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La Cour suprême rejette l’appel de Crescent Chau

Le propriétaire de La Presse Chinoise, proche de Pékin, avait traîné Époque Times en justice pour diffamation

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
11.09.2012
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  • Crescent Chau(攝影: / 大紀元

La Cour suprême du Canada a pris une décision favorable à Époque Times le 6 septembre dernier. Elle a rejeté l’appel de Crescent Chau, éditeur de l'hebdomadaire montréalais La Presse Chinoise tiré à près de 4000 exemplaires. Depuis 2007, M. Chau avait entraîné Époque Times dans une bataille juridique qui, selon un ex-agent de renseignements canadien, avait les apparences d'un procès bâillon instigué par le régime chinois.

En 2007, M. Chau avait porté des accusations de diffamation contre l'hebdomadaire Époque Times, alors que ce dernier avait publié des articles suggérant que M. Chau est un agent du gouvernement chinois. Depuis une dizaine d'années, M. Chau publie des articles attaquant la méditation Falun Gong persécutée en Chine, reprenant les propos du régime chinois. Le tirage régulier de La Presse Chinoise ainsi que des éditions spéciales distribuées à la grandeur du pays, complètement dévouées aux attaques, est utilisé par M. Chau pour réaliser ce qu'il qualifie de «croisade personnelle». 

«Il s'agit d'un cas où celui qui mord se plaint d'avoir été mordu», avait déterminé en 2010 la juge Catherine Mandeville de la Cour supérieure du Québec dans sa décision au sujet de Crescent Chau. Un peu moins d’un an plus tard, la Cour d’appel du Québec avait confirmé la décision de la Cour supérieure. Au début de 2012, M. Chau avait décidé d’amener le cas devant la Cour suprême du Canada.

«À ma grande surprise, M. Chau a toujours plaidé qu'il était un pauvre homme d'affaires, mais il a quand même tenté sa chance pour obtenir la permission de la Cour suprême du Canada d'en appeler, mais en vain... Je ne sais pas si on pratique la multiplication des pains dans le camp adverse... Disons que M. Chau et la compagnie La Presse Chinoise ont pu monter une défense "énergique"», raconte avec ironie Me Claude-Armand Sheppard, avocat de la défense.

«Les services de renseignements chinois connaissent la loi et ils l'utilisent pour tenter d'intimider. C'est une forme de procès bâillon. Ils essaient de poursuivre les gens pour les embourber dans des procès qui s'étendent sur une longue période, sachant que ça leur coûtera beaucoup d'argent et que ça les incitera à ne plus écrire sur eux», explique Michel Juneau-Katsuya, ex-chef du bureau Asie du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) interviewé par Époque Times.

«Je ne sais pas quel impact ce dénouement aura sur la communauté chinoise locale et à l'international, mais je ne doute pas que ça en aura un. C'est une cause qui va marquer d'une façon ou d'une autre», croit Me Sheppard. Selon lui, ces désaccords entre journaux compétiteurs ont une dimension plus profonde, alors que cela touche la question des droits de l’homme en Chine.

«Nous n'avons pas gagné parce qu'on était plus beau, plus riche ou plus pauvre : nous avons gagné puisqu'on avait des éléments de preuves, des éléments juridiques. J'espère que c'est la fin de ce débat pour eux», conclut l'avocat.

À l'heure de publier, Chau n'avait pas retourné les appels d'Époque Times.

 

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