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«Nous sommes enterrés vifs dans nos piles» déclare une militante ukrainienne

Les alternatives pour ne pas enfouir les déchets ultra-toxiques contenant du mercure

Écrit par Eugène Dovbush, Epoch Times
11.09.2012
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  • Malgré l'icône indiquant aux utilisateurs de ne pas jeter les piles à la poubelle, en Ukraine, il n'existe aucun système organisé de façon sécuritaire pour éliminer les déchets toxiques. (Volodymyr Borodin/Epoch Times)

Kiev Ukraine – Tous n’ont pas relevé les avis sur les batteries, signalés au moyen d’une icône représentant une poubelle barrée. Ainsi dans des endroits comme l’Ukraine, où il n’existe pas de système de collecte des piles usagées, presque tous les habitants vont les jeter dans les bacs à ordures normales, produisant des niveaux élevés de pollution toxique. Un groupe d’activistes a décidé de prendre ce problème en main.

Selon une organisation nommée «Le Droit des Citoyens à la Sécurité Écologique», dans sa publication d’avril 2012, les Ukrainiens utilisent environ 1 milliard de piles et celles-ci contiennent près de 9 tonnes de mercure hautement toxique. Ce montant transformé en vapeur pourrait contaminer tous les logements du pays, dépassant de 1.000 fois la concentration maximale admissible.

Denys Pavlovsky, spécialiste chimique avec l’organisation écologique MAMA-86  explique qu'une pile AA dans une décharge peut contaminer environ 65m2 ou plus de 100 litres d’eau.

Le mercure est particulièrement dangereux pour le fœtus et les jeunes enfants. Les femmes qui mangent des aliments salis au mercure laissent  passer la toxine à travers la barrière placentaire. Le mercure peut entraîner des maladies du cerveau et du système nerveux.

Les écologistes et les Ukrainiens conscients en matière d’environnement sont dépités du fait  que leur pays n’a aucun système de collecte de piles ou d’autres déchets toxiques et du fait que les sites de traitement des déchets ne prennent pas les batteries.

«Les Ukrainiens qui sont inquiets à propos de l’écologie ne peuvent rien faire d’autre que d’emmagasiner chez eux les déchets contenant du mercure jusqu'à ce que viennent des jours meilleurs», dit Pavlovsky.

Les militants ont ouvert une brèche dans l’indifférence. Au cours d’une semaine d'action en janvier, ils ont mis en place des points de collecte dans quatre grandes villes d’Ukraine et ont  rassemblé environ 9.000 batteries, qui ont été emmenées pour être traitées dans une usine de recyclage. Bien que l’action est été efficace, le problème à l’échelle nationale est loin d'être résolu.

Pavlovsky dit que le Plan National de Sécurité de l’Environnement pour la période 2011-2015 prévoit des mesures pour faire face à la question des piles usagées, mais il n’y a aucune mention quant au financement de ces mesures. D’autres points du plan ont un budget fixé, non celui-ci.

«Dans la colonne de financement de ces mesures, il y a un espace vide. Il semble donc que jusqu’en 2015 il n’y aura pas de changemen», a conclut Pavlovsky.

  • (Maxim Kazmin/photos.com)

VivaBat, l’organisation formée par les militants qui ont recueilli les batteries en janvier, vise  l’élaboration d’un nouveau projet de loi pour résoudre le problème.

Un de ses fondateurs, Rita Oksuta, affirme que les militants ont eu de longues conversations avec les entreprises européennes qui traitent les piles usagées et des représentants de l’UE. Leur conclusion est que sans un programme d'État pour récupérer les vieilles piles, les militants ne peuvent pas s’attendre à de grands résultats.

«Ni les commanditaires, ni les actions ponctuelles ne peuvent sauver l’Ukraine. Nous sommes enterrés vifs dans nos piles. Et c’est pourquoi nous nous efforçons de résoudre ce problème au niveau législatif», explique Oksuta.

«Dans un nouveau système», dit-elle, «tout sera simple, tout le monde sera en mesure de prendre ses piles gratuitement et de les déposer aux points de collecte répartis sur l’ensemble du pays, alors tout sera recueilli et envoyé  au recyclage».

«Nous avons résolu presque tous les problèmes de ce futur système. La question dépend maintenant de l’État. Et ceci aussi sera très bientôt résolu», estime la militante.

Version anglaise: ‘We’re Buried in Batteries,’ Say Ukraine Activists

 

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