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Les lacs sont une indication multiséculaire sur l’évolution de notre environnement

Écrit par Géraldine Fornes, Epoch Times
15.09.2012
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  • L’étude sédimentaire des lacs permet de remonter dans le temps pour connaître les évolutions qu’a subi notre environnement (Géraldine Fornes, Epoch Times)

A l’heure où la question environnementale est devenue cruciale aux vues des constats alarmants émanant à la fois des gestionnaires, des décideurs et surtout des chercheurs, les actions se sont multipliées dans la perspective de réduire les pressions exercées sur le milieu environnemental. Celles-ci apportent certes des éléments de réponses à court terme mais restent pour bon nombre d’entre elles suspendues quant à leur efficacité sur le moyen et long terme. En effet, leur évaluation nécessite le recours à des indicateurs environnementaux disposant d’une information fiable et surtout sur des périodes relativement longues.

Les lacs et les tourbières disposent de ce potentiel et font donc partie des entités environnementales permettant une remontée dans le temps assez longue. Il est possible par l’investigation des sédiments lacustres de remonter le temps et de reconstruire l’évolution de notre environnement sur des périodes multiséculaires.

Le pays jurassien dispose d’une importante ressource hydrique à la fois souterraine et superficielle. Cette dernière se manifeste sous forme de lacs ayant une richesse à la fois patrimoniale et environnementale. Malheureusement la beauté des sites ne reflète pas la vraie face des milieux qui affichent par moment des signes d’altération de la qualité de leurs eaux en dépit des actions de collecte des eaux usées, déchets et de la suppression de toute source de pollution potentielle.

Nedjai Rachid est enseignant chercheur en géographie de l’environnement et de la géomatique (modélisation géographique). Sa mission dans le cadre des travaux de recherche sur les milieux lacustres dans le Jura est l’évaluation de l’état actuel de la ressource en eau à la fois sur le plan quantitatif et qualitatif et la reconstitution de l’historique des apports à la fois solides (sédiments, matière organique et chimique) par analyse  paléo environnementale.

Selon lui globalement, l’état actuel de la ressource en eau est très satisfaisant et les dérives observées ponctuellement relève soit d’une évolution naturelle du contexte locale généralement favorisé par la fermeture paysagère et l’augmentation de la quantité de matière organique arrivant au lac. La matière organique est connue pour être le facteur de transfert de métaux et autres composés chimiques. Selon ses recherches l’essentiel des apports chimiques enregistrés durant tout le siècle passé est d’origine atmosphérique issu des émissions de sites industriels des pays développés. Le plomb et le mercure permettent de retracer que les trajectoires de ces composés et les sources d’émission sont toutes d’origine externe.

De nombreux articles portant sur la question de la dynamique des lacs du Jura, principalement sur la question de renouvellement des eaux et des apports associés ainsi que sur les échanges solide-liquide à l’interface eau-sédiment ont été traitées dans l’optique de l’évaluation de la vitesse d’épuration. Les lacs sont rentrés en effet dans une phase de relargage provoquée principalement par la réduction assez nette des effluents, des apports nocifs suite à la forte incitation des différentes lois sur l’eau qui se sont succédées depuis 1992.

 

 

 

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