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L’Australie cherche à bannir les chalutiers géants de ses eaux

Écrit par Alex Johnston, Epoch Times
25.09.2012
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  • Le groupe de militants de Greenpeace empêche le super chalutier Margiris de quitter le port néerlandais de IJmuiden le 2 juillet 2012. (Olaf Kraak/AFP/GettyImages)

Craignant qu’un chalutier géant décime son stock de poisson, le gouvernement australien cherche à faire interdire le bateau de pêcher dans ses eaux.

Tony Burke, le ministre de l’Environnement australien, a annoncé début septembre l’introduction d’une loi visant à interdire la pêche au bateau néerlandais de 466 pieds (142 m de long), appartenant FV Abel Tasman.

«Si nous n’évaluons pas ce dossier à sa juste valeur, il y aura des risques pour l’environnement, pour les exploitants commerciaux et pour tous ceux qui aiment la pêche, ce sont des risques je ne suis pas prêt à prendre», dit Burke.

En vertu des nouvelles lois, l’Abel Tasman ne pourra pas pêcher tant que de nouvelles recherches scientifiques ne seront pas achevées, ce qui pourrait prendre jusqu’à deux ans. Les scientifiques et les médias espèrent que la proposition de Burke sera approuvée.

«Nous n’avons jamais vu de bateau de pêche d’une telle capacité en Australie par le passé et la loi de protection de l’environnement et conservation de la biodiversité doit être mise à jour afin de pouvoir en tenir compte», a déclaré Burke.

La loi ne s’appliquerait pas seulement à l’Abel Tasman, mais à tous les bateaux de catégorie «super chalutiers» tentant d’accoster en Australie.

Gerry Geen, le dirigeant de Seafish Tasmanie, à qui appartient le navire, a déclaré au journal The Australian que la population devrait prendre «peur, très peur» d’investir potentiellement en Australie.

Il ajoute: «Cela démontre que le gouvernement a le pouvoir et la volonté de modifier des règles après que l’on se soit engagé avec une entreprise, mettant en danger l’investissement, l’emploi, et tout le travail acharné de nombreuses personnes depuis de nombreuses années».

«Et ensuite, une fois que vous avez satisfait à toutes les nouvelles règles et les demandes, ils peuvent toujours tout balayer d’un revers de main».

Geen a déclaré qu’il avait déjà été contraint de licencier environ 50 membres du personnel, suite à la proposition du gouvernement australien qui entrera probablement en vigueur.

La Seafish Tasmanie a fait venir le navire en Australie le mois dernier et a reçu, en vertu de normes strictes, un quota d’une durée d’un an dans les eaux australiennes pour 18.000 tonnes de pêche, principalement pour le maquereau, les sardines et les poissons-appâts.

Emma Flukes, biologiste marin à l’Institut des Etudes marines et de l’Antarctique à l’Université de Tasmanie, a annoncé dans un récent commentaire qu’il y a eu «des réactions instinctives violentes» et aussi un «journalisme à sensations» au sujet de l’arrivée de l’Abel Tasman en Australie. Elle a déclaré que le quota imposé par le gouvernement pourrait convenir.

«Sommes-nous vraiment en train de dénoncer la capacité de l’Australie, qui est l’un des lieux de pêche les mieux organisés du monde, à gérer efficacement sa pêche alors qu’elle le fait avec succès que depuis des décennies?» demande-t-elle.

Les groupes environnementaux et  conservateurs ont déclaré que la proposition de l’agence de l’environnement de l’Australie positionne ce pays en leader mondial en matière de lutte contre les super chalutiers à travers le monde.

Nathaniel Pelle, militant des océans pour Greenpeace, annonce dans un communiqué: «Les super chalutiers comme le Margiris sont parmi les plus grands meneurs de la surpêche. Il existe trop de bateaux surdimensionnés pêchant trop peu de poissons».

Version anglaise: Australia Moves Closer to Banning Super Trawler

 

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