuis 2009. (Strdel/AFP/GettyImages)

Selon un groupe des droits de l’homme basé à l’étranger, deux jeunes tibétains se sont immolés en Chine pour protester contre la répression des pratiques culturelles tibétaines par les communistes chinois, portant à 51 le nombre d’auto-immolations depuis 2009.

Lobsang Kalsang, un moine âgé de 18 ans et Damchoek, un ancien moine de 17 ans dont le nom de famille n’a pas été donné, se sont immolés lundi à l’extérieur du monastère Kirti à Ngaba dans la province du Sichuan, lieu où se sont déjà déroulées de nombreuses immolations, selon «Free Tibet».

Les deux jeunes gens ont été amenés par les autorités chinoises à l’hôpital Barkham et sont décédés quelques temps après, selon un groupe des droits de l’homme basé à Londres.

«Les moines ont expliqué qu’on les a vu marcher avec des flammes entourant leur corps avant qu’ils ne s’effondrent», a déclaré un autre groupe des droits de l’homme, l’«International Campaign for Tibet » connu également sous le nom de «Save Tibet».

Plus tard, suite à cet incident, les autorités chinoises ont arrêté Lobsang Palden qui partageait la chambre de Lobsang Kalsang.

Damchoek est le frère de la jeune nonne tibétaine qui s’est immolée en février.

«Save Tibet» a précisé que l’on pense que les deux jeunes qui se sont immolés lundi étaient cousins.

Leurs morts pointent les 50ème et la 51ème auto- immolations depuis février 2009, date à laquelle un jeune moine nommé Tapey s’est immolé près du monastère Kirti.

En citant des témoins, la radio «Free Asia»a rapporté que les deux jeunes tibétains avaient scandé des slogans contre la politique chinoise au Tibet. Le régime chinois occupe la région et la considère comme un territoire chinois depuis les années 1950.

«Les témoins les ont vu courir sur environ vingt mètres avec le corps en flammes avant de s’effondrer au sol», ont révélé au correspondant deux moines exilés en Inde.

Les moines ont ajouté qu’après leur mort à l’hôpital «aucune information n’est disponible si les autorités ont rendu les corps à leurs familles».

Au moment des auto-immolations ces derniers mois, les autorités chinoises ont violemment réprimé la population des régions tibétaines, particulièrement à Lhassa, la capitale de la région autonome du Tibet.

La semaine dernière, un habitant de Lhassa a décrit cette ville comme «une prison» avec des scanners de la personne, des points de contrôle et un grand nombre d’agents itinérants des forces de la sécurité chinoise. Les Tibétains à l’extérieur de cette ville ne sont pas autorisés à entrer à l’intérieur à moins d’avoir les documents appropriés, a ajouté un autre habitant.

Aussi, plus de 1.000 personnes ont été détenues dans le canton de Driru dans la région autonome du Tibet, ce qui fait croire que le régime tente de réprimer la dissidence.

La répression est probablement la manifestation des efforts du Parti communiste chinois pour «maintenir la stabilité» avant son 18ème Congrès national, au cours duquel la direction du Parti va transférer le pouvoir à une nouvelle génération de dirigeants.

En février, les autorités communistes chinoises ont exigé du gouvernement régional tibétain de réprimer plus sévèrement les actes de protestation liés aux auto- immolations.

Version anglaise: Two Teenage Tibetans Self-Immolate in China