Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Des centaines de résidents chinois défendent un pratiquant de Falun Gong

Une deuxième pétition vise à faire pression sur les autorités

Écrit par Gao Zitan, Epoch Times
16.09.2012
| A-/A+
  • Une nouvelle pétition exigeant la libération de Wang Xiaodong est signée par 587 habitants du village de Zhouguantun en Chine. Wang a été condamné à trois ans de prison pour détention du DVD sur la persécution du Falun Gong en Chine. (Epoch Times)

Un village au centre de la Chine a signé une nouvelle pétition audacieuse contre l'emprisonnement d'un habitant par les autorités communistes. Cette action démontre l’intensification de la campagne pour libérer un ami, et pratiquant de Falun Gong, dont le cas a été rapporté par Amnesty International.

Au total, 587 habitants du village de Zhouguantun dans la province du Hebei ont apposé leurs noms sur la récente pétition demandant au gouvernement local de libérer Wang Xiaodong. Wang a été condamné à trois ans de prison en février dernier après que la police, ait découvert des DVD liés au Falun Gong en saccageant son domicile. Wang est un pratiquant de cette pratique spirituelle chinoise.

Les villageois de Zhouguantun se battent pour Wang depuis son arrestation il y a six mois. Un mois après son arrestation, une pétition avec 300 signatures réclamant la libération de Wang a été déposée aux instances locales d'application de la  loi.

Des sources à l'intérieur de la Chine ont rapporté que l’information au sujet de cette  pétition avait été transmise aux dirigeants du Parti communiste, qui ont été choqués par cette résistance populaire.

A plusieurs reprises, les autorités communistes ont harcelé les villageois signataires de la pétition, et ils ont condamné Wang à trois ans de prison lors d'un procès tenu à huis clos le 13 août.

Maintenant, une nouvelle pétition signée par presque 600 personnes a fait son apparition. Dans les entrevues données sous l'anonymat, les signataires ont exprimé leur mépris pour les abus des droits de l'homme par le parti au pouvoir.

«Je sais que le temps du Parti communiste chinois est limité. Je veux le quitter», a déclaré un responsable local du Parti, dont l'empreinte digitale figure sur la nouvelle pétition.

Dans la culture traditionnelle chinoise, apposer une empreinte digitale en cire rouge sur un document signifie un engagement sérieux pour la cause.

«Le Parti communiste est trop corrompu! C’est impossible de l’améliorer», a déclaré un jeune fonctionnaire local qui a également soutenu la pétition.

Wang Xiaodong a été arrêté à son domicile le 25 février par la police de la sécurité locale (Guoan) qui s’est spécialisé dans la suppression des dissidents.

Wang Xiaomei, la sœur de Wang, qui a essayé de sensibiliser les gens à la persécution de son frère par l'envoi d'une lettre d'appel public et la signature des pétitions, a été envoyée dans un camp de travaux forcés au mois de mai.

Des scénarios similaires au cas de Wang, où les voisins et les amis défendent des pratiquants de Falun Gong persécutés, ont eu lieu dans une dizaine d'endroits à travers la Chine. En juin, une jeune femme dont le père, un pratiquant de Falun Gong, a été tué en détention, a recueilli 15 000 signatures dans la province du Heilongjiang.

Le Falun Gong est une pratique populaire d’exercices, de méditation et de travail sur soi  qui s’est rapidement propagée en Chine dans les années 1990. En 1999, en raison de la très grande popularité de la pratique, perçue comme une menace à la légitimité du régime, le Parti communiste chinois (PCC) a commencé une impitoyable persécution. Des millions de personnes ont été envoyées dans les prisons et les camps de travaux forcés où elles risquent d’être battues, torturées ou soumises à un lavage de cerveau dans le but de les faire renoncer à leur croyance. La persécution continue toujours.

Pendant plus de treize ans de persécution, les pratiquants de Falun Gong ont «clarifié la vérité» aux Chinois, leur expliquant la nature pacifique de la pratique et la campagne de répression lancée par le PCC. Au cours des dix-huit derniers mois, des citoyens chinois ont, pour la première fois, commencé à défendre ouvertement des pratiquants; dans certains cas même en se battant avec la police pour éviter l'arrestation de pratiquants, en signant des pétitions de leurs vrais noms et en apposant leur empreinte digitale en cire rouge en signe de leur souhait sincère d’arrêter la persécution.

Note de l’éditeur: Lorsque Wang Lijun, l’ancien policier haut gradé de Chongqing a fui pour sauver sa vie au Consulat des États-Unis à Chengdu le 6 février, il a déclenché une tempête politique qui ne s’est pas calmée. La bataille dans les coulisses tourne autour de la position que les responsables prennent envers la persécution du Falun Gong. La faction aux «mains tachées de sang» – les fonctionnaires promus par l’ancien dirigeant du PCC Jiang Zemin afin de mener la persécution – cherche à éviter la responsabilité de ses crimes et à poursuivre la campagne. D’autres fonctionnaires refusent de continuer à participer à la persécution. Les événements qui se déroulent offrent un choix aux fonctionnaires et aux citoyens de la Chine, ainsi qu’aux gens du monde entier: soutenir ou s’opposer à la persécution du Falun Gong. L’histoire enregistrera le choix de chaque personne.

Version anglaise: Hundreds of Chinese Villagers Defend Falun Gong Adherent

 

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.