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Élections en Géorgie: «test décisif» pour la démocratie

Écrit par Affaires-stratégiques.info
19.09.2012
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  • Le président géorgien, Mikhaïl Saakachvili, serait favori pour la présidentielle du 1er octobre 2012. (Vano Shlamov/AFP/Getty Images)

Conformément aux exigences constitutionnelles, les élections législatives en Géorgie se tiendront le 1er octobre 2012. Le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, voit en cet évènement un «test décisif» pour la démocratie. Le parlement de 150 membres sera élu selon un système mixte de représentation majoritaire et proportionnelle.

Le 6 septembre, l’enregistrement des candidats aux élections s’est finalisé, mais la préparation des urnes est toujours en cours. D’après la Commission électorale centrale, 3 621 256 électeurs figurent sur les listes électorales.

La campagne se polarise entre le Mouvement national uni (UNM), au pouvoir en Géorgie depuis 2003, et le Rêve géorgien, coalition de six partis d’opposition aux visions politiques très diverses, dirigée par le milliardaire Bidzina Ivanichvili.

«Le 1er octobre, nous organiserons les élections les plus libres, les plus transparentes [...] dans l’histoire de la Géorgie indépendante», clame l'UNM.

Si l’UNM affirme sa volonté d’organiser les élections conformément aux normes, le Rêve géorgien se montre plutôt méfiant vis-à-vis du processus électoral. La coalition s’avoue en effet quelque peu préoccupée sur la possible intimidation des citoyens et les abus des ressources administratives.

Avec les recommandations de l’OSCE, de la Commission européenne pour la démocratie et le droit, du Groupe d’États contre la corruption et du Conseil de l’Europe, le nouveau code électoral et la loi sur les Unions politiques ont fortement été modifiés cette année. Certains accusent la réforme de la loi sur les Unions politiques d’être un moyen visant à limiter les activités de la coalition. D’autres y perçoivent plutôt une démarche empêchant l’influence politique des gros capitaux.

Le président Mikhaïl Saakachvili a déclaré, lors d’un rassemblement il y a quelques jours à Koutaïssi, que l’opposition n’avait aucune chance de gagner. Considérant que son adversaire milliardaire avait l’intention de mettre en place un système corrompu, il l’a accusé de ne pas être patriotique : «Ceux qui veulent que notre pays retourne vers le passé n’aiment pas la Géorgie.»

Le président géorgien a affirmé que le pays «poursuivrait son chemin démocratique» et ambitionne de se rallier à l’OTAN, contrairement au Rêve géorgien qui garantit ne pas vouloir se «précipiter» vers l’Alliance atlantique. «L’avenir est entre vos mains, mais sachez que vous avez un ami à l’OTAN et une place future à l’OTAN», a déclaré M. Rasmussen, secrétaire général de l’Alliance.

Le président Mikhaïl Saakachvili a également accusé la Russie, avec laquelle il était entré en conflit en 2008, de vouloir renverser le gouvernement et l’empêcher de créer plus de liens avec les Occidentaux. La Russie, qui soutient les régimes séparatistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, avait en effet envoyé à la Géorgie deux milliards de dollars au printemps dernier tout en essayant d’avoir une certaine mainmise sur les médias.

Les candidats opposés ont tous deux mis la réduction du chômage, la réduction de la pauvreté et la relance de l’agriculture à leur programme. Mais, d’après les sondages, le parti du président serait favori.

Source : Géorgie 2012, observatoire des élections; Nouvelles d’Arménie; Hunffington Post

Source : Affaires-stratégiques.info

 

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