Le matin du 15 septembre, l’agence de presse officielle chinoise, Xinhua, a annoncé que Xi Jinping avait assisté à la Journée nationale de popularisation de la Science. Le journal du soir de CCTV a aussi rapporté ce genre d’information. Xi Jinping paraissait calme et souriant, rien d’anormal.

Mais le régime chinois a refusé de dévoiler où Xi Jinping se trouvait ces deux dernières semaines. Les spéculations continuent.

L’agence de presse chinoise de Hong Kong a aussi publié un article, le 15 septembre, expliquant que Xi Jinping avait disparu parce qu’il ne se sentait pas bien et que sa réapparition en public montre que l’agenda du 18ème Congrès n’a pas été affecté.

Selon certaines rumeurs, Xi Jinping se serait rendu, en secret, dans le sud de la Chine dans le cadre des conflits entre les factions du PCC. Mais pour les observateurs, cela ne serait pas une raison suffisante pour faire disparaître le Vice-président chinois.

«Xi Jinping a pu disparaître en raison de son état de santé. La Chine est placée sous pression politique et diplomatique dans les conflits de territoire. Le mécontentement social et la situation économique exercent aussi des pressions. Seul l’état de santé de Xi Jinping pourrait le faire disparaître de tout cela», suppose l’observateur Zhang Jian.

Le Want Daily de Taïwan a précisé que la première réapparition publique de Xi Jinping avait été organisée dans une école et donc loin des rencontres officielles avec des dignitaires. Les autorités chinoises veulent, sans doute, éviter la question de l’état de santé de Xi Jinping. Mais sa réapparition a déjà rééquilibré la situation politique du pays et effacé les doutes sur sa future prise de pouvoir.

Radio Free Asia a interviewé des personnes impliquées dans le rassemblement des Chinois de Los Angeles. Certains pensent que Xi Jinping a disparu à un moment critique, ce qui montre que les conflits de factions ne sont pas terminés.

L’une des personnes interrogées a raconté qu’elle revenait de Shanghai et que l’atmosphère y était sombre et étrange, comme si les autorités communistes essayaient de tout cacher. Selon elle, même lors du massacre de la Place Tiananmen, l’atmosphère n’était pas aussi sombre.

D’autres pensent que la faction de la dette de sang essaie de détourner l’attention sur les conflits autour des Iles Diaoyu pour mieux atteindre leurs objectifs dans la tourmente.

Wang Beiji, commentateur d’actualités, a dit: «L’état actuel de la société chinoise montre que les factions, au sein du parti, sont gravement divisées. La situation actuelle du PCC est semblable à celle d’il y a trente ans, si ce n’est pas plus».

Radio France Internationale a interviewé le dissident politique Wan Runnan. Il se demande si, à l’approche du 18e Congrès national, une seule personne au sein du PCC s’est rendue compte que la perte du soutien public était la crise la plus grave qu’il puisse connaître. Les autorités continuent de promouvoir un communisme auquel elles ne croient plus, tout en pensant pouvoir continuer à tromper le peuple.

Wang Beiji, a ajouté: «La plus grande crise face au PCC, c’est qu’ils ont perdu le soutien du peuple. Cela ne fait aucun doute. Le PCC a fait un excellent travail de lavage de cerveau. Mais après 1976, 1989 et la répression du Falun Gong, les efforts de lavage de cerveau se sont irrémédiablement écroulés. Des informations de l’étranger ont été diffusées en Chine. Par exemple, le site dongtaiwang.com aide les gens à accéder à des informations du monde entier».

Les experts, en questions chinoises, soulignent que le PCC, seul contre la démocratie mondiale et les valeurs universelles d’humanité, risque de ne jamais changer sa nature. Quiconque a encore de l’espoir dans le PCC se trompe. Tout le monde devrait voir aujourd’hui ce que le régime chinois a fait contre son peuple et dire: «Non au PCC».

Dossiers interdits, NTD

Lien vers l’article vidéo de NTD: Réapparition de Xi Jinping : la situation en Chine est-elle stabilisée?