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Visibilité sur le système Kepler-47

Un «système multi-planète» solaire découvert par la NASA au moyen du télescope Kepler

Écrit par Héloïse Roc, Epoch Times
22.09.2012
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  • Ce dessin montre notre système solaire et le compare avec le système Kepler-47, un système à double étoiles et à double planètes. (Dessin de la NASA)

Des chercheurs américains de San Diego en Californie annoncent la visibilité de deux planètes tournant en orbite autour de deux étoiles. Cette observation est publiée dans la revue Science. Les chercheurs, au moyen du télescope Kepler de la NASA viennent de trouver le premier «système multi-planète» solaire placé en orbite autour d’une étoile binaire. Ce résultat établit que des systèmes planétaires entiers peuvent se former dans une sorte de circonvolution autour d’une étoile binaire.

La planète extérieure possède une masse de 4 à 5 fois plus élevée que celle de la Terre

En astronomie, une étoile binaire est une étoile multiple, composée de deux étoiles orbitant autour d’un centre de gravité commun. L’étoile binaire découverte dans l’étude comprend la plus grande appelée Kepler-47 – de même masse que le soleil – et la plus petite, une naine de dimension réduite, trois fois moins grande que la masse terrestre. Parallèlement, deux planètes sont placées en orbite autour de ces deux étoiles. L’une dite intérieure est d’un volume de 3 à 4 fois supérieur à celui de la Terre et est en orbite autour de l’étoile binaire en 50 jours. L’autre, la planète extérieure, possède un volume de 4 à 5 fois plus élevé que celui de la terre. Son parcours est plus vaste, elle l’effectue en 303 jours autour des deux étoiles.

Un ensemble situé à 5.000 années-lumière de notre planète

Ce système appelé Kepler-47 est situé à environ 5.000 années-lumière de notre planète, dans la constellation du Cygne. Jérôme Orosz, chercheur à l’université de l’État de San Diego et auteur principal de l’article publié dans la revue Science, explique: «Contrairement à une seule planète orbitant autour d’une étoile unique, les planètes qui se déplacent autour d’un système binaire et transitent à proximité de cible mouvante sont étonnantes. Les intervalles de temps entre les passages et leur durée varient, de quelques jours à quelques heures. Par conséquent, des observations très précises et continues au moyen du télescope spatial Kepler ont été fondamentales».

Avant cette découverte, les scientifiques ne pensaient pas que deux étoiles puissent tourner ensemble autour d’un même centre de gravité, et que des planètes puissent être placées en orbite autour d’elles en même temps. Les différences de trajectoires en fonction de la position des planètes et de leurs étoiles rendent cette disposition très surprenante et l’existence de planètes dans ce type de système orbital circumbinaire est actuellement du jamais vu.

Une vie extraterrestre plausible

William Borucki, chercheur Kepler au Centre de recherche de la NASA en Californie, explique: «Dans nos recherches de planètes habitables, nous avons trouvé des possibilités à la vie d’exister». Le télescope spatial Kepler a fait des mesures dans l’univers, il a scruté plus de 150.000 étoiles.

D’après le nouveau système découvert, les chercheurs ont observé divers détails qui pourraient être le présage d’une vie extraterrestre. Les astronomes ont vu deux soleils et une planète en orbite autour de ces deux étoiles. Cette planète selon eux serait située dans une zone habitable et la vie extraterrestre serait plausible. La planète extérieure de cet ensemble serait considérée comme vivable par les chercheurs, puisqu’elle est située à une distance permettant à l’eau liquide d’exister en surface. Cependant, ils concluent que cette géante gazeuse n’est pas capable d’abriter la vie.

Je vais retourner à ma planche à dessin

Avant cette découverte, les scientifiques n’étaient pas certains que ce système puisse exister: deux étoiles qui tournent ensemble en partageant le même centre de gravité, et parallèlement, et dans le même temps des planètes placées en orbite autour de ces étoiles, c’est surprenant!

Greg Laughlin, professeur d’astrophysique et des sciences planétaires de l’Université de Californie à Santa Cruz, commente: «Ces planètes sont très difficiles à former en utilisant le paradigme actuel, je crois que je vais retourner à ma planche à dessin pour améliorer ma compréhension, voir de quelle manière elles sont assemblées, dans un endroit apparemment si poussiéreux».

 

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